Alors que le budget de la Sécurité sociale a été définitivement adopté, l’enjeu du coût de la santé pour les patients reste entier. Les plus malades paient plus, et les plus pauvres font le plus gros sacrifice. Mediapart a fait les comptes avec Tayeb, Aurélie, Marion, Geneviève…
Au minimum 23 milliards d’euros : ce sera le déficit de la Sécurité sociale en 2025, le plus important après celui de 2020, année du covid. Si des concessions ont été faites sur les dépenses, les recettes nouvelles pour les financer sont très insuffisantes.
À l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le cancer, Mediapart a suivi en Espagne des travaux portant sur un traitement qui pourrait se révéler révolutionnaire. Basé sur des cellules « tueuses de cancer », il est trois fois moins onéreux que les équivalents vendus par les géants pharmaceutiques.
Un chirurgien du CHU de Rennes est accusé de tenir des propos haineux, racistes et misogynes depuis de nombreuses années. Trois plaintes ont été déposées contre lui, et une enquête est ouverte. Pourtant, la direction de l’hôpital le maintient en poste.
Le conseil de l’ordre des médecins du Grand Est a prononcé la radiation du psychiatre Henri Brunner, vendredi 10 janvier. À la suite de nombreux signalements, des « manquements répétés » lui sont reprochés, notamment des expertises bâclées et humiliantes pour les patients. Il a fait appel de cette décision.
Les documents judiciaires révélés dans le livre « Les Juges et l’assassin » viennent confirmer la façon chaotique dont l’État a géré la crise sanitaire, derrière le paravent de la communication. Le rôle accordé en coulisses à l’épidémiologiste aux méthodes douteuses démontre à lui seul comment Emmanuel Macron s’est souvent laissé guider par des considérations qui n’avaient rien de scientifique.
Une large revendication des hospitaliers vient de se traduire en loi, à l’initiative du Parti socialiste. À terme, un nombre minimum de soignants par patient devrait être fixé à l’hôpital public. La question du financement de cette mesure n’est toutefois pas réglée.
C’est une nouvelle péripétie dans le long débat sur la légalisation de l’aide à mourir. François Bayrou veut scinder le projet de loi discuté au printemps 2024 : d’un côté les soins palliatifs, de l’autre l’aide à mourir. Avec la possibilité que le deuxième volet ne se concrétise pas.
Quelque milliers d’anti-IVG membres du mouvement « pro-vie » ont défilé dimanche dans le quartier du Trocadéro, alors que l’on célèbre les 50 ans de la loi Veil. Un groupe de militantes féministes a réussi un coup d’éclat avant le départ du cortège. Quelques contre-manifestants pour le libre choix à mourir ont également tenté un dialogue, impossible.
« Fortement recommandé » par le ministère de la santé, le port du masque n’est pas obligatoire dans beaucoup d’établissements hospitaliers. Alors que les virus saisonniers circulent, des soignants ne se protègent pas, y compris en présence de patients fragiles.
Des directeurs alertent sur l’ampleur du déficit de leurs établissements en 2024. Les causes en sont connues : des promesses non tenues du gouvernement sur la compensation des augmentations de salaire et de l’inflation, et la reprise d’une dette colossale de 30 milliards d’euros.
Cette année encore, les hôpitaux publics sont en tension, alors qu’approche le pic d’une épidémie de grippe qui présente de nombreuses formes graves. Dans des urgences saturées, le risque de « morts inattendues » est au plus haut : deux femmes d’une vingtaine d’années sont mortes en trois jours.
Dès 2021, la halte soins addictions, ou « salle de shoot », strasbourgeoise a signalé une poussée inédite de la consommation de fentanyl, puissant opioïde, notamment via des patchs contre la douleur. Les acteurs de la santé locaux ont alors pu s’organiser.
Usagers bouleversés, manque de moyens humains, temps d’attente interminables… L’efficacité du numéro national de prévention du suicide, le 3114, est remise en cause par nombre d’usagers et anciens répondants. Des critiques que la Direction générale de la santé nuance et assure prendre en compte.
Causé par une grave carence en vitamine C, le scorbut avait quasiment disparu. Des médecins et des chercheurs constatent dans une étude son retour chez les enfants, et une accélération du nombre de cas depuis le covid.
Sur l’île dévastée par le cyclone Chido, habitants, humanitaires et soignants perçoivent encore mal l’ampleur de la catastrophe. Les communications sont coupées avec une grande partie de l’île. Le système de santé est en partie détruit, l’eau et la nourriture commencent à manquer.