Journaliste à Mediapart depuis sa création, en 2008, j’ai couvert la droite et l'extrême droite, avant de rejoindre le service « Enquêtes » en 2017.
• Livres : - Faute de preuves : une enquête sur la justice face aux révélations #MeToo (Seuil, 2021). - « Marine est au courant de tout...» : Argent secret, financements et hommes de l'ombre : une enquête sur Marine Le Pen (co-écrit avec Mathias Destal, Flammarion, 2017). - Informer n'est pas un délit(ouvrage collectif, Calmann-Lévy, 2015).
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Après sa cinglante défaite aux municipales, et en dépit des divisions entre la jeune garde et les caciques, l'UMP parisienne tente de se rassembler pour reconquérir la capitale. Vendredi 28 novembre, ce sont pourtant deux candidatures qui ont été déposées pour la présidence de la puissante fédération de Paris. Si Philippe Goujon, le sortant, soutenu par l'Elysée, devrait largement l'emporter le 17 décembre, un ancien collaborateur de Françoise de Panafieu trouble le jeu.
Des taux de participation qui passent de 62 à 93% en vingt-quatre heures, des votes Aubry gonflés, des PV non signés: autant d'irrégularités qu'a relevées le camp Royal dans le fief de Martine Aubry, en en faisant son cheval de bataille. Certains pointent du doigt des «pressions sur les secrétaires de section» de la part des proches d'Aubry. Ces derniers dénoncent une «tentative de déstabilisation» de leur candidate. Enquête.
Impossible sortie de crise socialiste, à l'issue du second tour à l'élection de la première secrétaire du PS. Vers minuit, des proches de Ségolène Royal évoquaient une confortable victoire, avant que le résultat des grosses fédérations ne vienne inverser le résultat. La direction du PS a annoncé une victoire de Martine Aubry par... 42 voix d'avance (sur 135.000). Mais Ségolène Royal déclare ne pas vouloir «se laisser voler [sa] victoire» et proposait, à 4h du matin, d'organiser un nouveau vote, et François Hollande veut organiser un «conseil national exceptionnel», en milieu de semaine.
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Martine Aubry a été logiquement plébiscitée dans son fief lillois (76,5% des voix, contre 13,38% pour Royal et 10,13% pour Hamon) et recueille un correct 62,5% dans le Nord (20,66% pour Royal et 16,86% pour Hamon), bénéficiant à Lille d'une forte participation (85% ) et d'un bon report des voix de Delanoë. Dans un discours tardif – elle a attendu le ralliement de Benoît Hamon –, elle s'est engagée à «porter le renouvellement du parti», «des générations et des comportements» et «les valeurs de la gauche». «Il faudra se rassembler dès lundi. Pas un socialiste ne doit manquer», s'est-elle projetée. Le récit de la soirée.
Royal 43,1%, Aubry 34,5%, Hamon 22,4%. Toute la soirée, Mediapart vous a informés en temps réel de l'élection au poste de premier secrétaire du PS, qui opposait Martine Aubry, Ségolène Royal et Benoît Hamon. Trois envoyés spéciaux (dans les sections de Paris, Aix et Lille) et un "permanent" en direct de la rue de Solférino vous livrent anecdotes, résultats et déclarations de la nuit...
02h50: Hamon appelle à «voter massivement» pour Aubry, qui souhaite «bien évidemment le voir intégrer notre collectif» (cliquez sur "Lire la suite").
A la veille de l'élection du nouveau premier secrétaire socialiste, la question de l'alliance avec le mouvement démocrate est l'un des désaccords majeurs entre les différents prétendants. Si Ségolène Royal a exprimé sa volonté d'ouvrir le PS au centre, Martine Aubry et Benoît Hamon excluent cette possibilité. De son côté, le président du MoDem a refusé, mercredi 19 novembre, tout «programme commun» avec un parti «complètement épuisé» tout en appelant au rassemblement. Trois autres responsables réclament aux «camarades» socialistes «encore un effort». Et d'insister: il s'agira, en 2012, de rassembler contre Nicolas Sarkozy.
