Manuel Jardinaud a été journaliste au pôle social et au service politique de Mediapart. Il a travaillé auparavant à Liaisons sociales magazine, et a collaboré avec de nombreux autres médias, en tant que journaliste pigiste. Manuel est décédé le 9 mars 2021.
Élu d’une courte majorité, Gilles Le Gendre remplace Richard Ferrand à la tête du groupe LREM de l’Assemblée nationale. Ceux qui espéraient une femme et une inflexion de la ligne politique attendront.
Au fil des mois, de plus en plus de militants du parti présidentiel expriment leur colère, dénonçant pêle-mêle un parti trop centralisé, des équipes désorganisées, un manque de démocratie...
Les parlementaires LREM se sont réunis en séminaire pendant deux jours avec plusieurs ministres, dont le premier d’entre eux. Objectif : redresser le moral des troupes, après un été et une rentrée agités. Au sein de la majorité, certains voudraient un gouvernement plus à l’écoute. Mais celui-ci n’entend rien changer à sa méthode.
Quelques semaines ministre, puis président discuté du groupe La République en marche à l’Assemblée nationale, Richard Ferrand va accéder à la présidence du Palais-Bourbon. Fidèle d’entre les fidèles, en délicatesse avec la justice, il incarne la vieille garde de la Macronie.
Les ministres Nicolas Hulot et Laura Flessel ont été remplacés, mardi 4 septembre, par François de Rugy et Roxana Maracineanu. Un remaniement a minima qui prouve surtout à quel point le président de la République manque de forces politiques pour l’épauler.
La démission surprise de Nicolas Hulot fait réagir les élus de la majorité qui militent pour une accélération de la politique de transition écologique. Sans mettre en danger le groupe parlementaire, cet électrochoc éclaire un peu plus les contradictions d’une majorité sans cap réel sur l’écologie.
Des cofondateurs du Media remettent en cause la gestion financière de l’ancienne présidente, Sophia Chikirou, et essaient de relancer le projet malgré la fragilité des finances. Cette dernière, désormais sans mandat, tente de défendre sa stratégie initiale. Elle indique à Mediapart sa volonté de porter l’affaire devant la justice.
Comme prévu, les deux motions de censure soutenues par Les Républicains d'un côté et par les groupes de la gauche de l'autre ont été rejetées à l'Assemblée nationale. Cette journée, dense et tendue, était le dernier avatar d'une crise politique du pouvoir qui laissera des traces.
Grâce à une vidéo inédite, Mediapart révèle à nouveau le rôle joué par Vincent Crase, vu au côté d'Alexandre Benalla le 1er mai 2018 en train d’interpeller un homme. Mis en examen pour « violences en réunion » et « immixtion dans l'exercice d'une fonction publique », ce salarié de LREM va être licencié, a annoncé mardi Christophe Castaner.
L’affaire Benalla a bousculé La République en marche au Palais-Bourbon. S'ils disent avoir encaissé les coups et mûri politiquement durant cette séquence éprouvante, les députés ont finalement décidé de protéger coûte que coûte Emmanuel Macron. Mardi 31 juillet seront discutées deux motions de censure, l’une déposée par le groupe LR, l’autre par les groupes FI, GDR et Nouvelle Gauche.
Emmanuel Macron a juré mardi soir être le « seul responsable » de l’affaire Benalla. « Qu’ils viennent me chercher », a-t-il lancé. À l’Assemblée, les députés d’opposition n’ont pas été convaincus par l’audition d’un des principaux collaborateurs du président et réclament celle du secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler. Au Sénat, les syndicats de policiers ont dénoncé le rôle d’Alexandre Benalla, qui « faisait régner la terreur ».
Au premier jour de la commission d’enquête sur l’affaire Benalla, l’opposition a maintenu la pression. Principale victoire, le report du débat sur la réforme constitutionnelle.