À Cabourg, douze hommes et femmes profitent d’une « parenthèse » en bord de mer, grâce à l’association Les Petits Frères des pauvres. Celle-ci a constaté l'an dernier que plus de 500 000 personnes âgées de 60 ans et plus étaient sans contact familial, amical ou associatif.
Depuis deux ans, MaMaMa aide les femmes et les enfants en situation de précarité à Saint-Denis. Mais elle risque d’être expulsée du local qu’elle occupait gratuitement. La mairie se justifie en pointant le manque d'autorisations de l'association et crie au « lynchage médiatique ».
Les bénéficiaires de l’aide alimentaire forment un public très hétérogène, rapporte l’Insee dans une note publiée mardi. Mais la part des femmes bénéficiaires élevant seules un ou plusieurs enfants atteint 40 %.
Pour faire face à l’inflation, la première ministre, Élisabeth Borne, a annoncé le versement à la rentrée d’une aide destinée aux ménages modestes. Une réflexion est officiellement engagée pour un chèque alimentaire pérenne. Mais les obstacles à sa mise en œuvre sont nombreux.
Le dernier baromètre du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté a été remis à la Première ministre. Il décrit la paupérisation, après la pandémie, d'une frange de la population déjà fragile. Entretien avec la présidente du CNLE et le président de son conseil scientifique.
En avril 2022, selon l’Insee, les prix des produits de grande consommation vendus dans la grande distribution ont augmenté de 1,3 %. Une hausse des prix que subissent de plein fouet les plus modestes. À Roubaix, ville populaire du nord de la France, la débrouille règne.
Emmanuel Macron a promis d’instaurer le versement automatique des prestations sociales, sur le modèle du prélèvement à la source, pour lutter contre le non-recours. Mais la mise en œuvre concrète de la réforme n’est pas acquise, et les points de vigilance sont nombreux.
Six bénéficiaires du RSA réagissent à la proposition avancée par le candidat Macron de lier le versement du revenu de solidarité à un minimum d’activité. « Il faudrait qu’il vive la pauvreté pour savoir ce que c’est », s’indigne une jeune coiffeuse de formation. « Ça va se faire au détriment des travailleurs », s’inquiète surtout Romain, ex-ingénieur.
Emmanuel Macron aimerait, à l’instar de Valérie Pécresse, conditionner l’attribution du RSA à l’exercice d’une activité. Les associations de lutte contre la pauvreté, et les spécialistes du sujet, dénoncent une mesure stigmatisante pour les plus précaires.
Freinées par la pandémie de Covid-19, les mesures de lutte contre la pauvreté issues du plan du même nom n’ont pas été toutes appliquées et les résultats sont loin d’être aussi spectaculaires que promis.
À Laval, 17 % de la population est en situation de pauvreté, soit 3 % de plus que la moyenne nationale. La mairie a mis en place une politique volontariste pour éviter aux précaires de décrocher complètement. Un travail toujours à recommencer.
Seulement 10 % de la population part en vacances lors des congés d’hiver. Et encore moins au ski. Cette pratique sportive reste socialement marquée et réservée aux plus aisés. Les classes vertes ou des initiatives associatives essaient de contourner cela malgré tout. Radiographie d’une pratique élitiste.
Dans un rapport publié mardi soir, Claire Hédon alerte sur les difficultés auxquelles près de 10 millions de personnes sont confrontées dans leurs démarches numériques. Soulignant sa « forte inquiétude », elle pointe l’insuffisance des réponses de l’État.
Un nouveau rapport de la Drees, paru le 11 février, établit qu’un tiers des foyers éligibles ne demandent pas à percevoir le revenu de solidarité active (RSA) chaque trimestre. Les chiffres sont inédits et il est ainsi établi que l’État économise 3 milliards d’euros chaque année.
Dans un rapport publié jeudi, le Secours catholique revient sur la précarité des personnes qu’il accompagne. Avec la crise sanitaire, entre 5 et 7 millions de personnes ont eu besoin en 2020 de recourir à l’aide alimentaire.
Pour notre émission « À l’air libre », nos journalistes étaient en Normandie. En plateau, nous interrogeons aussi Christophe Robert, secrétaire général de la Fondation Abbé Pierre : comment mobiliser sur la question du pouvoir d'achat, trop peu présente dans le débat politique ?