EINCIYAN

Journaliste depuis 1986, j'ai travaillé dix-neuf ans au Monde (Société et International). J'ai rejoint Mediapart dès le début, pour m'intéresser à la «chaîne pénale» (police, justice, prison). 

Tous ses articles

  • Quand des enquêtes trop vite bouclées profitent aux accusés

    France — Reportage

    Dans le maelstrom des comparutions immédiates, le spectre de l'erreur judiciaire n'est jamais loin. Le jugement de plusieurs prévenus en provenance d'Europe de l'Est, jeudi 12 mars, montre que la justice des flagrants délits se trouve désemparée face à la complexité de certains dossiers. Et il arrive que le doute profite, parfois et comme il se doit, aux prévenus. Quatrième volet de notre reportage en cinq épisodes.

  • «Au tribunal, c'est mieux qu'à la télé»

    France — Reportage

    D'étonnantes tranches de vies ont émergé de l'audience, mercredi 11 mars à Bobigny. Zora, Ibrahim, Ismaël et Souna ont vu leurs destins jugés à la va-vite. On se demande parfois ce qu'ils font là, tentant de tirer leur épingle du jeu. Comme de vivantes incarnations de cette «population flottante urbaine» que le sociologue René Lévy a repérée, dans la France du XIXe siècle, parmi les usagers de la justice des flagrants délits. Troisième volet de notre série en cinq épisodes.

  • Rassembler des preuves? Pas le temps!

    France — Reportage

    Deuxième volet de notre série sur les «comparutions immédiates» au tribunal de Bobigny, en Seine-Saint-Denis. Où l'on voit que cette procédure permet de désengorger une justice sous pression. Moins de deux jours s'écoulent généralement entre l'interpellation et le jugement des prévenus. Des avocats qui voient leur client un quart d'heure; des dossiers apportés dans le fourgon avec le prévenu; des interrogatoires expédiés: une «bonne justice»?

  • Dans l'arène judiciaire de la Seine-Saint-Denis

    France — Reportage

    Une semaine de «comparutions immédiates» au tribunal de Bobigny offre plus qu'une galerie de portraits de délinquants – cambrioleurs d'habitude ou maris violents, toxicomanes paumés ou amateurs d'outrages aux policiers. Elle saisit le cœur battant d'une Seine-Saint-Denis où la misère sociale se retrouve dans le box des prévenus comme sur les bancs des victimes. Elle montre une justice sous tension, rendue à la va-vite par des magistrats et des avocats qui ont à peine le temps d'examiner les dossiers. Premier volet de notre reportage en cinq épisodes.

  • Loi pénitentiaire: la gauche reconnaît des vertus au texte du Sénat

    France

    La gauche n'a pas voté contre le projet de loi pénitentiaire émanant de la ministre de la justice Rachida Dati, vendredi 6 mars. Cette curiosité politique, liée à un texte symbolique de la politique sécuritaire du gouvernement, mérite d'être éclairée. Où l'on voit que le Sénat a largement corrigé la copie de la garde des Sceaux, pour un projet qui fait entrer de «l'humanité» dans des prisons pleines à craquer. Où l'on entend Robert Badinter saluer des «mesures courageuses» en invoquant le grand Saint-Just.

  • Loi pénitentiaire: le grand écart de la droite

    France

    Avec son projet de loi pénitentiaire, le gouvernement veut vider – sans le dire – des prisons que ses lois répressives ont allègrement remplies à craquer ces dernières années. Le texte présenté par Rachida Dati et modifié par le Sénat avance toutefois des garanties et des droits attendus de longue date pour les détenus. Malgré ses lacunes et ses ambiguïtés, ce projet va ainsi jusqu'à séduire... Robert Badinter.

  • Affaire Dray, réforme de la justice: la réplique des magistrats au procureur de Paris

    France — Entretien

    La magistrature est en ébullition depuis que Nicolas Sarkozy a dit sa volonté de supprimer le juge d'instruction. Les pouvoirs de ce magistrat indépendant seront transférés à un parquet soumis à l'autorité du gouvernement. Dans un entretien à Mediapart, les présidents des deux grands syndicats de magistrats (SM et USM) voient dans cette réforme une atteinte à l'indépendance de la justice. Ils s'en prennent vivement au procureur de Paris, Jean-Claude Marin, décrit comme «à la botte du pouvoir» et ayant fait «l'essentiel de sa carrière sous des gouvernements de droite». Pour eux, l'enquête du parquet de Paris visant Julien Dray constitue «l'archétype» de cette justice politisée voulue par l'Elysée.

  • Une radiographie des bandes sur Mediapart

    France

    Nicolas Sarkozy devait se rendre à Nice (Alpes-Maritimes), mardi 21 avril, pour présenter une proposition de loi destinée à renforcer la législation contre les bandes violentes. L'opposition dénonce l'exploitation électoraliste d'une situation qui n'est pas nouvelle.En février, une étude sur «le phénomène des bandes à Paris», remise au procureur de la République et décortiquée par Mediapart, faisait état d'un durcissement des violences qui leur sont attribuées.Mediapart était allé enquêter dans le XIXe arrondissement, particulièrement sensible au phénomène.En septembre 2008, Lamence Madzou, 35 ans, l'ancien chef d'une bande d'adolescents de l'Essonne, témoignait de la situation, dans J'étais un chef de gang, un livre co-écrit avec la sociologue Marie-Hélène Bacqué. Récit et entretien vidéo avec Mediapart.

  • Violences des «bandes»: plongée dans le XIXe

    France — Enquête

    Une série de faits-divers impliquant des jeunes d'un même quartier ont ensanglanté le XIXe arrondissement, ces derniers mois à Paris. Vendredi 13 février, les membres de l'une de ces «bandes» ont été présentés à la justice pour des agressions hyper-violentes. Au hasard de leurs rencontres, ils enlevaient et torturaient leurs victimes pour leur soutirer un peu d'argent. Enquête sur ce morceau de Paris qui, par certains aspects, ressemble à la banlieue voisine.

  • Par la grâce sarkozyste, Alain Bauer devient professeur de «criminologie»

    France

    Une chaire de professeur vient d'être taillée sur mesure pour un proche de Nicolas Sarkozy, le 6 février, au Conservatoire national des arts et métiers. Ouverte à la discrétion du gouvernement, cette inédite chaire de «criminologie» est très controversée. Notamment parce qu'elle est attribuée à un ancien grand-maître de la franc-maçonnerie, Alain Bauer, qui tend à mélanger les genres dans le domaine de la sécurité – à la fois consultant privé et conseiller officieux de l'Elysée.

  • Le boom des gardes à vue: 250.000 de plus en sept ans

    France

    «1% de la population a subi une garde à vue en 2008», a-t-on lu, jeudi 5 février, dans Le Monde. Ouf ! Le calcul est faux. Reste que ces mesures privatives de liberté, méconnues et auxquelles peu de recherches ont été consacrées en France, ont augmenté de 72% depuis 2001 et le passage de Nicolas Sarkozy au ministère de l'intérieur. Tentatives d'explications.

  • Affaire d'Outreau: un mauvais procès est intenté à la fonction de juge d'instruction

    France — Analyse

    Cette semaine, le magistrat ayant instruit l'affaire d'Outreau passe devant le conseil disciplinaire de la magistrature. Début janvier, Nicolas Sarkozy annonçait sa volonté de supprimer les juges d'instruction. Le hasard de calendrier masquerait-il un but inavouable: exploiter le fiasco du juge Burgaud pour justifier la réforme judiciaire prônée par l'Elysée?