Le comité Balladur, chargé d'éclairer le président de la République sur une réforme d'ensemble des collectivités locales, a rendu sa copie mercredi soir. La disparition de plusieurs régions et le regroupement de certains départements font débat. On trouvera ici les propositions et la position des deux élus socialistes membres de cette commission, Pierre Mauroy et André Vallini.Alain Rousset, le président (PS) de la région Aquitaine, par ailleurs, patron de l'Association des régions de France, répond pour Mediapart à l'ancien premier ministre.
Le comité Balladur se réunit, mercredi 25 février, avec l'objectif de boucler le texte visant à réformer le tissu administratif français pour le transmettre à Nicolas Sarkozy. Vingt propositions sont soumises au vote. Départements et régions sont dans le viseur: la question de leurs compétences et celle du nombre de leurs élus devraient être examinées dès cet automne au Parlement. Mais pas seulement. Un nouveau statut pour les grandes villes serait créé avec un aménagement particulier pour Paris dès 2014. Question: les propositions de réforme prennent-elles suffisamment en compte l'aspect social?
Enseignants et chercheurs, Pierre Dardot et Christian Laval empruntent à Marx et Foucault pour retrouver le fil qui mène des penseurs du libéralisme classique aux gouvernements qui ont mis en œuvre cette politique. La Nouvelle Raison du monde, leur « essai sur la société néolibérale », n'est pas simplement la description d'un système économique mais la tentative réussie d'en appréhender tous les effets. Entretien vidéo.
Le 21 janvier, le pape décidait de lever la procédure d'excommunication à l'encontre de quatre évêques intégristes appartenant à la Fraternité Saint-Pie X. Pas de chance, un d'entre eux, Richard Williamson, vient de réitérer des propos négationnistes, considérant que les chambres à gaz n'ont pas existé. Face à la décision papale, la hiérarchie a commencé par minimiser l'événement jusqu'à ce que la colère des catholiques s'exprime sur internet et fasse bouger les lignes. Le débat fait rage sur les sites. Le journal La Vie lance même une pétition exigeant du pape qu'il condamne son subordonné.
Nous avons beaucoup énervé notre président. Nous, Mediapart, et tous ceux – ils sont nombreux – qui se sont farouchement opposés à la procédure des « états généraux» de la presse. Nicolas Sarkozy a présenté, vendredi 23 janvier, une brassée de mesures pour «sauver» le secteur. Les plus polémiques d'entre elles ont été remisées: pas de révision des seuils de concentration, compromis sur les droits d'auteur, afflux de subventions aux éditeurs. Mais fort de ses subsides aux grands barons du secteur, le président entend suivre de près les réformes.
C'était son retour après six mois de présidence de l'Europe. Nicolas Sarkozy a entamé début janvier une tournée en province pour y délivrer ses vœux à diverses professions et renouer avec le pays profond et ses forces vives. Vendredi 23 janvier, il en a terminé avec ceux à la presse. Chaque jour une étape, chaque discours une annonce, avec à chaque fois un dispositif policier énorme et une mise en scène étudiée. Bilan.
La nomination de Nathalie Kosciusko-Morizet, sœur du lobbyste en chef des patrons du numérique, à la tête du secrétariat d'Etat à l'économie du même nom soulève la question d'éventuels conflits d'intérêt. L'intérêt général peut-il se satisfaire de ces liens familiaux et si oui, à quelles conditions? D'autres choix de Nicolas Sarkozy ces dernières semaines – Marin Karmitz,Yazib Sabeg... et bien avant Christine Ockrent – laissent transparaître une dérive en la matière.
En changeant la direction de l'UMP à la fin du mois de janvier, Nicolas Sarkozy veut également transformer son parti en lui faisant prendre le tournant de l'Internet. L'UMP deviendrait un réseau social, une sorte de petit Facebook de droite. Ce qu'a fait Barack Obama aux Etats-Unis tout au long de sa campagne présidentielle a fortement inspiré l'équipe de l'Elysée. Lire aussi l'article de Mathilde Mathieu:En six points, comment l'Elysée piétine les droits du Parlement. Après le Sénat court-circuité sur la réforme de l'audiovisuel, le gouvernement prépare une limitation drastique du droit d'amendement des députés. L'opposition dénonce la mise en place par Sarkozy d'une «république personnelle».
Après le sommet des vingt plus grandes puissances qui s'est tenu à Washington en novembre dernier et avant celui qui aura lieu à Londres en avril prochain, la France accueille les 8 et 9 janvier un colloque afin de réfléchir sur la crise et apporter des réponses. Des prix Nobel, des experts, des ministres, tous adeptes de l'économie de marché régulée, se retrouvent donc à Paris, avec Tony Blair en monsieur Loyal et Angela Merkel en invitée de clôture. Entretien vidéo avec l'organisateur de la manifestation, Eric Besson, pour encore quelques jours peut-être, secrétaire d'Etat à la prospective.
L'Elysée avait promis des vœux directs, lucides, positifs avec un Président attentif qui, après avoir réformé l'Europe en 2008, réformera la France en 2009 malgré la crise. C'est fait. N'empêche que derrière la coutume de ce rendez-vous télévisuel se cache une singularité du pouvoir sarkozyste: jamais un Président n'a été autant présent sur le petit écran.Lire aussi, le bilan décrypté par Mediapart.Et PC, PS, MoDem et Verts devancent le président.Pour entendre les vœux, cliquez ici.
Toute la semaine, le président de la République a enregistré une série de revers dans la conduite des affaires franco-françaises. Le Nicolas Sarkozy des premiers jours de la crise financière paraît avoir cédé la place à un homme plus hésitant, encore plus pragmatique maintenant que la France s'enfonce dans la récession. Et comme si les difficultés politiques ne suffisaient pas, ou plutôt parce qu'elles paralysent le gouvernement, Claude Guéant a annoncé, vendredi 19 décembre, que le remaniement prévu pour janvier 2009 n'aurait pas lieu.