Avec 84 % de participation sur près d’un demi-million d’inscrits, l’initiative a réussi son pari démocratique mais rajoute de la confusion à gauche. Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon et Anne Hidalgo ont tous rejeté l’hypothèse d’une union autour de l’ancienne ministre en vue de la présidentielle.
Le candidat du PCF à la présidentielle a réussi à gagner en notoriété en enfourchant les thématiques de droite. Mais au sein de ses troupes, certains jugent que l’idéal communiste a déserté la campagne.
Encensée pour sa puissance d’incarnation par les uns, raillée pour son absence de projet par les autres, Christiane Taubira compte sur l’élan de la Primaire populaire, qui s’achève le 30 janvier. Mais sur le fond, il reste difficile de savoir à qui exactement parle cette candidature.
Dans une salle à moitié vide, la candidate socialiste à la présidentielle a estimé que le combat n’était pas perdu, même si la voie est « ardue et semée d’embûches ». En interne, certains la jugent déjà sans issue.
Le Parti socialiste poursuit sa lente dislocation dans les quartiers populaires. En Île-de-France, à Évry-Courcouronnes et Aulnay-sous-Bois, les désillusions traduisent le sentiment de trahison.
Après le choix très critiqué des députés insoumis de s’abstenir sur une résolution reconnaissant le génocide des Ouïghours, la députée Clémentine Autain, qui défendait la ligne des Insoumis à l’Assemblée nationale, s’explique.
Ancienne chargée de campagne aux Amis de la Terre, l’activiste pour le climat Alma Dufour rejoint le parlement de l’Union populaire, en soutien à la campagne de Jean-Luc Mélenchon. Elle explique les raisons de son passage du mouvement social au militantisme politique.
Les candidats insoumis et écologiste à la présidentielle ont mis en scène leur opposition au président sur la question européenne. Mais si Jean-Luc Mélenchon avance un contre-modèle clair, celui de Yannick Jadot, pour l’heure, semble moins lisible.
Alors que le vote d’investiture de la Primaire populaire, qui compte déjà 288 000 inscrits, a lieu entre le 27 et le 30 janvier, les coups pleuvent sur cette initiative citoyenne qui inspire de plus en plus de défiance aux formations politiques.
Dans une salle entourée d’écrans projetant des images de l’espace, le candidat insoumis à la présidentielle a évoqué sa ligne en matière de politique spatiale et numérique. Il a aussi beaucoup parlé d’écologie et, un peu, d’union de la gauche.
L’ancienne ministre de la justice est désormais officiellement candidate à la présidentielle. À Lyon, elle a dévoilé plusieurs propositions programmatiques, et annoncé s’inscrire dans le processus de la Primaire populaire, dont elle espère sortir gagnante à la fin du mois.
Avec la présentation, jeudi, de son programme, la socialiste entend fermer la parenthèse de ses errements stratégiques et s’imposer comme la seule candidature de gauche crédible. Mais même dans son propre parti, les interrogations demeurent sur l’utilité d’aller à la bataille présidentielle.
Avec ce premier mouvement social d’ampleur depuis le début du Covid, la gauche a enfin une chance de voir mise au centre du jeu une thématique qu'elle affectionne. Et à moins de trois mois du premier tour de la présidentielle, de tenter de mobiliser son électorat historique.
Devant le refus réitéré des Verts de se prêter à un processus de désignation d’un ou d’une candidate commune, Anne Hidalgo a enterré sa participation à la Primaire populaire. Quant à la candidature « envisagée » de Christiane Taubira, elle n’a, pour l’instant, pas la puissance apte à faire bouger les lignes de l’union.
Sur l’île, où l’instauration du passe sanitaire électrise les colères, le candidat insoumis a prôné une souveraineté accrue pour le peuple antillais. Une évolution notable pour cet ancien jacobin qui reste toutefois flou sur les contours qu’il donne à cette autonomie.
En Guadeloupe, où les suspensions de salariés non vaccinés se multiplient, le candidat insoumis à la présidentielle s’est positionné contre le passe sanitaire, tout en restant très prudent sur la question vaccinale. La troisième dose sera obligatoire pour les soignants et les pompiers à partir du 30 janvier.