Journaliste et responsable du pôle politique de Mediapart.
En charge de l’animation de la couverture éditoriale sur les extrêmes droites. Pour nous écrire : extremedroite@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Bien pratique pour le FN lorsqu’il s’agit de pointer du doigt les migrants, la question des sans-abri et, plus largement, celles du mal-logement et de l’hébergement d’urgence ont été très peu présentes dans les débats de la campagne. Avec des centaines de morts par an, il y a pourtant urgence.
Le candidat de la droite a conclu vendredi sa « douloureuse » campagne sur le thème du « totalitarisme islamique », l’une de ses marottes. Empêtré dans les affaires depuis fin janvier, il a multiplié les contre-vérités et radicalisé son propos pour tenter de se maintenir dans la course. À la veille du premier tour, il est encore convaincu de créer la surprise dimanche.
Pour parler du projet de François Fillon dans une campagne accaparée par les affaires, Jean-François Lamour organise des « pieds d’immeuble ». Dans les rues du XVe arrondissement de Paris, micro à la main, il répond aux questions des badauds et s’efforce de garder le sourire malgré les « voleur ! » que lui lâchent certains passants.
Lundi 17 avril au soir, la candidate du Front national a rassemblé des milliers de convaincus au Zénith de Paris autour des fondamentaux de l’extrême droite. À l’extérieur de la salle, quelque 150 militants antifascistes ont tenté de perturber son rendez-vous, sans succès.
Selon les coins de France et la motivation des élus locaux, la campagne de François Fillon s’accélère, avance au ralenti ou reste carrément au point mort. De Toulon à Troyes, en passant par Le Havre, Mediapart est allé rencontrer les militants LR afin de prendre la température du terrain. Laquelle est souvent plus fraîche que celle ressentie dans les meetings du candidat.
Contrairement à ce qu’il a déclaré, François Fillon a commencé à rémunérer son épouse Penelope dès 1982, comme chargée de mission à l’Assemblée nationale, et non pas depuis 1986, comme il l’a affirmé. La justice vérifie aujourd’hui la réalité des prestations fournies.
Dimanche 9 avril, des milliers de partisans sont venus acclamer François Fillon lors de son meeting de la Porte de Versailles, à Paris. À quinze jours du premier tour, le candidat LR a souhaité faire une dernière démonstration de force, en insistant sur le « bon sens » de son projet et en chargeant celui qu’il considère être son seul adversaire : Emmanuel Macron.
Contrairement au premier débat, François Fillon et Marine Le Pen n’ont cette fois-ci pas échappé aux questions sur les affaires. Et c’est sur ce sujet que les deux candidats ont été le plus mis en difficulté par leurs adversaires.
En région Provence-Alpes-Côte d’Azur, comme ailleurs, François Fillon remplit les salles de ses meetings. Mais sur le terrain, c’est morne plaine. Pas un tract, pas une affiche, pas un militant LR à l’horizon. Le Front national est en revanche extrêmement présent. Et connaît un succès grandissant.
Confrontés aux mauvais retours du terrain, bon nombre d’élus LR commencent à sérieusement douter des chances de François Fillon de l’emporter. Sans présager des résultats du premier tour de la présidentielle, mais dans la perspective d’un duel Le Pen-Macron, chacun s’organise en coulisses pour préparer la suite.
Toujours en peine de faire parler d’autre chose que des affaires, François Fillon pousse d’une octave supplémentaire la ritournelle du complot. Le candidat LR est persuadé d’être la victime d’un « cabinet noir » de l’Élysée. Une stratégie qui fait mouche auprès du noyau dur de LR, mais inquiète bon nombre d’élus à droite.
Ni François Fillon ni Marine Le Pen n'ont été directement interrogés sur les enquêtes qui les visent. Ils n'ont pas eu à se justifier sur le fond de leurs démêlés avec la justice. L’immense éléphant a trôné toute la soirée au milieu du plateau.
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