Aux grands démissionnaires, ces millions de salariés qui ont quitté leur emploi à l’issue des confinements successifs, comme à celles et ceux qui s’interrogent, on ne saurait trop recommander la lecture de « Travailler », premier essai grand public de l’anthropologue James Suzman.
Été 2001 : le pouvoir italien réprime avec une violence inouïe le contre-sommet du G8, faisant un mort. Le roman noir de Frédéric Paulin, « La Nuit tombée sur nos âmes », replonge avec brio dans l’événement qui a mis un coup d’arrêt au mouvement altermondialiste.
Dans le sillage des pionniers de la décennie 80, des auteurs et autrices des quartiers populaires et de l’immigration ont émergé dans les années 1990 et 2000. Mais au-delà du succès grand public de Faïza Guène, peu sont parvenus à se faire un nom.
Après la publication de leurs premiers romans, les auteurs et autrices de la « littérature beur » ont dû défendre leurs ouvrages. La réception de ces œuvres, par la presse notamment, n’a pas toujours été bienveillante, ce dont toutes et tous ont souffert.
Dennis Cooper revient dans « J’ai fait un vœu » sur la singulière pentalogie qui a fait de lui, il y a plus de vingt ans, un auteur culte, substituant aux expériences corporelles extrêmes une expérience métalittéraire encore plus troublante.
Dans les années 1980, une poignée d’auteurs issus de l’immigration maghrébine ont émergé. Ils et elles ont décidé de se raconter et de briser l’injonction parentale au silence en faisant publier leurs romans.
Les années 1980 voient éclore une génération d’auteurs et d’autrices, en majorité des enfants d’immigrés venus d’Algérie. Ils et elles relatent dans leurs romans le quotidien dans les bidonvilles, les cités, et les tourments qui l’accompagnent. Retour sur ce moment fondateur.
Avec « Utopia Avenue », son huitième roman, David Mitchell nous plonge dans l’effervescence joyeuse et débridée des sixties à Londres. Cette période fut déjà souvent abordée, mais la fresque s’avère réjouissante et aussi nécessaire que la nostalgie.
« Quelqu’un est-il capable de résoudre l’énigme ? », semble nous interpeller Roberto Bolaño dans « 2666 ». Cette question, ainsi qu’en témoigne l’édition de ses œuvres complètes par l’Olivier, revient de manière obsessionnelle d’un roman à un autre.
Mediapart a rencontré le prix Nobel de littérature 2021. Son œuvre romanesque, marquée par les ravages du colonialisme et la figure du migrant, rend à l’Afrique orientale et à Zanzibar leur profondeur spatiotemporelle liée à l’océan Indien.
Notre podcast culturel hebdomadaire débat du dernier récit d’Anne Boyer, « Celles qui ne meurent pas », de « La Nuit des hyènes » de Johann Zarca, et du « Journal de nage » de Chantal Thomas.
« De notre monde emporté » est un roman où la parole ouvrière a voix au chapitre. Christian Astolfi relate les dernières années des chantiers navals de La Seyne-sur-Mer, à travers un personnage, Narval, qui voit se défaire la puissance du travail.
Retour sur un livre capital, « Explorations sur le terrain du sexe ukrainien », œuvre d’Oksana Zaboujko originellement publiée en 1996. On y découvre une impressionnante rage d’exister – de survivre –, non pas en tant que femme mais en tant qu’Ukrainienne.
Dans une enquête ethnographique, Colin Robineau rend compte des trajectoires biographiques d’un groupe d’autonomes. Loin des clichés, il porte un regard nuancé sur cette « bohème politique » aux idéaux libertaires, mais ultra-codifiée.
Et si, en 1942, l’Allemagne nazie, vainqueur sur l’Europe, avait signé un traité de paix avec les États-Unis, obligeant des Européens à migrer vers le pays de l’Oncle Sam ? C’est ce qu’imagine Vita Sackville-West, dans son roman « Grand Canyon », traduit pour la première fois en français, 80 ans après la publication originale.
Notre podcast culturel hebdomadaire débat du dernier récit d’Annie Ernaux, « Le jeune homme », de « Pour vous combattre » de Joseph Andras et de « Corregidora » de l’Afro-Américaine Gayl Jones.