Le gouvernement de Viktor Orbán mène depuis quelques mois une attaque frontale contre les mondes académique et culturel, accusés de déloyauté et de déviance idéologique. Mais les oppositions n'ont pas dit leur dernier mot : depuis quelques jours, la colère gronde à Budapest et dans plusieurs villes hongroises.
Viktor Orbán, sorti renforcé des législatives d’avril, accélère depuis son travail de sape contre la démocratie. Les oppositions parlementaires comme la société civile peinent à trouver la meilleure manière de s’opposer au premier ministre hongrois. Enquête à Budapest.
Après l’arrestation de quatre personnes suspectées d’avoir participé au meurtre du journaliste Ján Kuciak en février, les regards se tournent vers un homme d’affaires slovaque. À Bratislava, la mobilisation citoyenne ne faiblit pas.
Le traité de Trianon qui a amputé le royaume de Hongrie après la Première Guerre mondiale est, près d’un siècle plus tard, un marqueur puissant du nationalisme hongrois. Les minorités magyares disséminées dans les pays riverains de la Hongrie représentent des enjeux de pouvoir et des leviers politiques importants en Europe centrale.
Alors que l’Europe se droitise presque partout, un mouvement social inédit a bousculé la Slovaquie au printemps, après l’assassinat du journaliste Ján Kuciak. Dans un entretien à Mediapart, les initiateurs de cette contestation citoyenne qui a fait tomber le gouvernement envisagent la suite.
C’est la « dent creuse » de l’Europe du Sud. En portant Janez Jansa largement en tête aux législatives, la petite Slovénie pourrait permettre la constitution d'un « arc alpin » nationaliste, conservateur et anti-migrants, après les victoires de l’extrême droite en Autriche et en Italie. L’avance de celui qui prend modèle sur Viktor Orbán semble toutefois insuffisante pour former un gouvernement.
Dans l’ultime ligne droite avant les élections législatives qui se tiennent dimanche en Hongrie, les oppositions se démènent pour s’épargner quatre années de plus d’« orbanisme ». Si le rejet du Fidesz est fort, la droitisation de la vie politique hongroise est bien réelle.
L’assassinat d’un jeune couple à la fin du mois de février, attribué au crime organisé, a électrisé une société qui baignait dans l’apathie. Un mouvement de contestation inédit dans l’histoire de la Slovaquie démocratique a fait tomber le gouvernement cette semaine et les citoyens restent mobilisés contre l’impunité d’une caste politico-mafieuse.
Des manifestations antigouvernementales massives, déclenchées par l’attaque contre l’université d’Europe centrale, secouent la Hongrie. Face aux opposants, la propagande tourne à plein régime et le pouvoir s’enferme dans la haine et le mensonge… en se faisant menaçant.
Le premier ministre Viktor Orbán, qui a joué il y a trois ans la carte russe, affiche son soutien à Donald Trump. Cela ne l'empêche nullement de recevoir Vladimir Poutine jeudi à Budapest : l'heure est à l'alliance des nationalistes, populistes, chrétiens et conservateurs ! Le tout sur le dos de tous les opposants de la société civile.
Dans l’État « illibéral » de Viktor Orbán, la collusion entre politique et économie est quasi totale. Ses adversaires, à gauche et à l’extrême droite, dénoncent un État mafieux et au service des intérêts d’une oligarchie. « Intérêt national ! », brandit en retour le Fidesz, parti de Viktor Orbán.
Le seuil de 50 % de participation n’a pas été atteint lors du référendum de ce dimanche 2 octobre en Hongrie. Les électeurs étaient sommés de se prononcer contre la politique européenne de quotas de répartition des réfugiés. En réalité, cela fait longtemps que le premier ministre hongrois a gagné cette bataille à Bruxelles.
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« 1989 Année Zéro ». Ce blog hébergé par le site Hu-lala.org vise à recueillir les souvenirs d’Européens du quotidien derrière le Rideau de fer. Nous faisons appel à vos témoignages ! (hulala.org@gmail.com)
Comme le montre encore le Brexit, le succès électoral des droites extrêmes concerne toute l’Europe, et pas seulement les «électeurs immatures» d’Europe centrale et orientale. Si les histoires des pays européens sont différentes, les défis que la gauche a à affronter sont les mêmes.
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