Journaliste et responsable du pôle politique de Mediapart.
En charge de l’animation de la couverture éditoriale sur les extrêmes droites. Pour nous écrire : extremedroite@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Ce dimanche 24 septembre, 170 sénateurs sur 348 seront renouvelés pour un mandat de 6 ans. La droite devrait rester largement majoritaire. La République en marche a revu ses objectifs à la baisse ces dernières semaines. Le PS escompte rester le deuxième groupe. Le PCF veut sauver le sien. La France insoumise ne participe pas au scrutin.
Pendant deux jours, les élus néophytes du mouvement d’Emmanuel Macron ont tenté une professionnalisation express. Au menu : jeux de rôle et travaux pratiques. Un exercice limité par l’absence de corpus idéologique.
Deux jours après la première mobilisation contre les ordonnances réformant le code du travail, le premier ministre Édouard Philippe s’est rendu à Berlin le 15 septembre pour défendre ses réformes. Une opération séduction exclusivement tournée vers les entreprises.
Pointée du doigt après le fiasco de l’affaire Cahuzac, l’agence de communication Havas a continué à s’infiltrer discrètement dans la machine politique, en jetant son dévolu sur Emmanuel Macron, bien avant son élection. Cabinets ministériels, conseillers de l’ombre, Business France… Elle semble désormais installée au cœur même du pouvoir.
Dans un entretien-fleuve au Point, le président développe plusieurs des réformes à venir. APL, assurance chômage, université… Toutes les antiennes de la droite y sont réunies. Mais aucun marqueur de gauche n’y figure.
Après les polémiques estivales, le président a réuni les ministres, lundi, lors d’un séminaire qui s’est transformé en cours de communication politique. Le chef de l’État entend les sortir de l’anonymat. Et se créer des pare-feux avant les mobilisations de septembre.
En effectif réduit, les cabinets ministériels travaillent désormais en étroite relation avec une administration qu’Emmanuel Macron entend façonner à sa main. Parité, diversité, cursus, parcours politique et professionnel… Malgré les promesses de renouvellement, les personnages de l’ombre du gouvernement ressemblent à tous ceux qui les ont précédés.
Un an après l’attentat du 14-Juillet à Nice, qui a fait 86 morts, Christian Estrosi poursuit sa quête de « vérité », sans jamais répondre aux questions posées par les nombreux repérages du terroriste les jours précédant son crime, sous l’œil des caméras de vidéosurveillance de la ville. Personne n’avait alors réagi.
L’industriel et sénateur LR, condamné pour « blanchiment de fraude fiscale », a envisagé de se présenter aux sénatoriales sous les couleurs de LREM. Il s’est vu opposer une fin de non-recevoir : « Ne correspond pas à nos critères. » Finalement, il ne sera pas candidat.
Le discours de politique générale d’Édouard Philippe a permis de graver dans le marbre plusieurs promesses du candidat Macron. La plupart des mesures sont renvoyées à de futures discussions. Le premier ministre a obtenu une large confiance.
Le Président a réuni en grande pompe les parlementaires pour fixer « le cap » de son mandat. Soit une heure et demie de discours sans autre annonce que la confirmation de ses promesses institutionnelles. Dehors à Versailles, et place de la République à Paris, communistes et insoumis ont manifesté.
Le séminaire qui s’est tenu ce week-end à Nancy a permis aux ministres novices de profiter d’une formation accélérée avant les premières questions au gouvernement. Il a surtout offert à Édouard Philippe l’occasion de s’éloigner momentanément de la figure écrasante d’Emmanuel Macron.
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Six mois après les révoltes en Nouvelle-Calédonie, Mediapart est parti à la rencontre des indépendantistes kanak, en tribu, dans les quartiers populaires de Nouméa, mais aussi en « brousse », au nord de la capitale. Avec pour objectif de donner la parole à celles et ceux qui en sont d’ordinaire privés.
Mediapart lance « L’Œil de la recherche », une série de chroniques pour analyser les dynamiques des extrêmes droites françaises, européennes et mondiales. Loin des petites phrases, des coups de com’ et des bavardages.
Reportage, analyses, enquêtes... Dans le cadre du renforcement de sa couverture éditoriale sur les extrêmes droites, Mediapart a choisi d’investir deux postes d’observation dans lesquels elles sont au pouvoir : au gouvernement en Italie et à la tête de certaines municipalités dans le sud de la France.
Dans un contexte de plus en plus alarmant, Mediapart renforce encore sa couverture des extrêmes droites et lance une newsletter dédiée dans laquelle vous pourrez retrouver, chaque mois, nos enquêtes, nos reportages, nos analyses, mais aussi des rendez-vous inédits afin de casser la vitrine de la « normalisation ».
L’enquête préliminaire contre X..., ouverte en janvier 2013 à la suite d’une plainte pour « détournement de biens publics », déposée par un militant écologiste contre le député et maire UMP de Nice, a été classée sans suite le jeudi 7 novembre. Le plaignant pointe du doigt « les étonnantes conclusions des enquêteurs ».