Depuis jeudi, il est possible de vacciner un bébé contre le Covid dès six mois. À condition toutefois qu’il soit à risque grave ou dans l’entourage d’une personne à risque. À l’instar de nombreux pays européens, la France adopte ainsi, pour la première fois, une vaccination ciblée contre ce virus. Le début d’un virage ?
Mediapart a enquêté sur la mort d’Achata Yahaya, survenue le 30 octobre dernier, après plus de 6 heures d’attente au Grand hôpital de l’Est francilien, des suites d’une détresse respiratoire. L’intervention tardive d’un médecin, alors qu’elle étouffait, n’a pas suffi à la sauver. L’établissement admet un « délai inhabituel » de prise en charge, dans un contexte de « forte tension ». « Il y a des décès qui sont étouffés », dénonce une représentante de la CGT.
Dans un rapport publié lundi, Claire Hédon constate que seulement 9 % des recommandations qu’elle avait formulées en 2021 ont été mises en œuvre. Le ministère de la santé n’a même pas daigné apporter de « réponse explicite ».
La régularisation des médecins aux diplômes extra-européens a été, une fois encore, repoussée. En plus de les maintenir dans la précarité, l’administration les renvoie souvent vers de longs parcours de consolidation de leurs compétences. Au CHU de Grenoble, des médecins s’indignent du traitement réservé à l’une de leurs collègues.
Depuis 2014, la consultation du risque de l’Institut Sainte-Catherine accompagne les patients atteints de cancers du poumon, dans la démarche de reconnaissance en maladie professionnelle. Une initiative unique en France, mais à la pérennité fragile.
Le procès en appel du scandale sanitaire lié à l’antidiabétique des laboratoires Servier débute ce lundi après-midi à Paris et devrait durer six mois. À l’issue du jugement de première instance, les victimes avaient déploré qu’aucune peine de prison ferme n’ait été prononcée à l’encontre des anciens responsables ou consultants du laboratoire.
Le président de la République a dévoilé la feuille de route de son second quinquennat en matière de santé. Une série de mesures, parmi lesquelles la suppression de la tarification à l’acte ou la remise en cause des 35 heures à l’hôpital, censées enrayer la crise du secteur. Soignants et élus attendent maintenant des actes.
En ces vacances de fin d’année, les malades ont encore débordé des urgences des hôpitaux. À Bordeaux, certains ont attendu sept heures et demie dans le camion des pompiers. À Metz-Thionville, l’ancien hôpital du ministre de la santé a monté des tentes normalement réservées aux catastrophes.
La Chine a mis fin brutalement à sa politique zéro Covid, alors que sa couverture vaccinale est ancienne et imparfaite. Selon des projections, plus d’un million de personnes pourraient périr. Le reste du monde craint l’émergence de nouveaux variants et des pénuries de médicaments. La France vient d'annoncer des restrictions aux voyageurs venant de Chine.
Les médecins libéraux ont entamé une nouvelle grève, en plein désastre sanitaire à l’hôpital. Ils veulent peser sur les négociations avec l’Assurance maladie, prête à augmenter leur rémunération, à condition d’améliorer l’accès aux soins. Permanence des soins, déserts médicaux : les sujets de friction sont nombreux.
Auteur d’un essai politique sur le tabac, le cardiologue Olivier Milleron interpelle les militants de gauche fumeurs : pourquoi continuer de financer un capitalisme prédateur ? Aux côtés de Martin Drago, de l’Alliance contre le tabac, il rappelle les ravages sociaux et environnementaux de l’industrie du tabac.
Énième illustration de la crise de l’hôpital, les urgences du CHU de Rouen sont au bord de l’explosion, comme en témoignent les échanges entre soignants que « Le Poulpe » a repêchés. Parmi ces messages de médecins en détresse, quelques lignes sur un patient dont le décès interroge.
Atteinte de la maladie d’Alzheimer, une résidente a disparu pendant près de vingt-quatre heures avant d’être retrouvée, potentiellement victime d’un viol. L’affaire, qui s’est produite en 2020 et que révèle notre partenaire Mediacités, pointe de graves manquements dans la gestion de l’Ehpad Pierre-Ducis.
La convention citoyenne sur la fin vie qui s’ouvre aujourd’hui doit se prononcer sur une légalisation de l’aide active à mourir. Deux médecins de l’Institut de lutte contre le cancer Gustave-Roussy, qui sont auprès des malades en fin de vie, partagent leur vécu et leurs interrogations.
La convention citoyenne sur la fin de vie doit trancher entre des positions antagonistes, pour ou contre l’aide active à mourir. La professeure de droit Martine Lombard a publié un livre en défense de cette « ultime demande » et en détaille les fondements juridiques dans les très nombreux pays qui l’ont légalisée.
Le 20 décembre, la maternité de Ganges suspendra son activité jusqu’à nouvel ordre, faute de médecins en nombre suffisant. Une centaine de femmes enceintes, dont certaines résident à plus de deux heures de la prochaine maternité, se retrouvent sur le carreau.