Journaliste et responsable du pôle politique de Mediapart.
En charge de l’animation de la couverture éditoriale sur les extrêmes droites. Pour nous écrire : extremedroite@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
De nouveau confronté à la fronde d’une partie des parlementaires LR, François Fillon a rappelé à ses troupes qu’il n’y avait « pas de solution alternative » à sa candidature. Un peu court, pour remobiliser son camp en plein désarroi.
En meeting à Poitiers, François Fillon a de nouveau dénoncé « l’attaque impitoyable » dont il se dit victime, devant une salle chauffée à blanc contre les journalistes. Empêtré dans les affaires, mais déterminé à poursuivre sa campagne, le candidat LR renoue avec les grandes heures du sarkozysme.
« Droit dans ses bottes » comme l’était Juppé en 1995, Fillon a voulu démontrer à son camp qu’il n’y avait pas d’autre choix possible : ce sera lui et personne d’autre. Qui dit plan B dit « plan Bérézina », assure-t-il.
Ce week-end, en pleine affaire Fillon, des militants LR se sont mobilisés pour dire : « Non à la chasse à l’homme ! » Mediapart a suivi une équipe en plein tractage dans le XVIIe arrondissement de Paris. Réactions entre soutien, colère et inquiétude.
Écrasé par le poids des révélations, embourbé dans ses mensonges et pressé par les parlementaires, François Fillon poursuit sa campagne. Mais dans l’ombre, on s’agite pour trouver une alternative et éviter la catastrophe annoncée.
François Fillon s’est entouré depuis toujours d’une fidèle garde rapprochée. Après 2012, nombre de ses collaborateurs ont été « placés un peu partout chez ses amis ».
Pour son premier grand meeting parisien, François Fillon a tenté de balayer les affaires qui le visent pour recentrer le débat sur le fond de son programme. Mais le contexte a rendu son discours parfaitement inaudible. Dans la salle, les militants oscillaient entre théorie du complot politique, franche expectative et sincère inquiétude.
À la veille du grand meeting parisien censé lancer sa campagne, François Fillon ne parvient toujours pas à sortir du tourbillon dans lequel l’ont plongé les révélations sur l’emploi présumé fictif de sa femme. La défense du candidat LR n'a guère convaincu. Dans les rangs de la droite, l’inquiétude est grande. Et l’idée de changer de candidat fait son chemin.
Jeudi 26 janvier, 48 heures après les révélations du Canard enchaîné sur l’emploi présumé fictif de sa femme, François Fillon s’exprimait au 20 heures de TF1 pour assurer sa défense. Exprimant son « dégoût » face à ce qu’il a qualifié de « calomnies », l’ancien premier ministre n’a pas franchement répondu sur le fond de l’affaire, mais a tout de même précisé qu’il lui était aussi « arrivé de rémunérer » deux de ses enfants.
Dimanche 22 janvier, les militants anti-avortement défileront dans les rues de Paris pour « promouvoir un nouveau modèle de société qui ne banalisera plus l’IVG ». À leurs côtés, plusieurs figures issues de l’extrême droite, mais aussi Jean-Frédéric Poisson, conseiller politique de François Fillon pour la présidentielle, et Madeleine de Jessey, autre membre actif de son équipe de campagne.
Peinant à défendre un projet « radical » qui inquiète jusque dans son propre camp, le candidat LR doit aussi composer avec les bourdes de ses porte-parole, les hésitations des centristes et l’amertume des sarkozystes qui l’attaquent publiquement. Ce samedi 14 janvier, au conseil national de son parti, il a réclamé un peu de « discipline ».
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