Christophe Risdorfer a été condamné à six mois ferme pour homicide et blessures involontaires, à la suite d’un feu de forêt ayant entraîné la mort d’un pompier et les blessures graves de trois autres en 2016. Quatre officiers ont été reconnus coupables. Inédite, la décision de justice fera date.
L’ex-présidente du RN a été reconnue coupable et condamnée à quatre ans de prison, dont deux ans ferme, et à cinq ans d’inéligibilité avec application immédiate. La députée d’extrême droite a quitté le tribunal avant même le prononcé des peines.
La patronne du Rassemblement national risque d’être privée de candidature à la présidentielle, même en cas d’appel. Mais la mise à exécution immédiate des jugements de première instance touche en réalité des dizaines de milliers de condamnés chaque année.
Les « méthodes » de l’avocat de Gérard Depardieu ont été au cœur du procès pour agressions sexuelles de l’acteur. Jérémie Assous a déployé théories du complot et attaques sexistes. Dans une tribune, quelque 200 avocat·es dénoncent une défense « sexiste » et « misogyne » allant « bien au-delà des “droits de la défense” ».
Débutée avec les plaidoiries des parties civiles (ONG anticorruption, familles de victimes du DC-10, État de Libye), la semaine s’est conclue par un coup de tonnerre : les réquisitions accablantes du Parquet national financier, qui a réclamé sept ans de prison ferme contre Nicolas Sarkozy.
Benjamin Amar, écarté de la direction du syndicat après une plainte pour viol, depuis classée sans suite, reprochait à une association féministe et à un autre cégétiste d’avoir dévoilé des pans entiers du dossier pénal et de sa vie intime. Le tribunal vient de les condamner conjointement.
Une enquête judiciaire sur les montages financiers de l’oligarque Suleyman Kerimov, proche de Vladimir Poutine, éclabousse l’avocat fiscaliste Frédéric Moréas. Ce dernier travaille depuis huit ans avec la belle-fille du président de la République.
Le Parquet national financier a conclu ses réquisitions en réclamant une peine exemplaire de sept ans de prison contre Nicolas Sarkozy pour sanctionner le pacte de corruption scellé avec la dictature libyenne pour le financement de sa campagne de 2007.
C’est une première dans l’histoire pénale et politique française : jamais une telle peine n’avait été requise pour un ancien président de la République, décrit par les procureurs comme le « commanditaire » d’un pacte de corruption avec la dictature libyenne.
Le ministre de la justice veut faire croire que le problème de la surpopulation carcérale pourrait être réglé par une variable d’ajustement : les détenus étrangers. Un postulat nauséabond et simpliste.
Au deuxième jour de ses réquisitions, le Parquet national financier s’est attardé sur la preuve « déterminante » que représentent les carnets de Choukri Ghanem. Mais aussi sur les deux exfiltrations de Bachir Saleh et les espèces de la campagne présidentielle de 2007.
L’affaire porte sur des soupçons de chantage exercé contre l’ancien premier adjoint Gilles Artigues, un rival potentiel du maire, filmé dans une chambre d’un hôtel parisien en janvier 2015, en train de se faire masser par un escort-boy. Une affaire révélée par Mediapart.
Au premier jour de ses réquisitions, le Parquet national financier a déjà réclamé la condamnation de Nicolas Sarkozy et de ses complices présumés dans l’affaire des financements libyens. Pour le PNF, Claude Guéant et Brice Hortefeux ont été « mandatés par Nicolas Sarkozy pour négocier et mettre en œuvre son pacte de corruption avec Abdallah Senoussi ».
Les deux avocates de la Libye d’aujourd’hui ont estimé que l’ancien président et ses complices présumés devaient être reconnus coupables de corruption et association de malfaiteurs, et réclament 10 millions d’euros de dommages et intérêts.
Les avocates et avocats d’associations anticorruptions et des familles de victimes de l’attentat contre le DC-10 d’UTA ont plaidé lundi, au procès des financements libyens, devant la chaise vide de Nicolas Sarkozy, qui n’a pas daigné venir les écouter.
Alors que le procès des financements libyens entre, lundi 24 mars, dans sa dernière phase, Mediapart fait le point sur les enseignements de deux mois et demi de débats intenses, qui ont révélé de nombreuses failles dans la défense de Nicolas Sarkozy et de ses coprévenus.