Trois longues journées de débats ont été nécessaires aux députés pour déterminer les principaux critères d’accès à l’aide à mourir. Au cœur des échanges, la question de l’âge, la nécessité d’un pronostic vital engagé, le degré de souffrance ou encore l’expression d’une volonté libre et éclairée.
La multinationale Clariane (ex-Korian) a investi l’Italie, berceau d’une psychiatrie jugée à l’époque révolutionnaire, en rachetant des cliniques à tour de bras, ainsi que des maisons de retraite. Ses établissements y bénéficient d’une politique de santé qui délègue l’internement au privé.
Les députés ont approuvé samedi la création d’un « droit à l’aide à mourir », et rétabli le principe selon lequel les patients devront s’auto-administrer la substance létale, sauf lorsqu’ils ne sont pas en capacité de le faire.
Près de la moitié des malades qui y ont droit ne parviennent pas à bénéficier de soins palliatifs. Pour y remédier, les députés veulent que ce droit soit opposable, que des moyens supplémentaires soient inscrits dans la loi et que de nouveaux établissements dédiés soient créés.
Des salariés de cliniques psychiatriques tentent de résister au géant de la santé, qui a racheté une bonne part des établissements privés en France et imposé ses méthodes de management. Le groupe, rebaptisé Clariane, vise désormais le marché des soins ambulatoires.
Enjeu de santé publique majeur, la psychiatrie privée prospère à travers de grands groupes financiarisés. Un acteur a ouvert la voie, Inicea, multipliant les techniques pour augmenter le « rendement » de ses établissements avant son rachat par l’entreprise Korian, révèle Mediapart.
Dans l’ouest de la Sarthe, il y a trois fois moins de médecins que dans le reste de la France, et la plupart ont plus de 60 ans. La catastrophe sanitaire est déjà là, et va s’aggraver si rien n’est fait. Habitants et médecins réclament d’urgence une régulation de l’installation des médecins.
Peter Von Theobald est un gynécologue spécialiste de l’endométriose à La Réunion. Comme l’attestent ses propres comptes rendus médicaux, il a pratiqué une ablation de l’utérus sans le consentement de sa patiente, sans aucune urgence médicale, à partir d’un diagnostic qui s’est révélé faux. Enquête.
Pour la première fois, une large majorité a été trouvée à l’Assemblée pour limiter l’installation des médecins dans les zones où ils sont assez nombreux. Cette mesure pourrait au moins mettre fin au creusement des inégalités d’accès aux soins. Le Sénat doit à son tour se prononcer.
Deux officines pourraient fermer sur le plateau de Millevaches. Elles ont été durement sanctionnées par l’ordre régional des pharmaciens, qui leur reproche d’avoir dispensé le compte juste de médicaments en tension d’approvisionnement ou présentant des risques addictifs, en dehors du cadre légal.
La commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale a adopté vendredi 2 mai la proposition de loi ouvrant la voie à la légalisation du suicide assisté pour les malades incurables. Le texte sera débattu en plénière à partir du 12 mai.
La Réunion connaît sa deuxième épidémie de chikungunya, virus transmis par le moustique-tigre, qui étend son territoire avec la hausse des températures, y compris en métropole. La dengue, Zika ou la fièvre jaune appartiennent à la même famille de maladies, en expansion.
Depuis plusieurs mois, l’usage de cocaïne sous forme de crack progresse dans le centre-ville marseillais. La présence de plus en plus visible de consommateurs dans une grande vulnérabilité coïncide avec l’expansion de points de vente très mobiles.
Les médecins se sont de nouveau mobilisés en masse pour défendre toute entrave à leur liberté d’installation. Face au rouleau compresseur syndical, un contre-discours peine à exister. Au nom du droit à la santé et de l’éthique médicale, des médecins réclament une régulation.
À son tour, le premier ministre exclut toute contrainte sur le lieu d’installation des médecins. Mais ceux implantés dans les secteurs surdotés devront travailler dans des zones « rouges » un à deux jours par mois. Un délai de deux ans est laissé pour se conformer à ce plan.
Faute de fonds pour investir dans du matériel lourd ou face aux difficultés de recrutement, des établissements cèdent la gestion d’une partie de leurs activités médicales à des acteurs privés. Des mécanismes critiqués par des soignants qui dénoncent des dérives.