Pour la première fois, une large majorité a été trouvée à l’Assemblée pour limiter l’installation des médecins dans les zones où ils sont assez nombreux. Cette mesure pourrait au moins mettre fin au creusement des inégalités d’accès aux soins. Le Sénat doit à son tour se prononcer.
Deux officines pourraient fermer sur le plateau de Millevaches. Elles ont été durement sanctionnées par l’ordre régional des pharmaciens, qui leur reproche d’avoir dispensé le compte juste de médicaments en tension d’approvisionnement ou présentant des risques addictifs, en dehors du cadre légal.
La commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale a adopté vendredi 2 mai la proposition de loi ouvrant la voie à la légalisation du suicide assisté pour les malades incurables. Le texte sera débattu en plénière à partir du 12 mai.
La Réunion connaît sa deuxième épidémie de chikungunya, virus transmis par le moustique-tigre, qui étend son territoire avec la hausse des températures, y compris en métropole. La dengue, Zika ou la fièvre jaune appartiennent à la même famille de maladies, en expansion.
Depuis plusieurs mois, l’usage de cocaïne sous forme de crack progresse dans le centre-ville marseillais. La présence de plus en plus visible de consommateurs dans une grande vulnérabilité coïncide avec l’expansion de points de vente très mobiles.
Les médecins se sont de nouveau mobilisés en masse pour défendre toute entrave à leur liberté d’installation. Face au rouleau compresseur syndical, un contre-discours peine à exister. Au nom du droit à la santé et de l’éthique médicale, des médecins réclament une régulation.
À son tour, le premier ministre exclut toute contrainte sur le lieu d’installation des médecins. Mais ceux implantés dans les secteurs surdotés devront travailler dans des zones « rouges » un à deux jours par mois. Un délai de deux ans est laissé pour se conformer à ce plan.
Faute de fonds pour investir dans du matériel lourd ou face aux difficultés de recrutement, des établissements cèdent la gestion d’une partie de leurs activités médicales à des acteurs privés. Des mécanismes critiqués par des soignants qui dénoncent des dérives.
Des ONG attaquent le ministère de la santé en justice, le 14 avril, pour dénoncer son inaction en matière de réduction des risques liés à la consommation de drogues. Les deux seules haltes soins addictions de France sont menacées de fermer et les autres, empêchées d’ouvrir.
« La santé est politique » : c’est le titre du livre de Miguel Shema, étudiant en médecine. Au cœur de sa démarche, la volonté de déjouer les biais et les préjugés des soignants qui produisent de la discrimination dans le monde médical et l’accès aux soins.
Novo Nordisk commercialise des médicaments amaigrissants et, officiellement, la fondation du laboratoire se mobilise pour prévenir l’obésité. La réalité est tout autre. Son vice-président a par exemple été payé par Ferrero, Nestlé, McDonald’s et McCain.
Dans la maison médicale La Présence, les médecins ne prescrivent pas de contraception. Si la pratique est légale, l’établissement, créé à l’origine par une association catholique et « pro-vie », nuance en disant ne pas être totalement fermé à la prescription « si besoin ».
Selon nos informations, une lettre de mission du ministère de la santé demande à des inspecteurs d’envisager un possible démantèlement de Santé publique France, cinq ans après le début de la crise du covid-19. L’agence a pourtant le rôle crucial de surveiller les épidémies.
Les autorités de santé tardent à agir pour limiter les ordonnances de puissants antibiotiques, les fluoroquinolones, face à un corps médical récalcitrant. En attendant, ils sont encore trop prescrits à tort, hors indications, pour de banales infections. De nouvelles victimes se retrouvent handicapées.
Ailleurs, de nombreux dirigeants ont honoré la mémoire des morts du covid. En France, les associations de proches de victimes réclament en vain un hommage. Les deuils, déjà traumatiques, sont ainsi rendus impossibles. D’autant que la justice classe, une à une, les plaintes des familles.
Naïveté, prétention, impréparation, confusion et mensonges : les échecs politiques dans la gestion du covid ont été largement disséqués. Cinq ans après le confinement total de la population française, tour d’horizon de ce qui a changé (ou pas) dans la préparation aux pandémies.