Fanny Marlier publie « Les Enfants sacrifiés des pensionnats sanitaires », un livre d’enquête sur les centres héliomarins ouverts dans les années 1950. Des centaines d’enfants, souvent d’origine populaire, y ont vécu des violences éducatives, dans l’indifférence générale. Mediapart en publie les bonnes feuilles.
Le département a annoncé la fermeture des sept centres de santé sexuelle (CSS) qu’il gérait directement et une baisse de 20 % des subventions versées aux hôpitaux gérant des CSS et au Planning familial. L’association en appelle au gouvernement.
Pour la justice administrative, Mathieu Bellahsen doit être rétabli dans ses fonctions à l’hôpital de Moisselles après les « représailles » qu’il a subies. En 2021, il avait été sanctionné après avoir alerté sur les conditions d’enfermement des patients pendant le premier confinement. L’établissement a fait appel.
Gros chèque à une société savante, financement d’études économiques, pression sur les patients… Le laboratoire tisse discrètement sa toile pour peser dans ses négociations avec l’État et fixer le meilleur prix de remboursement du Wegovy.
Le groupe danois met tout en œuvre pour se faire connaître dans les quartiers les plus pauvres, importants marchés potentiels de son médicament Wegovy. À Strasbourg, il a ainsi signé un partenariat avec la ville pour des actions de prévention. Lille a refusé une proposition similaire.
La préfecture du Rhône a adressé un courrier aux deux collectivités, leur demandant de renoncer au congé menstruel mis en place pour leurs agentes aux règles douloureuses. Les services de l’État s’appuient sur des décisions judiciaires récentes.
Des malades courent les pharmacies pour se procurer un antipsychotique, la quétiapine. En cause, la sous-traitance de la majorité de la production à une seule usine, aujourd’hui défaillante. Les pouvoirs publics sont impuissants.
Le gouvernement Bayrou va augmenter la taxe sur les complémentaires santé de 1 milliard d’euros. Cette fiscalité déguisée est très inégalitaire : elle pèsera en premier sur les ménages les plus pauvres et les personnes âgées qui font le plus gros effort financier pour s’assurer.
Alors que le budget de la Sécurité sociale a été définitivement adopté, l’enjeu du coût de la santé pour les patients reste entier. Les plus malades paient plus, et les plus pauvres font le plus gros sacrifice. Mediapart a fait les comptes avec Tayeb, Aurélie, Marion, Geneviève…
Au minimum 23 milliards d’euros : ce sera le déficit de la Sécurité sociale en 2025, le plus important après celui de 2020, année du covid. Si des concessions ont été faites sur les dépenses, les recettes nouvelles pour les financer sont très insuffisantes.
À l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le cancer, Mediapart a suivi en Espagne des travaux portant sur un traitement qui pourrait se révéler révolutionnaire. Basé sur des cellules « tueuses de cancer », il est trois fois moins onéreux que les équivalents vendus par les géants pharmaceutiques.
Un chirurgien du CHU de Rennes est accusé de tenir des propos haineux, racistes et misogynes depuis de nombreuses années. Trois plaintes ont été déposées contre lui, et une enquête est ouverte. Pourtant, la direction de l’hôpital le maintient en poste.
Le conseil de l’ordre des médecins du Grand Est a prononcé la radiation du psychiatre Henri Brunner, vendredi 10 janvier. À la suite de nombreux signalements, des « manquements répétés » lui sont reprochés, notamment des expertises bâclées et humiliantes pour les patients. Il a fait appel de cette décision.
Les documents judiciaires révélés dans le livre « Les Juges et l’assassin » viennent confirmer la façon chaotique dont l’État a géré la crise sanitaire, derrière le paravent de la communication. Le rôle accordé en coulisses à l’épidémiologiste aux méthodes douteuses démontre à lui seul comment Emmanuel Macron s’est souvent laissé guider par des considérations qui n’avaient rien de scientifique.
Une large revendication des hospitaliers vient de se traduire en loi, à l’initiative du Parti socialiste. À terme, un nombre minimum de soignants par patient devrait être fixé à l’hôpital public. La question du financement de cette mesure n’est toutefois pas réglée.
C’est une nouvelle péripétie dans le long débat sur la légalisation de l’aide à mourir. François Bayrou veut scinder le projet de loi discuté au printemps 2024 : d’un côté les soins palliatifs, de l’autre l’aide à mourir. Avec la possibilité que le deuxième volet ne se concrétise pas.