Faits-diversier spécialisé autrefois dans la couverture du grand-banditisme, je me concentre par la force des choses, désormais, sur les affaires de terrorisme. Parfois, les deux matières se rejoignent.
Auteur d'Antonio Ferrara, le roi de la belle (avec Brendan Kemmet, au cherche-midi), de La face cachée de Franck Ribéry (avec Gilles Verdez, aux éditions du Moment), de Moi, Iranien, espion de la CIA et du Mossad (avec Djahanshah Bakhtiar, aux éditions du Moment), de Renault, nid d'espions (éditions du Moment, puis réédité par HarperCollins), de Femmes de djihadistes (Fayard), de Les espions de la terreur (HarperCollins), de Vendredi 13 (HarperCollins).
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Une série de frappes ciblées a été menée dans la nuit de vendredi à samedi en Syrie. Étaient visés des sites militaires dans les environs de Homs et le principal centre de recherche du programme chimique du régime de Bachar al-Assad, à Damas.
Une figure du syndicalisme policier est en garde à vue, suspectée d’une négligence ayant permis au terroriste Larossi Abballa de connaître l’adresse du couple de policiers assassinés à leur domicile au printemps 2016. Et dans l’ordinateur d’une jeune fille impliquée dans l’affaire, les policiers ont découvert une liste de 2 626 membres des services du renseignement.
Les services de renseignement s’inquiètent de la proportion grandissante de membres des forces de sécurité ayant rejoint des groupuscules d’autodéfense. Parmi les « objectifs de la DGSI » suivis pour leurs liens avec « l’extrême droite violente », on recense une cinquantaine de policiers, gendarmes et militaires. Les autorités de tutelle ont été alertées à l’automne dernier.
Asphyxiés politiquement par un Emmanuel Macron qui gouverne à droite, Les Républicains ont choisi d’exister en donnant dans la surenchère en matière de terrorisme. Quitte à piétiner, allègrement, l’État de droit et sans convaincre, non plus, les services de renseignement.
Quatre victimes sont à déplorer, le 23 mars, après l’attaque survenue dans l’Aude, où un individu a tiré sur des CRS et des automobilistes avant de prendre en otages des personnes dans un supermarché. Le lieutenant-colonel de gendarmerie, qui s’était sacrifié en prenant la place d’un otage, a été assassiné par le terroriste avant que celui-ci ne soit abattu.
Ils sont informaticiens, ingénieurs ou professeurs. Sur leur temps libre et sous pseudo, de simples citoyens traquent les djihadistes à travers les réseaux sociaux, auscultent la propagande du groupe État islamique, décryptent les failles de nos services de renseignement. En participant, dans l’ombre, à la lutte antiterroriste, ils s’attirent aussi des difficultés.
Un djihadiste toulousain a expliqué, lors de son audition à son retour de Syrie, que l’État islamique projetait en Europe des attentats commis par des enfants. Si un seul cas suspect a été détecté parmi les quelque soixante-dix mineurs rentrés en France, le parquet de Paris adapte sa politique pénale. Selon nos informations, les enfants âgés de 13 ans seront désormais placés en garde à vue à leur arrivée dans l’Hexagone.
Prisonniers des Irakiens, des Syriens, des Kurdes et des Turcs, des djihadistes français et leurs familles sont une épine dans le pied pour Paris. Un peu moins d’une centaine d’individus, dont, selon nos informations, 32 mineurs, sont concernés. Faut-il les laisser juger sur place ou réclamer leur extradition ?
La France a surtout été frappée en 2017 par un terrorisme endogène, visant les forces de sécurité 9 fois sur 11, dans des attaques au mode opératoire sommaire. Depuis trois ans, sur les 20 auteurs d’attentats recensés, seulement trois étaient en situation irrégulière.
Depuis plusieurs mois, l’organisation terroriste anticipait la perte de son califat. Les services de renseignement français craignent désormais la relocalisation des troupes sur d’autres théâtres de djihad et l’envoi de clandestins en Europe par le biais d’un mystérieux « Comité d’émigration et de logistique », basé en Turquie, au Liban et en Jordanie.
Le scandale de Saint-Étienne-du-Rouvray, révélé par Mediapart, s’amplifie. Le Canard enchaîné révèle que ce n’est pas un, mais trois services de renseignement qui surveillaient l’un des futurs assassins du père Jacques Hamel.
La construction de l’aéroport écartée, la question de l’avenir de la ZAD est sur toutes les lèvres. À brève échéance, le mouvement d’occupation fait preuve de bonne volonté en libérant la route RD281, dite « route des chicanes ». À plus long terme, les discussions avec l’État ont d’ores et déjà commencé, avec pour objectif de trouver une solution pérenne pour tous les occupants d’ici au 31 mars.
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Bernard Cazeneuve fustige volontiers ceux qui critiquent « sans la moindre analyse » les « failles » des services de renseignement. N’en déplaise au ministre de l’intérieur, il existe bien un souci du côté de notre contre-espionnage.