Faits-diversier spécialisé autrefois dans la couverture du grand-banditisme, je me concentre par la force des choses, désormais, sur les affaires de terrorisme. Parfois, les deux matières se rejoignent.
Auteur d'Antonio Ferrara, le roi de la belle (avec Brendan Kemmet, au cherche-midi), de La face cachée de Franck Ribéry (avec Gilles Verdez, aux éditions du Moment), de Moi, Iranien, espion de la CIA et du Mossad (avec Djahanshah Bakhtiar, aux éditions du Moment), de Renault, nid d'espions (éditions du Moment), de Femmes de djihadistes (Fayard), de Les espions de la terreur (HarperCollins).
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Mediapart a enquêté sur les logisticiens suspectés d’avoir œuvré dans l'ombre des attentats de 2015. Parmi eux, Farid Melouk: ancien des GIA, il a côtoyé Chérif Kouachi et une photo retrouvée par Mediapart le montre comme un proche d'Abdelhamid Abaaoud, établissant ainsi un trait d'union entre les deux vagues d'attentats.
Trois mois après l’assaut du RAID à Saint-Denis, qui a vu la mort de deux des terroristes du 13-Novembre, Mohamed Elshikh, un voisin sans papiers blessé par un tir des policiers, attend toujours d’être reconnu comme victime. Et espère obtenir un titre de séjour.
Les directeurs des deux services de renseignement, Bernard Bajolet (DGSE) et Patrick Calvar (DGSI), prônent une réponse globale pour lutter contre le terrorisme. Leur discours se démarque de celui du gouvernement.
Les attentats de janvier et novembre 2015 ont exacerbé les rivalités au sein des forces de l'ordre. D'abord querelle entre groupes d'intervention, le conflit déborde et se propage à l'ensemble des deux corps.
Mediapart révèle qu’au cours de l’assaut de Saint-Denis, qui a vu la mort de deux des terroristes du 13-Novembre, seulement 11 coups de feu ont été attribués, par les experts de la police scientifique, aux djihadistes contre 1 500 aux policiers d’élite. L’essentiel des tirs essuyés par le groupe d’intervention de la police nationale a été le fait de… ses propres hommes.
Le Conseil national du renseignement, réuni mercredi 13 janvier à l’Élysée, appelle à « approfondir » la coopération, souvent défaillante, entre les services français. C’est Bernard Cazeneuve qui pilote.
« Nous sommes aujourd’hui face à un phénomène de fond auquel les dispositifs en place ne répondent qu’imparfaitement car ils ne prennent en compte qu’une partie de la réponse, uniquement sous l’angle de la répression. » Mediapart publie en intégralité un rapport du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), rédigé en octobre 2013. Et toujours d'actualité.
Farid Benyettou a été le premier mentor des frères Kouachi. Ce prédicateur qui prônait autrefois le djihad en Irak condamne aujourd’hui les attentats en France et vient de sortir un livre Mon djihad, itinéraire d'un repenti. « Il y en a qui vont dire que je suis une balance, mais j’assume », dit-il. Mediapart l'a longuement rencontré.
Pourquoi des terroristes surveillés parviennent-ils à passer à l’acte ? Pourquoi les agents semblent-ils condamnés à constater leur impuissance chronique ? Pourquoi la classe politique refuse-t-elle d’engager la grande remise à plat réclamée par de nombreux spécialistes ? Mediapart a interrogé des dizaines de personnes (magistrats, agents secrets, policiers, experts, politiques…), s’est plongé dans plusieurs procédures judiciaires en cours et a épluché divers rapports pour comprendre la crise sans précédent de la lutte antiterroriste en France.
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Bernard Cazeneuve fustige volontiers ceux qui critiquent « sans la moindre analyse » les « failles » des services de renseignement. N’en déplaise au ministre de l’intérieur, il existe bien un souci du côté de notre contre-espionnage.