C’est une nouvelle péripétie dans le long débat sur la légalisation de l’aide à mourir. François Bayrou veut scinder le projet de loi discuté au printemps 2024 : d’un côté les soins palliatifs, de l’autre l’aide à mourir. Avec la possibilité que le deuxième volet ne se concrétise pas.
Quelque milliers d’anti-IVG membres du mouvement « pro-vie » ont défilé dimanche dans le quartier du Trocadéro, alors que l’on célèbre les 50 ans de la loi Veil. Un groupe de militantes féministes a réussi un coup d’éclat avant le départ du cortège. Quelques contre-manifestants pour le libre choix à mourir ont également tenté un dialogue, impossible.
« Fortement recommandé » par le ministère de la santé, le port du masque n’est pas obligatoire dans beaucoup d’établissements hospitaliers. Alors que les virus saisonniers circulent, des soignants ne se protègent pas, y compris en présence de patients fragiles.
Des directeurs alertent sur l’ampleur du déficit de leurs établissements en 2024. Les causes en sont connues : des promesses non tenues du gouvernement sur la compensation des augmentations de salaire et de l’inflation, et la reprise d’une dette colossale de 30 milliards d’euros.
Cette année encore, les hôpitaux publics sont en tension, alors qu’approche le pic d’une épidémie de grippe qui présente de nombreuses formes graves. Dans des urgences saturées, le risque de « morts inattendues » est au plus haut : deux femmes d’une vingtaine d’années sont mortes en trois jours.
Dès 2021, la halte soins addictions, ou « salle de shoot », strasbourgeoise a signalé une poussée inédite de la consommation de fentanyl, puissant opioïde, notamment via des patchs contre la douleur. Les acteurs de la santé locaux ont alors pu s’organiser.
Usagers bouleversés, manque de moyens humains, temps d’attente interminables… L’efficacité du numéro national de prévention du suicide, le 3114, est remise en cause par nombre d’usagers et anciens répondants. Des critiques que la Direction générale de la santé nuance et assure prendre en compte.
Causé par une grave carence en vitamine C, le scorbut avait quasiment disparu. Des médecins et des chercheurs constatent dans une étude son retour chez les enfants, et une accélération du nombre de cas depuis le covid.
Sur l’île dévastée par le cyclone Chido, habitants, humanitaires et soignants perçoivent encore mal l’ampleur de la catastrophe. Les communications sont coupées avec une grande partie de l’île. Le système de santé est en partie détruit, l’eau et la nourriture commencent à manquer.
Des fonds d’investissement mettent peu à peu la main sur les spécialités médicales libérales les plus lucratives : d’abord la biologie dès les années 2000, aujourd’hui la radiologie. Et pour cause : les pouvoirs publics ont longtemps laissé faire, explique le sociologue Antoine Leymarie.
Depuis la crise du covid-19, l’usage des plateformes de téléconsultation a explosé en France. Des acteurs financiers investissent dans ces entreprises en forte croissance, qui coûtent de plus en plus cher à la Sécurité sociale.
Près d’un quart de la radiologie libérale est aux mains de fonds financiers, lancés dans une course à la rentabilité dangereuse. Ces fonds sont même parvenus à contourner la réglementation censée garantir l’indépendance médicale, comme le révèlent des documents que nous nous sommes procurés.
Un rapport parlementaire dresse un nouvel état des lieux très inquiétant de la psychiatrie en France. De la situation des services d’urgence où stagnent, faute de lits, des patients parfois attachés, à celle de la pédopsychiatrie, secteur le plus fragilisé.
L’Inspection générale des affaires sociales a longuement enquêté sur les conditions de prise en charge de Lucas, mort le 30 septembre 2023 à 25 ans aux urgences d’Hyères après des heures d’agonie. Le travail réalisé devrait nourrir l’enquête judiciaire en cours.
Depuis le scandale sanitaire qui a suivi l’incendie de Notre-Dame, la ville de Paris contrôle la pollution au plomb en milieu scolaire. Mais sans toujours prendre les mesures nécessaires face à des résultats parfois alarmants. Plusieurs cas de saturnisme posent question.
Un rapport des services de l’État préconise l’ouverture de nouvelles salles de consommation à moindre risque. Il s’appuie notamment sur la réussite du dispositif installé depuis 2016 à Strasbourg. À rebours des récentes déclarations du ministre de l’intérieur sur le sujet.