Journaliste au pôle politique, je chronique le second quinquennat d'Emmanuel Macron.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Au fond, qu’est-ce que le second quinquennat d’Emmanuel Macron ? Le chef de l’État a vécu six mois tumultueux, marqués par une défaite aux élections législatives, des crises qui durent et des projets qui s’enlisent. Le voilà désormais en quête d’un rebond et d’une direction.
La première ministre a engagé la responsabilité du gouvernement pour faire adopter le premier volet du budget 2023. Une manœuvre préparée de longue date, que l’exécutif tente de maquiller d’une couche de compromis.
Est-ce la fin du tunnel ou le début d’un autre ? La question taraude le pouvoir, qui craint que la pénurie de carburants n’engendre une crise sociale plus large. Entre dimanche et mercredi, la séquence politico-sociale sera scrutée de près par le gouvernement, conscient du risque qu’elle porte.
Alors qu’une partie du pays subit de plein fouet les difficultés d’approvisionnement des stations-service, le gouvernement a tenté de tenir une ligne rassurante, au mépris de la réalité. Lundi soir, l’exécutif a changé de cap et convoqué une réunion d’urgence pour montrer qu’il est à la manœuvre.
Avec la hausse record des coûts de l’énergie, les municipalités peinent à boucler leur budget annuel. Les maires appellent l’État au secours, sous peine de devoir mettre au régime des services publics essentiels.
Conquête de l’électorat populaire rural et urbain, discours sur le travail, demande de radicalité, sécurité : le président socialiste du département de Seine-Saint-Denis défend sa vision de la gauche et prône le rassemblement.
Les dernières mises en cause par la justice de deux figures du pouvoir, Alexis Kohler et Éric Dupond-Moretti, sont venues perturber mardi la rentrée parlementaire. Face à des oppositions plus ou moins véhémentes, l’exécutif et la majorité en disent le moins possible, en espérant que la tempête passe.
À la demande d’Emmanuel Macron, Nicolas Sarkozy a représenté la France, mardi 27 septembre, aux obsèques de l’ancien premier ministre japonais. Le fait que Nicolas Sarkozy ait été condamné deux fois par la justice, notamment pour « corruption », et soit lourdement mis en examen dans l’affaire libyenne, notamment pour « association de malfaiteurs », ne change rien pour l’Élysée.
Le président de la République souhaite mener à bien plusieurs chantiers d’ici à la fin de l’année : retraites, chômage, énergies renouvelables, loi sur la sécurité, débat sur l’immigration… Une stratégie risquée, qui divise ses soutiens.
Au cours des derniers mois, le ministre de l’intérieur comme le président de la République ont dévoilé quelques mesures phares qui pourraient constituer le projet de loi sur l’asile et l’immigration, annoncé pour 2023.
Le chef de l’État a livré mardi, à la tribune des Nations unies, un discours perçu comme offensif en soutien à l’Ukraine. Pendant deux jours, il a multiplié les initiatives diplomatiques, de l’Iran à l’Afrique, en passant par l’Europe centrale et orientale. Reste, désormais, à en juger les résultats et la traduction en actes.
Dénoncée depuis plusieurs années pour son caractère « toxique » et « sexiste », la gouvernance de la Fédération française de football, incarnée par le président Noël Le Graët, va faire l’objet d’une mission d’inspection commandée par l’État.