Dans son dernier roman « Quand tu écouteras cette chanson » (Stock), l’écrivaine Lola Lafon revient sur le destin d’Anne Frank et son « Journal ». Auprès de Mediapart, elle évoque son inquiétude face à l’antisémitisme, au confusionnisme ambiant, et dit l’espoir que représente #MeToo.
Troisième et dernier tome des chroniques de Maurice Nadeau (1911-2013). Près de deux mille pages offrent à lire les articles parus à partir de 1966 dans « La Quinzaine littéraire ». Jusqu’à son dernier souffle, le critique aura exercé son art. Étincelant.
Le public francophone a l'occasion de découvrir Wolfgang Hilbig, comète poétique de la Thuringe et de ses paysages miniers. « Moi, né sous le feu du temps », recueil empoignant, paraît aux éditions Circé. Dans une traduction inspirée, qui rend justice à un tel chant.
L'historien Marc André consacre une étude exhaustive et radicale à la prison Montluc de Lyon. De la Gestapo à la répression des luttes anticoloniales, les cachots en ont vu défiler. Aujourd'hui, les diverses mémoires du lieu se regardent en chiens de faïence.
Dans « Le Fil sans fin », sous-titré « Voyage jusqu’aux racines de l’Europe », l’Italien s’interroge sur la violence destructrice toujours recommencée et sur son endiguement par le monachisme. Entretien avec un journaliste devenu écrivain bourlingueur.
Notre podcast culturel débat de « Débrouille-toi avec ton violeur », signé Infernus Iohannes, de « Toute une moitié du monde », d’Alice Zeniter et de « L’Espion qui aimait les livres », de John le Carré.
Pour l’historien Jacques Krynen, un « complexe de supériorité » français a traversé les régimes. Et son soubassement est à rechercher au tournant des XIIIe et XIVe siècles, durant le règne de Philippe le Bel.
Un livre bien documenté décrypte la signification des tatouages des prisonniers et des gangs, en tordant le cou aux idées reçues sur cet art corporel qui a longtemps souffert d’une réputation sulfureuse.
Le troisième et dernier volume des « Œuvres » de la famille Brontë sort deux romans, « Shirley » et « Villette », de l’ombre dans laquelle « Jane Eyre » les a longtemps relégués. Et jette un éclairage mi-figue, mi-raisin sur la condition ouvrière et sur la condition féminine.
De juin 1941 à janvier 1942, avant que la faim et la maladie ne mettent fin à sa vie, Iouri Riabinkine, un adolescent léningradois de 16 ans, a tenu un journal. Cet ego-document sur le siège mené par l’armée allemande s’avère saisissant.
L’autrice algérienne Kaouther Adimi joue avec les codes de la littérature et s’interroge sur le pouvoir destructeur de cette dernière, dans un cinquième roman intelligent.
Que se passait-il dans les « homes » mis en place en Guyane par l’administration française et l’Église catholique pour « éduquer » les enfants améridiens et bushinengés, leur apprendre le français et les manières européennes ? Extraits du livre d’Hélène Ferrarini, « Allons enfants de la Guyane », paru en septembre dernier.
Main dans la main, prêtres, religieuses et administration ont mené une entreprise ethnocidaire en Guyane, afin d’évangéliser et d’assimiler les Amérindiens dans des pensionnats catholiques, documente la journaliste Hélène Ferrarini dans un livre qui vient de paraître.
Annie Ernaux vient de se voir décerner le prix Nobel de littérature, et il y a de quoi se réjouir. Mais que vient dire cette récompense d’une écrivaine qui déclare : « Ce que je veux détruire, c’est aussi la littérature » ?
Marsactu a consulté le rapport provisoire de l’Inspection générale de la culture, du sport et de la recherche sur les bibliothèques de la cité phocéenne. Celui-ci revient sur la faiblesse de l’offre, le mal-être des agents et souligne la situation de « grand danger » de certains fonds patrimoniaux.
L’attention médiatique s’est détournée de la guerre en Syrie, où depuis 2015, le soutien russe à Bachar al-Assad a permis au dictateur syrien de se maintenir au pouvoir. Un ouvrage collectif veut lutter contre l’oubli et le négationnisme alors qu’un autre conflit ravage l’Europe.