Faits-diversier spécialisé autrefois dans la couverture du grand-banditisme, je me concentre par la force des choses, désormais, sur les affaires de terrorisme. Parfois, les deux matières se rejoignent.
Auteur d'Antonio Ferrara, le roi de la belle (avec Brendan Kemmet, au cherche-midi), de La face cachée de Franck Ribéry (avec Gilles Verdez, aux éditions du Moment), de Moi, Iranien, espion de la CIA et du Mossad (avec Djahanshah Bakhtiar, aux éditions du Moment), de Renault, nid d'espions (éditions du Moment, puis réédité par HarperCollins), de Femmes de djihadistes (Fayard), de Les espions de la terreur (HarperCollins), de Vendredi 13 (HarperCollins).
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Depuis début 2016, l’Allemagne a été visée par une dizaine d’attentats et projets d’attentats fomentés par des djihadistes. Une cible « d'opportunité » pour les terroristes, au premier rang desquels on retrouve le Français récemment tué à Raqqa, Boubakeur el-Hakim.
Tué par un drone américain, Boubakeur el-Hakim était considéré comme le djihadiste français le plus influent de l’État islamique. Rien que sur les deux derniers mois, il est suspecté d’avoir commandité des attentats visant l’Europe et le Maghreb, dont celui que préparait le commando arrêté à Strasbourg et Marseille.
Comme Manuel Valls, il passe de Beauvau à Matignon, la loyauté à François Hollande en plus. Le président sortant a fait le choix d’un fidèle qui porte le bilan du quinquennat sur la lutte antiterroriste et la limitation des libertés publiques, mais aussi la tache de la mort de Rémi Fraisse.
Un doute plane encore sur la véritable identité des commanditaires des attentats de Paris. En revanche, le surnom d’« Abou Ahmed », utilisé par celui qui coordonnait depuis la Syrie les commandos du 13-Novembre, apparaît dans divers dossiers depuis deux ans, établissant un lien entre les principaux djihadistes français.
Mediapart reconstitue le fil qui conduit à l’assassinat du père Hamel. Où l'on s’aperçoit que les terroristes avaient semé de nombreux indices qui n’ont pas pu être décryptés à temps par les services de renseignement. Troisième et dernier volet de notre enquête sur l'attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray.
De petit aspirant maladroit au djihad, Adel Kermiche s’est métamorphosé en futur tueur du prêtre Jacques Hamel lors de ses dix mois en prison, à Fleury-Mérogis, aux côtés de terroristes chevronnés. Deuxième volet de notre enquête sur l’attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray.
L’exaspération des policiers est à son comble, après l'agression de Viry-Châtillon. Depuis deux ans, la menace terroriste et l'encadrement des manifestations contre la loi sur le travail ont épuisé des agents qui peuvent être visés partout.
Que ce soit à la DGSI, ce « FBI à la française » qu’il a créé, ou dans les autres services de renseignement, les espions craignent de voir Nicolas Sarkozy redevenir président de la République. Ils lui reprochent son action passée, comme la suppression des Renseignements généraux. Surtout, son programme et son comportement les inquiètent dans la perspective de la lutte contre le terrorisme.
De l’auteur de l’attaque new-yorkaise courant septembre aux frères Kouachi, de nombreux djihadistes se réfèrent à Al-Qaïda dans la péninsule Arabique (AQPA). Les attentats de Magnanville et de Nice sont, eux, des décalques de « recettes » préconisées depuis six ans par Inspire, son magazine de propagande. Ce qui interroge sur les lacunes en matière d’analyse du contre-terrorisme français.
Mediapart s’est procuré les écoutes à l’origine de l’affaire Squarcini. On y entend notamment l’ancien patron du renseignement intérieur, reconverti dans le privé, contacter un haut magistrat et le patron de la police parisienne pour obtenir des informations sur le groupe LVMH.
Bernard Squarcini, l’ancien patron du renseignement intérieur, et Christian Flaesch, l’ancien patron du 36, quai des Orfèvres, sont placés en garde à vue dans une affaire de trafic d’influence. Une fâcheuse habitude chez les anciens policiers ayant servi Nicolas Sarkozy et reconvertis dans le privé.
Trois femmes, âgées de 19 à 39 ans, ont été interpellées jeudi soir dans l’Essonne, dans le cadre de l’enquête sur une voiture retrouvée dans Paris et contenant des bonbonnes de gaz. L'implication au premier rang de femmes dans des projets d'attentat a été longtemps sous-estimée.
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Bernard Cazeneuve fustige volontiers ceux qui critiquent « sans la moindre analyse » les « failles » des services de renseignement. N’en déplaise au ministre de l’intérieur, il existe bien un souci du côté de notre contre-espionnage.