Pour l’Américaine Lisa Barretta, les dessins et la position sur le corps des tatouages peuvent bouleverser nos énergies et modifier notre vie. Sans suivre forcément ses préceptes, son ouvrage « Dans la peau. Le sens caché des tatouages » livre des significations inattendues.
Le roman graphique de Léonie Bischoff fait découvrir l’écrivaine, rendue célèbre par son journal intime à la liberté rayonnante, à une période charnière de son parcours. La douceur des crayons de couleur n’efface pas la fougue et la flamboyance.
« Romance in Marseille », écrit en 1933, vient d’être publié pour la première fois. Dans la suite de son livre majeur, « Banjo », l’auteur jamaïcain décrit la vie de ces noirs venus d’Afrique, des États-Unis, de la Caraïbe, éblouis par « le port de rêve », ses bouges, ses filles et ses fêtes. C’est dans ce Marseille disparu que McKay explore la condition noire, l’injustice sociale et la sexualité.
En explorant l’immigration aux États-Unis, la romancière Laila Lalami parvient, dans « Les Autres Américains », à questionner notre rapport à l’Autre, au racisme et à nos racines. Le mythe du melting-pot est démonté avec brio par l’autrice.
Ce sont surtout les relations de Carl Seelig avec Robert Walser qui le firent connaître. Elles sont à l’origine de ce livre étonnant, « Promenades avec Robert Walser », où se mettant tout à fait en retrait, l’ami fait apparaître l’écrivain dans toute l’originalité et la force de sa personnalité.
Dans Le Peuple du Larzac, l’historien Philippe Artières raconte un plateau façonné par de multiples installations. Où l’on trouve, bien avant la lutte contre l’extension du camp militaire, des sorcières, des brebis, des croisés, des rapatriés d’Algérie…
L’historien Jean-Noël Jeanneney et l’éditeur Ivan Nabokov, dans leurs mémoires respectifs, offrent une plongée en apnée au plus proche et profond d’un XXe siècle révolu. Portraits en pied, art du détail qui tue, morceaux de bravoure garantis.
Dans son livre « Betty », l’autrice américaine Tiffany McDaniel raconte une généalogie de femmes meurtries par les violences sexuelles. Comme seuls remèdes : la beauté absolue de la nature, les racines indiennes et l’écriture.
Une évocation de la vie de Brunelleschi, bâtisseur de la Florence bouillonnante du Quattrocento (dont l’imposant dôme de la cathédrale), pose la question de l’auteur en architecture.
Du gaucho Martín Fierro, tout le monde en Argentine connaît l’histoire, héroïsée par le poète José Hernández. Mais sa femme ? Gabriela Cabezón Cámara lui donne corps dans « Les Aventures de China Iron », un roman lumineux et plein de vie.
Il n'y a certainement pas de patron dans cette bande dessinée rageuse et authentique. Mais de la sororité, des actions émancipatrices... et la figure tutélaire d'Anne Sylvestre.
Tandis que Gallimard vient d’intégrer à son groupe les Éditions de Minuit, maison historique du Nouveau Roman, un volume de lettres inédites paraît – chez Gallimard –, rassemblant des lettres échangées entre 1946 et 1999 entre les sept écrivains du mouvement.
Hermine Karagheuz tourna avec Rivette, Bluwal, Chéreau, Bonello... Elle fut aussi la compagne de l’acteur et metteur en scène Roger Blin. Le récit de la fin de vie de ce dernier, dans Roger Blin, une dette d’amour, la révèle comme superbe écrivaine.
Relation homosexuelle entre un professeur et son élève, terrorisme islamiste : dans le roman de Gilles Gauthier, Un si proche ennemi, l’intime et le politique s’unissent sur fond de rapports équivoques franco-algériens. Entretien sans fard.
Écrit en 1988, ce scénario de Ludmila Ouliskaïa évoque la façon dont le pouvoir stalinien a pu, grâce aux services de renseignement du NKVD, juguler rapidement une étonnante épidémie de peste à Moscou en 1939.
Depuis quarante ans, Danielle Mémoire construit une œuvre à rebours des modes, des usages et des conventions. Son dernier livre, Quelque membre de notre Cercle, bifurque du côté de l’autobiographie, plein d’une poésie de fée, ancienne et moderne.