Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Mediapart s’est procuré plusieurs procès-verbaux qui révèlent que des policiers emploient le terme raciste « négroïde ». Condamnée en 2012 par le ministère de l’intérieur, cette expression est pourtant encore employée par des services d’enquêtes de police à Marseille, sans la moindre réaction de leur hiérarchie.
À l’image de Christophe Castaner, qui nous a toujours opposé le silence depuis la création d’Allô Place Beauvau, Brigitte Jullien, cheffe de l’Inspection générale de la police nationale, a refusé de répondre à nos questions. Les voici : il n’est jamais trop tard.
Pendant six mois, nous avons épluché des milliers de pages et analysé un par un 65 dossiers de l’IGPN. L’analyse met au jour des techniques récurrentes permettant à la police des polices de blanchir les forces de l’ordre.
En réponse à la « mise en cause » des forces de l’ordre, le ministre de l’intérieur a annoncé la fin du recours aux clefs d’étranglement. Mais il n’a donné aucune précision sur la lutte contre les pratiques discriminatoires. Rien non plus sur la réforme de la police des polices.
Avant de quitter ses fonctions de Défenseur des droits, Jacques Toubon a présenté ce 8 juin son dernier rapport annuel, qui pointe de nouveau les contrôles d’identité abusifs et critique l’impunité des forces de l’ordre.
Le document, que Mediapart et Le d’Oc ont pu consulter, met en cause le mode d’interpellation dans le décès de Mohamed Gabsi, survenu le 8 avril à Béziers. L’asphyxie a été provoquée à la suite « d’un appui maintenu », « appliqué avec une force certaine » par les policiers municipaux.
L’ex-procureur de la République de Nice, Jean-Michel Prêtre, s’est dit « rassuré qu’une enquête [soit] en cours sur les fuites vers la presse » dans l’affaire Legay dont il a eu la charge. Ce sont ces « fuites » qui ont permis de clarifier ses déclarations mensongères lorsqu’il niait toute responsabilité policière. Ce sont « ces fuites » qui ont révélé les conflits d’intérêts au cœur des investigations. Enfin, ce sont ces « fuites » qui ont conduit au dépaysement de l’affaire et à sa mutation.
Alors qu’une marche pacifique s’est tenue à Argenteuil jeudi, les avocates de la famille du jeune Sabri Chouhbi, mort dimanche dernier sur sa moto-cross juste après avoir croisé une voiture de la BAC, soulèvent des incohérences dans les versions des policiers et s’interrogent sur la gestion de l’enquête. Un article avec notre partenaire du Bondy Blog.
L’épidémie de Covid-19 circulait déjà dans la population française fin février, selon une enquête de Mediapart. Extrêmement restrictive, la stratégie de dépistage nationale a empêché de détecter cette réalité. Les autorités ont alors pris plusieurs semaines de retard décisives dans la lutte contre la propagation.
À l’issue d’un contrôle, trois CRS ont emmené un réfugié afghan de 21 ans, dans un terrain vague et l’ont tabassé. L’enquête de l’IGPN, que Mediapart a pu se procurer, révèle une expédition punitive sur fond de xénophobie. Des peines de quatre ans ferme et dix-huit mois de prison ont été prononcées pour deux d’entre eux, la troisième écopant d’un an avec sursis.
Le manque de médecins présents dans les Ehpad a participé à la catastrophe. En Île-de-France notamment, l’agence régionale de santé a mis trop de temps à en prendre la mesure. Pour réagir surtout.
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Lors d’un reportage sur les violences policières à Grenoble, un policier a perdu son sang-froid et m’a mise en joue ainsi que deux confrères, avec son lanceur de balle de défense (LBD). La scène a été enregistrée.