Faits-diversier spécialisé autrefois dans la couverture du grand-banditisme, je me concentre par la force des choses, désormais, sur les affaires de terrorisme. Parfois, les deux matières se rejoignent.
Auteur d'Antonio Ferrara, le roi de la belle (avec Brendan Kemmet, au cherche-midi), de La face cachée de Franck Ribéry (avec Gilles Verdez, aux éditions du Moment), de Moi, Iranien, espion de la CIA et du Mossad (avec Djahanshah Bakhtiar, aux éditions du Moment), de Renault, nid d'espions (éditions du Moment, puis réédité par HarperCollins), de Femmes de djihadistes (Fayard), de Les espions de la terreur (HarperCollins), de Vendredi 13 (HarperCollins).
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique vient de publier les déclarations de patrimoine des membres du gouvernement. On dénombre plusieurs millionnaires issus de la société civile. Plus inattendus, les véhicules du ministre de la transition écologique Nicolas Hulot font mauvais genre.
Abdelkader Merah a été condamné jeudi à 20 ans de prison par une cour d’assises spéciale. Celle-ci a retenu l’association de malfaiteurs terroriste criminelle, mais pas la complicité d’assassinats, qui aurait pu lui valoir la perpétuité.
Me Dupond-Moretti a plaidé l’acquittement d'Abdelkader Merah. Pour le meilleur et pour le pire, le ténor du barreau a été l'un des personnages principaux du procès des tueries de Toulouse et Montauban. Au-delà de sa personnalité, son comportement pose une question : peut-on encore juger un homme accusé de terrorisme ?
Devant la cour d’assises de Paris, les membres de la famille Merah ont décrit un quotidien de haine, de violence et de trahison, le tout sur fond d’islam radical. Ce contexte familial hautement dysfonctionnel a constitué le premier terreau du futur tueur au scooter, Mohamed Merah, et de son frère, Abdelkader, accusé d’être complice de ses assassinats.
Entendu comme témoin par le tribunal de Paris, Bernard Squarcini, l’ancien patron de la DCRI, s’est dédouané de tout raté dans l’enquête Merah. Des propos en complète contradiction avec ceux de ses subordonnés. Au-delà des petits arrangements avec la vérité d’un réputé « grand flic », ces auditions révèlent en creux les problèmes structurels du service de contre-espionnage français.
Au huitième jour d'audience du procès Merah, les polémiques à répétition ont laissé place au récit cruel des faits. Quatre survivants ont raconté mercredi le massacre de l'école Ozar Hatorah, qui a causé la mort de trois enfants de moins de dix ans et d'un parent. Des témoignages aussi durs que bouleversants.
En 2012, les attentats de Toulouse et Montauban annonçaient la vague d’attaques dont l’Europe est depuis la cible. À défaut de pouvoir juger Mohamed Merah, abattu par le RAID, le procès qui démarre ce lundi menace de devenir celui de la lutte antiterroriste. Il ne faudrait pas que cela exonère les politiques de leurs responsabilités.
Faux attentats pour masquer les vrais, tentatives d'infiltrations de la fonction publique, les vétérans du djihad qui planifient les attaques en Europe intoxiquent les services de renseignement occidentaux. Aveuglés, ces derniers éprouvent les pires difficultés à estimer la réalité de l'effectif terroriste qui nous menace. Dernier volet de notre enquête sur les « Espions de la terreur ».
Dans ce troisième volet des « Espions de la terreur », Mediapart décrit les rouages de la CIA des djihadistes. Boîtes aux lettres mortes, postiches, contre-filoches et couvertures en béton, les clandestins de l'État islamique déploient la même panoplie que les agents qui œuvraient durant la guerre froide. Seule différence : le renseignement qu'ils récoltent est utilisé à des fins terroristes.
Agents provocateurs en Syrie et enquêtes de moralité en Europe : les services secrets de l’État islamique ont recours, comme le révèle le deuxième volet de notre série, aux vieilles recettes du contre-espionnage pour déjouer les tentatives d’infiltration des services occidentaux. Un luxe de précautions qui ne met pas l’organisation à l’abri d’un agent double.
Un homme de 35 ans a foncé lundi matin au volant d'une fourgonnette volée sur deux arrêts d'autobus de Marseille et fait un mort et un blessé avant d'être interpellé mais la thèse psychiatrique est privilégiée.
L’État islamique a structuré en son sein des services secrets à l’image de ceux des pays qu’il attaque. Une enquête en plusieurs volets de Mediapart montre les méthodes de contre-espionnage utilisées par les djihadistes. Elles n’ont rien à envier aux pratiques de la guerre froide et expliquent aussi comment les attentats qui ensanglantent l’Europe ont été rendus possibles.
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Bernard Cazeneuve fustige volontiers ceux qui critiquent « sans la moindre analyse » les « failles » des services de renseignement. N’en déplaise au ministre de l’intérieur, il existe bien un souci du côté de notre contre-espionnage.