Deux propositions de loi discutées au Parlement, contre la haine en ligne et contre les violences conjugales, veulent restreindre l’accès des mineurs à la pornographie. Eva Vocz, trésorière du Syndicat du travail sexuel, explique pourquoi son organisation combat les deux dispositions.
Alors que les député·e·s examinent mardi le texte qui vise à faire disparaître de l’Internet les propos dits « haineux », Mediapart a voulu mesurer l’ampleur des atteintes à la liberté d’expression que cette loi met en place.
Repentie, l’ancienne salariée de la société au cœur du scandale a livré via Twitter quelques documents issus de ses archives, et en annonce de nombreux autres. « Il y a maintenant des centaines de Cambridge Analytica dans le monde entier », prévient-elle.
Si les réseaux sociaux sont devenus si populaires, explique la chercheuse américaine Sarah T. Roberts, c’est en se posant en supports d’une liberté d’expression sans limite. Cette promesse n’a jamais été tenue et la modération est devenue une industrie mondialisée.
Si la Haute Assemblée a supprimé la mesure la plus contraignante du texte de la députée LREM Laetitia Avia, les élus et le gouvernement s’entendent pour attribuer à un CSA en voie de refonte la surveillance d’Internet.
Les sénateurs ont supprimé, mercredi 11 décembre, en commission, la mesure phare de la proposition de loi qui veut obliger les plateformes à retirer en 24 heures tout contenu signalé comme « haineux », sous peine de sanctions. « On reste sur un statu quo », regrette la députée Laetitia Avia (LREM), auteure du texte initial, qui se félicite néanmoins du renforcement des pouvoirs du CSA.
Face à la multiplication des attaques contre la liberté d’expression et la liberté d’être informé menées en France par Facebook, Mediapart a cherché à savoir comment s’en prémunir. Résultat : c’est compliqué. Un réseau social, pourtant, « n’est pas autorisé à supprimer un contenu non manifestement illégal », rappellent des juristes.
La plateforme Etsy, où s’achètent et se vendent des objets « faits main », promet aux créatrices de vivre de leur passion. La promesse est pourtant loin d’être tenue, et la « marchandisation des loisirs » loin d’être une sinécure. Avec Anne Jourdain, sociologue, et Sophie Ronzel, créatrice.
Une plateforme baptisée « Health data hub » centralisera bientôt les données de santé des Français, celles générées par un acte de soin remboursé comme celles des hôpitaux, des médecins et même des pharmaciens. Des partenaires privés pourront y accéder. Face aux inquiétudes suscitées par ce projet et au mécontentement des hôpitaux publics, le gouvernement et la Cnil tentent de rassurer.
La captation des informations personnelles et la publicité ciblée sont une menace pour les droits humains, et pas seulement pour le droit au respect de la vie privée, met en garde un rapport de l’ONG rendu public ce jeudi.
L’agence européenne de surveillance des frontières, forte d’un budget multiplié par trois, se lance dans la surveillance généralisée des réseaux sociaux. Au risque de mettre en danger les populations les plus vulnérables.
Pour la Cour de justice de l’Union européenne, l’obligation de retirer un contenu jugé illicite dans un pays de l’UE peut être étendue au monde entier et aux contenus « équivalents ». Une aberration, estime pour Mediapart Chloé Berthélémy, spécialiste des questions de modération.
Investisseur de la première heure dans le réseau social de Mark Zuckerberg, Roger McNamee fait entendre sa voix contre Facebook. Son ouvrage, juste paru en français, évoque « la catastrophe » en cours selon lui, mais aussi la montée des résistances contre les géants du numérique.
Les éditeurs de presse qui comptaient sur Google et les droits voisins pour se renflouer ont essuyé mercredi un camouflet de la part du moteur de recherche. La directive européenne adoptée au printemps n’a rien résolu.
La Californie veut que les chauffeurs Uber deviennent des salariés ; 50 États lancent une enquête contre Google ; Facebook croule sous les procédures : le vent a tourné et les États-Unis se tournent à leur tour vers la régulation.