Journaliste et responsable du pôle politique de Mediapart.
En charge de l’animation de la couverture éditoriale sur les extrêmes droites. Pour nous écrire : extremedroite@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Nicolas Sarkozy a tenu dimanche 9 octobre son grand meeting de campagne pour la primaire de la droite et du centre. Devant un parterre de fans réunis au Zénith de Paris, l’ex-chef de l’État s’en est pris vertement à l’« élite » française et a dégainé ce qui ressemble fort à ses derniers atouts. La période faste du sarkozysme semble désormais révolue. Dans la forme, comme dans le fond.
Que ce soit à la DGSI, ce « FBI à la française » qu’il a créé, ou dans les autres services de renseignement, les espions craignent de voir Nicolas Sarkozy redevenir président de la République. Ils lui reprochent son action passée, comme la suppression des Renseignements généraux. Surtout, son programme et son comportement les inquiètent dans la perspective de la lutte contre le terrorisme.
En déplacement en Corse, Alain Juppé pensait avoir trouvé de quoi promouvoir son concept d'« identité heureuse ». Ce faisant, le maire de Bordeaux a choisi de fermer les yeux sur les tensions identitaires qui secouent l’île.
Après avoir longtemps évité les attaques ad hominem, les anciens alliés – devenus adversaires – de Nicolas Sarkozy n’hésitent plus à s’emparer des affaires pour l’achever politiquement. Bygmalion, Kadhafi, Squarcini, Buisson… L’ex-chef de l’État croule sous le poids des révélations et des nouveaux témoignages. Pour la première fois, ils pourraient lui être fatals.
À quelques jours d’intervalle, François Hollande et Alain Juppé se sont exprimés sur la démocratie et l’État. Pour mieux se distinguer du président sortant, le maire de Bordeaux a vanté, à Villeurbanne, ses solutions libérales.
Adversaires à la primaire de la droite et du centre, Nicolas Sarkozy, François Fillon et Alain Juppé étaient en 2011, respectivement président de la République, premier ministre et ministre des affaires étrangères. Aujourd'hui, seul l’ex-chef de l’État se félicite encore de la guerre en Libye.
La primaire de la droite et du centre risque fort d’attirer des électeurs issus de la gauche et de l’extrême droite. Si le phénomène est pour l’heure jugé « marginal » par les candidats, il pourrait influer sur le résultat du scrutin. Autour d’un même credo : empêcher Nicolas Sarkozy de briguer un deuxième mandat présidentiel.
Depuis la déclaration d’utilité publique en 2008, et en dépit des mensonges et des conflits d’intérêts qui truffent le dossier de l’aéroport, l’État poursuit la mise en œuvre du projet. Après la consultation de juin, plusieurs scénarios d'évacuation sont à l'étude.
Dans une campagne pour la primaire crispée sur les questions identitaires, Alain Juppé veut imposer son concept d’« identité heureuse ». Une formule optimiste, qui lui permet de se distinguer sur la forme de Nicolas Sarkozy. Car sur le fond, les deux hommes partagent le constat d’une France « abîmée à l’intérieur ».
Après des années d’inertie, la droite s’empare enfin de la question de l’égalité entre les femmes et les hommes. Mais le sujet n’est abordé que sous le prisme de l’islam et de l’identité française. Un féminisme d’un nouveau genre qui cache une réalité profondément sexiste.
Au campus LR (ex-UMP) de La Baule, les quatre principaux candidats à la primaire de novembre ont mis en avant leurs différences de sensibilités. Chacun à leur façon, ils incarnent les tendances les plus classiques de la droite française. Dans leurs versions fragmentées, appauvries et désincarnées.
La campagne pour la primaire n’est pas encore officiellement lancée que les ambitieux de 2017 se déchirent déjà. Au risque d’écœurer les futurs électeurs, trois mois avant le scrutin. C'est justement le calcul de Sarkozy: une faible mobilisation des électeurs de droite et du centre peut lui offrir une chance de l’emporter.
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Six mois après les révoltes en Nouvelle-Calédonie, Mediapart est parti à la rencontre des indépendantistes kanak, en tribu, dans les quartiers populaires de Nouméa, mais aussi en « brousse », au nord de la capitale. Avec pour objectif de donner la parole à celles et ceux qui en sont d’ordinaire privés.
Mediapart lance « L’Œil de la recherche », une série de chroniques pour analyser les dynamiques des extrêmes droites françaises, européennes et mondiales. Loin des petites phrases, des coups de com’ et des bavardages.
Reportage, analyses, enquêtes... Dans le cadre du renforcement de sa couverture éditoriale sur les extrêmes droites, Mediapart a choisi d’investir deux postes d’observation dans lesquels elles sont au pouvoir : au gouvernement en Italie et à la tête de certaines municipalités dans le sud de la France.
Dans un contexte de plus en plus alarmant, Mediapart renforce encore sa couverture des extrêmes droites et lance une newsletter dédiée dans laquelle vous pourrez retrouver, chaque mois, nos enquêtes, nos reportages, nos analyses, mais aussi des rendez-vous inédits afin de casser la vitrine de la « normalisation ».
L’enquête préliminaire contre X..., ouverte en janvier 2013 à la suite d’une plainte pour « détournement de biens publics », déposée par un militant écologiste contre le député et maire UMP de Nice, a été classée sans suite le jeudi 7 novembre. Le plaignant pointe du doigt « les étonnantes conclusions des enquêteurs ».