Les proches de Patrick Devedjian le répètent: le secrétaire général de l'UMP lâchera en janvier les rênes du parti pour remplacer Brice Hortefeux au ministère de l'immigration, à l'occasion du remaniement du gouvernement. Ce compromis trouvé avec Nicolas Sarkozy permettrait au patron du «92» de sortir par la grande porte et surtout de conserver la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine. Mais Patrick Devedjian fait monter les enchères. Tout en jouant l'apaisement sur la scène nationale et surtout dans son département, où les tensions avec le fils Sarkozy étaient très fortes.
A la veille du congrès socialiste, Pascal Buchet, premier secrétaire de la fédération des Hauts-de-Seine et aubryste de longue date, fait le point sur les alliances envisagées par Martine Aubry. Pour lui, la maire de Lille est la seule à pouvoir «rassembler une majorité cohérente de Hamon à Delanoë», ce que Ségolène Royal «n’arrive visiblement pas à faire»: «Elle n’arrive pas à élargir au-delà de ses 29%», assure-t-il. Entretien. Lire aussi:Ségolène Royal est prête à passer par-dessus le congrès de Reims
Plus grosse section socialiste de France, Liévin (Pas-de-Calais) est aussi réputé pour ses votes «au canon» (les militants suivant comme un seul homme leur député et maire Jean-Pierre Kucheida, soutien de Martine Aubry), ses fraudes spectaculaires et ses pratiques très locales. Mais même parfois opaque, l'urne liévinoise aura parlé clairement, en donnant une large majorité à la maire de Lille, Martine Aubry, qui rassemble 67,8% des voix.
Toute la soirée, Mediapart a mis en place un dispositif spécial pour vous permettre de suivre la soirée électorale socialiste. Une soirée ponctuée par une défaite de Bertrand Delanoë. Ségolène Royal vire en tête à l'issue du vote militant, autour de 30%. Le maire de Paris et Martine Aubry sont autour de 25%, et Benoît Hamon proche de 20%. Avec nos journalistes à Liévin, Marseille, Lyon et Paris, revivez la soirée dans les bureaux de vote jusqu'à l'annonce des résultats. Où il est révélé que Jospin n'a pas voté.
Parce que «si Obama est élu, il fera l’ouverture, comme Sarkozy»; parce que «McCain n’a pas su faire avec Bush ce qu’a réussi Sarkozy avec Chirac: la rupture»; parce qu'«en France le conservatisme est à gauche, aux Etats-Unis il est à droite», les élus UMP (soutiens traditionnels du candidat républicain) sont aujourd'hui à fond pour le candidat démocrate. Décryptage d'une habile récupération. Lire aussi:Notre dossier rassemblant tous nos articles sur l'élection américaine.Et notre édition participative: Obama/McCain, quelle Amérique?
C'est dans la discrétion la plus totale que les députés ont voté, dans la nuit de vendredi à samedi, un amendement supprimant la mise d'office à la retraite à 65 ans. Si le Sénat valide cette mesure, mi-novembre, les salariés, confrontés au risque de percevoir une faible retraite, pourront continuer à travailler jusqu'à 70 ans. Une mesure vivement critiquée par l'opposition et la CGT.
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Après l’enquête de Mediapart sur les faits dénoncés par l’actrice Adèle Haenel, l’hebdomadaire « Marianne » publie une interview du réalisateur Christophe Ruggia déguisée en « contre-enquête ». Sauf qu’aucun contradictoire n’a été réalisé.
Par les faits qu’elle dénonce et par la rareté du témoignage principal dans un milieu (le cinéma) où l’omerta règne encore, l’enquête que nous publions est singulière. L’actrice Adèle Haenel sera l’invitée de notre émission lundi 4 novembre, à 19 heures, en direct sur notre site.
Mediapart avait demandé à la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) la communication des contrats des prêts russes du Front national et du microparti de Jean-Marie Le Pen. La commission avait refusé. Nous avions saisi la justice, qui nous a donné raison.
Invité d'une émission de France Culture consacrée au Front national – son fonctionnement, ses affaires –, Mediapart a été décommandé après que Jean-Lin Lacapelle, le secrétaire général adjoint du parti, a fait savoir qu'il ne viendrait pas si nous étions en plateau.
La campagne du Front national expliquée et analysée par des chercheurs qui travaillent sur ce parti depuis des années. Son programme, ses discours, sa stratégie, ses électorats, l’organisation de son appareil, son maillage territorial: c’est l'opération «FN, l'œil des chercheurs» que Mediapart lance pour les campagnes présidentielle et législatives.