Faits-diversier spécialisé autrefois dans la couverture du grand-banditisme, je me concentre par la force des choses, désormais, sur les affaires de terrorisme. Parfois, les deux matières se rejoignent.
Auteur d'Antonio Ferrara, le roi de la belle (avec Brendan Kemmet, au cherche-midi), de La face cachée de Franck Ribéry (avec Gilles Verdez, aux éditions du Moment), de Moi, Iranien, espion de la CIA et du Mossad (avec Djahanshah Bakhtiar, aux éditions du Moment), de Renault, nid d'espions (éditions du Moment, puis réédité par HarperCollins), de Femmes de djihadistes (Fayard), de Les espions de la terreur (HarperCollins), de Vendredi 13 (HarperCollins).
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Peu considéré dans la majorité et jusque dans les rangs du gouvernement, le ministre de l’intérieur assume, depuis le début, la répression du mouvement des « gilets jaunes ». Ce faisant, il applique surtout ce que les syndicats policiers lui demandent, et incarne le virage sécuritaire d’Emmanuel Macron.
Les grands-parents de deux enfants français de djihadistes, blessés en Syrie, ont saisi la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) afin de faire condamner la France pour refus de les rapatrier. Emmanuel Macron a refusé tout programme de rapatriement.
Deux journalistes, animateurs du collectif Disclose à l’origine de révélations sur l’emploi massif d’armes françaises dans la guerre au Yémen, qui fait depuis 2015 d’innombrables victimes civiles, sont convoqués par la DGSI pour « compromission du secret de la défense nationale ». Une enquête judiciaire a été ouverte après un dépôt de plainte du ministère des armées.
En pleine polémique sur le passé militant de Nathalie Loiseau et sa présence sur une liste d’extrême droite, le gouvernement a annoncé la dissolution du Bastion social. La dissolution de ce mouvement né des décombres du GUD était dans les tuyaux du ministère de l’intérieur depuis plus de quatre mois.
Deux hauts gradés de la police viennent d’être mis en examen, accusés d’avoir participé à une entreprise en vue de décrédibiliser le principal détracteur de Faouzi Lamdaoui. Dans ce que le parquet de Paris décrit comme « un pacte de corruption » avec celui qui était alors conseiller de l’Élysée sous François Hollande, ces commissaires sont suspectés d'avoir agi « sous le coup d'une pression politique » ou avec l'espoir d'une promotion.
350 militants de l’ultradroite en France possèdent légalement, comme le terroriste de Christchurch, des armes à feu. Tenant des propos similaires à ceux de Brenton Tarrant, certains membres du site Réseau libre ont cherché à perpétrer des attentats visant la communauté musulmane. Emportés par leur haine, ces nostalgiques de l’OAS exprimaient aussi leur mépris à l’encontre… des victimes du 13-Novembre ou du colonel Beltrame.
Le suspect des attentats de Christchurch affirme avoir voulu venger la France, victime d’une « invasion par les non-Blancs ». Depuis trois ans, les services de renseignement français surveillent des groupuscules islamophobes.
Rapatriement de Syrie des enfants de djihadistes, apprentissage de l’arabe à l’école, compromission avec le régime d’al-Assad… Lors d’une audition au Sénat, Bernard Bajolet, l’ancien directeur des services secrets français, n’a éludé aucun des sujets qui embrasent le débat public à propos du terrorisme. Ses prises de position sont d’autant plus fortes qu’elles se fondent sur son expérience de praticien.
Emmanuel Macron évoquait fin janvier « 40 000 à 50 000 militants ultras » dans les défilés de « gilets jaunes » et mettait en garde contre ces violences orchestrées par les extrêmes. Mais ses propres services de renseignement dressaient au même moment un constat inverse. L’ultradroite et l’ultragauche seraient « quasi inexistantes au sein des cortèges ».
« Il n’y a pas un programme de retour des djihadistes qui est aujourd’hui conçu », a assuré Emmanuel Macron lors d’un débat mardi avec des élus de la région Grand Est à l’Élysée. Pourtant, les services des ministères des affaires étrangères, de la défense, de l’intérieur et de la justice travaillaient bien depuis l’automne 2018 au retour des djihadistes détenus par les Kurdes de Syrie.
Au dîner du Crif, Emmanuel Macron a annoncé la dissolution prochaine du Bastion social, groupuscule d’extrême droite. Une annonce d’opportunité. Depuis plus de deux mois, la décision était dans les tuyaux du ministère de l’intérieur et le motif de la dissolution de ce mouvement né des décombres du GUD (Groupe Union défense) n’était pas son antisémitisme, mais son incitation à la constitution d’un groupe armé… lors de l’acte III des « gilets jaunes ».
Le parquet de Paris entretient le mystère sur les « éléments » à l'origine de son enquête visant à identifier les sources de notre journal. La procédure repose en réalité sur des rumeurs transmises par le pouvoir exécutif. Les services du premier ministre ont alerté la justice à la suite de questions d’un journaliste de l’hebdomadaire Valeurs actuelles.
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Bernard Cazeneuve fustige volontiers ceux qui critiquent « sans la moindre analyse » les « failles » des services de renseignement. N’en déplaise au ministre de l’intérieur, il existe bien un souci du côté de notre contre-espionnage.