Le gendarme européen des données personnelles a ordonné à l’agence de police criminelle de supprimer de nombreuses informations stockées dans sa gigantesque base de données en violation de la règlementation. Révélations sur les coulisses de ce bras de fer, sur fond d’inquiétude sur les pratiques d’Europol.
En trois décennies, le groupe numérique s’est construit un empire global, dominant par la puissance de ses algorithmes et de ses technologies d’intelligence artificielle, non seulement le commerce en ligne mais nombre d’activités numériques. Jusqu’alors incontestée, cette puissance commence à faire peur. Premier volet de notre série sur le géant de la vente en ligne.
Les NFT, ces jetons non-fongibles qui garantissent la propriété exclusive d’un objet numérique, et le métavers, sorte d’univers parallèle virtuel, sont les deux grandes tendances technologiques de 2021. Mais ce sont surtout les symptômes d’un capitalisme crépusculaire.
Depuis le début de l’année, la désinformation climatique est en plein boom sur le premier réseau social au monde, exacerbée par le manque de vérification des contenus postés et les millions de dollars publicitaires déversés par l’industrie fossile.
Tout en menant une bataille culturelle visant à banaliser leurs idées et ridiculiser celles de la gauche, les influenceurs de la fachosphère ont mis en place un écosystème numérique très rentable.
Influenceurs et youtubeurs d’extrême droite se jouent des règles de modération des plateformes, qui sont souvent réticentes à censurer leurs contenus. La justice, elle, manque cruellement de moyens.
Auditionnée par le Parlement européen, l’ex-employée de Mark Zuckerberg, devenue lanceuse d’alerte, a plaidé pour l’adoption d’une législation « forte » pour imposer au réseau social d’ouvrir ses données aux chercheurs et à la société civile.
Une faille béante dans sa plateforme repérée à la fin du mois d’août permettait d’accéder à plusieurs centaines de milliers de résultats de tests anti-Covid. Si celle-ci a été réparée, la Cnil a découvert durant son enquête d’autres manquements. Elle donne 2 mois à la société pour se mettre en conformité.
Une ancienne employée de la société a quitté son poste en emportant plusieurs milliers de documents transmis à la presse, à des parlementaires et aux autorités. Le réseau social se trouve une nouvelle fois épinglé pour son manque d’éthique, que ce soit dans la modération des contenus ou dans la prise en compte de ses effets pervers sur les plus jeunes.
Longtemps accueillis à bras ouverts dans les facs, les Gafam – Google en tête – font face en cette rentrée à une opposition inédite. Pressés par la Cnil, les établissements et le ministère de l’enseignement supérieur cherchent des solutions de remplacement.
Plus de 700 000 résultats de tests, et les données personnelles des patients, ont été durant des mois accessibles en quelques clics en raison de failles béantes sur le site de Francetest, un logiciel transférant les données des pharmaciens vers le fichier SI-DEP et pourtant non homologué.
Chaque professionnel de santé peut, en quelques clics, obtenir le numéro de Sécurité sociale d’une personne et accéder à ses données vaccinales, y compris celles du président. Cette possibilité est en outre ouverte à certains agents administratifs. Pourtant, pour la Cnam et la Cnil, ce dispositif ne pose pas de problème.
Une atmosphère de répression, concentrée jusqu’alors sur la société civile et les mouvements politiques, commence à s’étendre sur les groupes du numérique, sur le capitalisme privé, en rupture totale avec le « socialisme à la chinoise » fixé par Deng Xiaoping.
Pionnier de la lutte pour les libertés numériques, cofondateur de La Quadrature du Net, penseur et écrivain respecté, Philippe Aigrain a été l’un des principaux promoteurs de la notion de « biens communs ».
Les noms, prénoms, résultats d’analyses et autres données de santé de patients français ont été dérobés par « un tiers », après une fuite des serveurs du laboratoire de biologie médicale. Cerba indique avoir déposé plainte contre X.
À partir de la fin 2010, ce collectif de hackeurs s’était plongé dans les révolutions arabes, apportant conseils et soutien techniques aux militants. Dix ans après, quatre de ses membres reviennent sur cette période, leurs exploits et leurs déceptions.