L’historienne Alice Kaplan opère une première incursion sur le terrain romanesque. Avec « Maison Atlas », elle revisite l’histoire de la dernière famille juive algérienne implantée dans la Casbah à Alger, restée après l’indépendance, lors de la guerre civile des années 1990. Entretien.
Le journaliste ukrainien Stanislav Asseyev fut détenu 28 mois dans un centre de torture de la province de Donetsk, contrôlée depuis 2014 par des forces séparatistes soutenues par Moscou. Son témoignage éclaire sur l’ordre qu’entendrait imposer le Kremlin à l’Ukraine.
Dans une société algérienne corsetée, où la mémoire de la guerre d’indépendance est omniprésente et le poids des conservatismes écrasant, les éditions Barzakh creusent le sillon d’une littérature transgressive. Entretien avec Selma Hellal et Sofiane Hadjadj, qui les ont fondées.
Au cours de sa détention, d’avril 2018 à octobre 2019, l’ancien président brésilien reçut près de 25 000 lettres de soutien. Un livre en rassemble une quarantaine, accompagnées d’environ 70 fac-similés, qui témoignent d’une histoire populaire du Brésil.
Notre podcast culturel hebdomadaire débat d’« Antipolis », le dernier roman de Nina Léger, du nouveau texte de Cyrille Martinez intitulé « Le Marathon de Jean-Claude et autres épreuves de fond », et du livre d’Alain Farah, « Mille secrets, mille dangers ».
Au milieu des années 1950, Edmund Wilson découvre que sa maison est installée sur un territoire revendiqué par les Iroquois : il décide d’enquêter, et écrira « Pardon aux Iroquois ».
Intime ou politique, l’humiliation sape les fors intérieurs comme le corps social. Olivier Abel, philosophe dans la lignée de Paul Ricœur et à ce titre longtemps proche d’Emmanuel Macron, ausculte de tels dommages dans un essai : « De l’humiliation ».
En 1965, alors que le franquisme entrait dans sa dernière décennie, Vladimir Pozner signait « Espagne premier amour », un roman inspiré de l’exode des républicains espagnols vers la France en 1939. Fable de l’amour fou, témoignage d’une grande acuité sur le sort des réfugiés et réflexion nourrie sur l’engagement de l’auteur en temps de guerre, ce roman est autant une éducation sentimentale que politique. Une réédition opportune.
Entretien avec Mame-Fatou Niang, Alain Policar et Julien Suaudeau. Dans leurs ouvrages, ils montrent comment l’idéal universaliste a été détourné pour préserver des hiérarchies sociales, mais mérite encore d’être poursuivi.
Notre podcast culturel hebdomadaire débat de « Connemara », le dernier livre du prix Goncourt Nicolas Mathieu, du nouveau roman de Laure Gouraige intitulé « Les Idées noires » et de l’ovni de Zhang Guixing, « La Traversée des sangliers. »
Dans un livre intitulé « Ceux qui ne sont rien », Taha Bouhafs, journaliste autodidacte, médiatisé après sa vidéo d’Alexandre Benalla frappant des manifestants, revient sur son parcours et ses positions. Entretien.
Bonne nouvelle ! « L’effondrement », de Hans Erich Nossack – salué en son temps par W.G. Sebald mais quasiment tombé dans l’oubli – ressort dans une nouvelle traduction. Rédigé dès novembre 1943, ce court texte restitue le point de vue des habitants de l’Allemagne nazie bombardés par les avions alliés. Une expérience de la catastrophe matérielle et morale faite par l’auteur lui-même.
Le dernier numéro de la revue « La Règle du jeu », fondée par Bernard-Henri Lévy, réunit quelque 180 personnalités politiques, culturelles et médiatiques autour d’un questionnaire sur la lecture. La compilation de leurs réponses dessine un tout petit monde centré sur lui-même, une société de vanités.
Un roman peut-il offrir une revanche à des territoires désindustrialisés et « restructurés », et redonner de la joie à des corps usés ? C’est le pari réussi de l’écrivain, prix Goncourt 2018, qui publie « Connemara ». Entretien.
Depuis 2018, la maison indépendante publie des fictions climatiques où peuvent se mêler l’intime comme la condition des peuples colonisés ou des personnes non blanches. Afin de diffuser « de nouveaux imaginaires pour penser ce qui nous arrive ».
Le livre polémique de la rentrée de janvier est noir, anonyme et s’intitule « Manifeste conspirationniste ». Étrillé depuis sa sortie, il doit penser être victime de la doxa qu’il dénonce mais l’est davantage de ses propres errements.