Jeremie Brugidou, Sabrina Calvo et Thomas Giraud partagent une écriture en mouvement, en recherche, propre à exprimer les écarts, les failles, les échecs, mais aussi les transmissions et les circulations. Malgré leurs thèmes plutôt sombres et forts différents, ils signent trois romans enthousiasmants et humanistes.
Sorj Chalandon, avec Enfant de salaud, et Katharina Volckmer, dans Jewish Cock, reviennent sur l’héritage de la Seconde Guerre mondiale. Mais comment faire retour sur cette histoire, de nouveau ?
Dans une enquête esthétique et politique, la chercheuse Estelle Zhong Mengual perturbe nos représentations traditionnelles de l’histoire de l’art, pour rééduquer notre regard et faire place à une culture, autant visuelle que sensible, du vivant.
En cette rentrée littéraire, Lydie Salvayre publie « Rêver debout », un roman adressé à Cervantès, et « Famille », nouvelle version d’un texte sorti en 2002 qui dessine un triangle entre un fils schizophrène, un père abusif et une mère qui se réfugie dans sa vision du monde. Et c’est la figure de la mère qui relie ces deux textes.
Mediapart publie les bonnes feuilles du nouveau livre de l'économiste, « Une brève histoire de l’égalité », à paraître le 26 août aux éditions du Seuil. Il y discute du socialisme participatif et de ses critiques.
Dans un ouvrage érudit, l’historien et sociologue Hamit Bozarslan se livre à un portrait croisé des régimes et dirigeants iraniens, russes et turcs. Il décortique leur vision du monde, vouée à s’affronter aux valeurs libérales et démocratiques sous prétexte d’anti-impérialisme.
Le premier roman de Salomé Kiner raconte l’histoire d’une jeune fille vivant à la fin du siècle dernier à « onze stations et 39 minutes » des Champs-Élysées. Une jeune fille à la fois innocente et sans complexe qui apprend. Irrévérencieux, direct, « cash », dirait-on aujourd’hui.
Cent vingt et un ans après sa mort, dans d’atroces souffrances et l’indifférence absolue, Wilde s’étale toujours en tête de gondole, que ce soit par ses œuvres, ou par celles parlant de lui. Auteur, critique, esthète, il aurait sans doute aimé ce roman graphique contant les trois dernières années de sa vie, sous l’encre sépia de Javier De Isusi.
Avec « Billy Wilder et moi », l’écrivain britannique nous entraîne sur le tournage de « Fedora », avant-dernier film du réalisateur hollywoodien. L’occasion d’évoquer le parcours de ce dernier avec humour, élégance et gravité, tout en donnant une furieuse envie de retourner au cinéma.
L’édition des « Œuvres complètes » de Roberto Bolaño en français se poursuit, entremêlant livres majeurs ou mineurs publiés du vivant de Bolaño et livres posthumes de diverses natures. Nous voilà au volume IV, aux allures de jeu superbe de trompe-la-mort.
La précieuse enquête sur les jeunes filles en milieu rural de la sociologue Yaëlle Amsellem-Mainguy explore l’ordinaire de leurs occupations, la construction de leur intimité dans un petit monde où tout se sait, et les ressorts de leur effacement social.
Pour l’Américaine Lisa Barretta, les dessins et la position sur le corps des tatouages peuvent bouleverser nos énergies et modifier notre vie. Sans suivre forcément ses préceptes, son ouvrage « Dans la peau. Le sens caché des tatouages » livre des significations inattendues.
Le roman graphique de Léonie Bischoff fait découvrir l’écrivaine, rendue célèbre par son journal intime à la liberté rayonnante, à une période charnière de son parcours. La douceur des crayons de couleur n’efface pas la fougue et la flamboyance.
« Romance in Marseille », écrit en 1933, vient d’être publié pour la première fois. Dans la suite de son livre majeur, « Banjo », l’auteur jamaïcain décrit la vie de ces noirs venus d’Afrique, des États-Unis, de la Caraïbe, éblouis par « le port de rêve », ses bouges, ses filles et ses fêtes. C’est dans ce Marseille disparu que McKay explore la condition noire, l’injustice sociale et la sexualité.
En explorant l’immigration aux États-Unis, la romancière Laila Lalami parvient, dans « Les Autres Américains », à questionner notre rapport à l’Autre, au racisme et à nos racines. Le mythe du melting-pot est démonté avec brio par l’autrice.
Ce sont surtout les relations de Carl Seelig avec Robert Walser qui le firent connaître. Elles sont à l’origine de ce livre étonnant, « Promenades avec Robert Walser », où se mettant tout à fait en retrait, l’ami fait apparaître l’écrivain dans toute l’originalité et la force de sa personnalité.