Faits-diversier spécialisé autrefois dans la couverture du grand-banditisme, je me concentre par la force des choses, désormais, sur les affaires de terrorisme. Parfois, les deux matières se rejoignent.
Auteur d'Antonio Ferrara, le roi de la belle (avec Brendan Kemmet, au cherche-midi), de La face cachée de Franck Ribéry (avec Gilles Verdez, aux éditions du Moment), de Moi, Iranien, espion de la CIA et du Mossad (avec Djahanshah Bakhtiar, aux éditions du Moment), de Renault, nid d'espions (éditions du Moment, puis réédité par HarperCollins), de Femmes de djihadistes (Fayard), de Les espions de la terreur (HarperCollins), de Vendredi 13 (HarperCollins).
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Sous couvert d’empêcher des attentats, les alliés les plus proches de la France dans la lutte antiterroriste – États-Unis et Israël en tête – détournent certaines mesures de sécurité dans les aéroports pour se livrer à de l’espionnage industriel. Révélations sur cette guerre secrète qui se livre dans les salles d’embarquement.
Deux personnes ont été blessées jeudi dans l’attaque d’une mosquée à Brest, dont l’imam Rachid Abou Houdeyfa. Celui-ci était à la fois vivement critiqué en France à cause de ses positions réactionnaires passées et visé par l’État islamique. Le suspect se serait suicidé. Le parquet antiterroriste ne s’est pour l’instant pas saisi de l’affaire.
Un proche du premier ministre, relâché après avoir frappé un policier, sera jugé par le tribunal correctionnel de Rouen. Il lui est reproché d'avoir commis des violences volontaires sur une personne dépositaire de l'autorité publique et d'avoir usurpé la qualité de conseiller ministériel. En garde à vue, il avait prétendu être conseiller diplomatique de Matignon afin d'accélérer sa remise en liberté.
Un proche d’Édouard Philippe a été interpellé et placé en garde à vue, dimanche 23 juin, pour avoir frappé un policier en civil. Il a été libéré quelques heures plus tard en prétendant, selon des sources judiciaires, être le conseiller diplomatique du premier ministre. Ce que, pourtant, il n’est pas.
Après qu’Emmanuel Macron a refusé de rapatrier les familles de djihadistes français de Syrie, le Quai d’Orsay réfléchit à la création d’un tribunal pénal international basé en Irak. Il y a urgence : les Kurdes ont la plus grande difficulté à assurer la garde des détenus djihadistes tandis que la situation sanitaire se dégrade dans les camps où, selon nos informations, sont retenus plus de 300 enfants.
Orphelins âgés de un à six ans pour la plupart, douze enfants français et deux néerlandais, issus de familles de djihadistes, sont rapatriés ce lundi dans l’Hexagone en provenance du Kurdistan syrien. Ils « ont vocation à être placés », nous confie un haut cadre des services de renseignement. Selon nos informations, neuf autres seraient attendus demain.
Quelle que soit la réalité des charges reconnues à l'encontre des djihadistes français, la manière dont s’applique la justice irakienne suscite la polémique. Comme le révèle Mediapart, l’opération consistant à faire juger ces ressortissants encombrants en Irak a été pensée depuis Paris et réalisée « sans l’intervention visible de la France ».
Un étudiant en informatique de 24 ans soupçonné d’avoir commis l’attaque qui a fait 13 blessés vendredi à Lyon a été arrêté lundi matin dans la rue. Dans la foulée, un membre de son entourage familial, une femme et un quatrième individu ont été également interpellés.
Les services de renseignement français surveillent les activités des relais d’influence de Moscou en France, lors de la campagne en vue des élections européennes. Une demande d’Emmanuel Macron, qui craint que le Kremlin ne fausse le scrutin du 26 mai. Cette inquiétude française a trouvé ce week-end une matérialisation en Autriche avec le scandale touchant le vice-chancelier d’extrême droite, dont les liens avec la Russie ont été révélés.
Peu considéré dans la majorité et jusque dans les rangs du gouvernement, le ministre de l’intérieur assume, depuis le début, la répression du mouvement des « gilets jaunes ». Ce faisant, il applique surtout ce que les syndicats policiers lui demandent, et incarne le virage sécuritaire d’Emmanuel Macron.
Les grands-parents de deux enfants français de djihadistes, blessés en Syrie, ont saisi la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) afin de faire condamner la France pour refus de les rapatrier. Emmanuel Macron a refusé tout programme de rapatriement.
Deux journalistes, animateurs du collectif Disclose à l’origine de révélations sur l’emploi massif d’armes françaises dans la guerre au Yémen, qui fait depuis 2015 d’innombrables victimes civiles, sont convoqués par la DGSI pour « compromission du secret de la défense nationale ». Une enquête judiciaire a été ouverte après un dépôt de plainte du ministère des armées.
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Bernard Cazeneuve fustige volontiers ceux qui critiquent « sans la moindre analyse » les « failles » des services de renseignement. N’en déplaise au ministre de l’intérieur, il existe bien un souci du côté de notre contre-espionnage.