Les familles monoparentales sont encore un angle mort des politiques publiques, dénoncent des militantes féministes. Deux villes, Montreuil et Marseille, viennent de lancer des mesures d’aide à leur intention. Cette politique reste embryonnaire, faute de statut officiel pour les parents isolés.
Une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Dress) publiée ce vendredi indique que 26 % des jeunes de 18-24 ans vivent sous le seuil de pauvreté. En mobilisant plusieurs outils de mesure, l’organisme démontre que le taux de pauvreté monétaire grimpe à 40 % pour ceux qui sont étudiants et habitent seuls. Un phénomène jugé « très largement structurel ».
Une note de la Fondation des femmes publiée ce jour dénonce l’inégalité entre hommes et femmes face aux prestations sociales et aux impôts. Ces dernières sont défavorisées et contraintes de dépendre de leur conjoint. En cause, des règles administratives irriguées par une « vision patriarcale ».
Les prix de l’immobilier augmentent deux fois plus vite que les revenus, faisant ainsi craindre à la Fondation Abbé Pierre une aggravation du mal-logement. Hélas, le gouvernement ne fait rien pour juguler cette crise du logement cher.
Les élites économiques mondiales se réunissent cette semaine à Davos, comme chaque année. Avec toujours aussi peu de réponses à apporter aux crises mondiales.
Le gouvernement vient de débloquer 10 millions d’euros pour soutenir les associations qui agissent en faveur des étudiants précaires. Seulement, les principaux acteurs considèrent que la réponse est insuffisante et attendent des mesures structurelles pour endiguer la pauvreté des étudiants.
Le mécanisme de la précarisation des étudiants, que la pandémie a accélérée, commence à être mieux connu. Une étude de l’association Linkee, dévoilée lors d’un colloque lundi 24 octobre, livre des détails sur ces jeunes en souffrance.
Vivre dans des chambres insalubres et exiguës entraîne d’inquiétantes conséquences sur la santé mentale des enfants, alertent l’Unicef France et le Samu social de Paris. Les spécialistes réclament des moyens pour traiter ces maux.
À Halluin, dans les Hauts-de-France, salariés, chômeurs et retraités traversent la frontière belge pour trouver de l’essence. Avec une inflation à 5,6 %, ils mettent quelques litres et repartent. Comme la viande ou le poisson, le plein est devenu un luxe inaccessible pour beaucoup.
Alors que les bénéficiaires affluent, inflation oblige, les banques alimentaires subissent une forte hausse de leurs factures d’énergie et de carburant. La directrice fédérale des banques alimentaires demande un geste au gouvernement pour pouvoir faire face.
La chambre régionale des comptes a calculé que 178 millions d’euros versés chaque année par la métropole aux communes sont mal répartis et profitent en priorité aux plus aisées. Pour le maire de Marseille, Benoît Payan, il est temps de « faire valoir la justice sociale et fiscale dans cette métropole ».
À l’automne, certains départements vont inciter les bénéficiaires du RSA à faire des activités bénévoles, comme le souhaite le gouvernement pour, dit-il, les ramener vers le marché du travail. Pour l’économiste Anne Eydoux, conditionner le RSA à du bénévolat n’est pas la bonne manière de sortir les bénéficiaires de la pauvreté.
À Cabourg, douze hommes et femmes profitent d’une « parenthèse » en bord de mer, grâce à l’association Les Petits Frères des pauvres. Celle-ci a constaté l'an dernier que plus de 500 000 personnes âgées de 60 ans et plus étaient sans contact familial, amical ou associatif.
Depuis deux ans, MaMaMa aide les femmes et les enfants en situation de précarité à Saint-Denis. Mais elle risque d’être expulsée du local qu’elle occupait gratuitement. La mairie se justifie en pointant le manque d'autorisations de l'association et crie au « lynchage médiatique ».
Les bénéficiaires de l’aide alimentaire forment un public très hétérogène, rapporte l’Insee dans une note publiée mardi. Mais la part des femmes bénéficiaires élevant seules un ou plusieurs enfants atteint 40 %.
Pour faire face à l’inflation, la première ministre, Élisabeth Borne, a annoncé le versement à la rentrée d’une aide destinée aux ménages modestes. Une réflexion est officiellement engagée pour un chèque alimentaire pérenne. Mais les obstacles à sa mise en œuvre sont nombreux.