Les Palestiniens voulaient faire voter par le Conseil de sécurité une résolution condamnant le « plan de paix » inacceptable que veut leur imposer Trump. Ils ont dû y renoncer face à l’offensive diplomatique déclenchée par Washington.
Netanyahou, qui voulait lancer la semaine dernière l’annexion de la vallée du Jourdain, y a renoncé au dernier moment. Sous la pression de ses alliés américains qui jugeaient la décision précipitée. Et surtout des militaires israéliens qui redoutent une explosion de colère en Cisjordanie et une évolution incontrôlable vers un État unique, qui ne pourrait à la fois être juif et démocratique.
Le plan de Donald Trump pour une « paix » israélo-palestinienne, dévoilé mardi 28 janvier, donne carte blanche à Benjamin Netanyahou pour imposer sa solution au Proche-Orient, au risque de provoquer une nouvelle intifada. Au risque aussi de créer un précédent dangereux à l’international, en validant l’annexion de fait d’un territoire conquis par la force. À Paris, le Quai d’Orsay a pourtant « salué » les efforts du président américain.
En ordonnant l’élimination par un tir de drone, à Bagdad, du général iranien Soleimani, Trump s’est comporté comme n’importe quel despote de la région. Il a transformé les États-Unis en un pays du Moyen-Orient comme les autres… Et exposé les alliés locaux de Washington au risque de représailles de Téhéran.
Derrière le tintamarre médiatique planétaire du rallye des sables se cache une opération de communication du royaume saoudien destinée à faire oublier la vraie nature – despotique, intégriste et brutale – du régime, et l’ampleur de ses crimes.
Qualifié de « parodie » de justice par la rapporteuse spéciale des Nations unies sur les exécutions sommaires, le procès qui vient de s’achever à Riyad a débouché sur la condamnation à mort des hommes de main et la proclamation de l’innocence des commanditaires et des stratèges. Un verdict qui n’a pas empêché Paris de livrer, le même jour, trois navires de guerre à l’Arabie saoudite.
Alors que l’offensive des forces rebelles du général Haftar piétine, Tripoli vient de conclure un accord militaire avec la Turquie. Un rapport destiné au Conseil de sécurité de l’ONU – obtenu par Mediapart – révèle les livraisons clandestines d’armes aux belligérants et la présence sur le terrain de combattants étrangers. Une escalade susceptible de déstabiliser un peu plus la région.
Déjà inculpé en Israël pour corruption, fraude et abus de confiance dans trois dossiers distincts, Benjamin Netanyahou n’a pas démissionné de son poste de premier ministre, ni renoncé à se présenter aux prochaines élections législatives. Mais un nouveau dossier, dans lequel sept de ses proches viennent d’être inculpés, pourrait être plus dévastateur encore, selon un ancien magistrat anticorruption interrogé par Mediapart. Et mettre un point final à sa carrière.
Sept ans après le début des opérations militaires françaises au Mali, le chef de l’État va-t-il comprendre que la lutte contre le djihadisme n’est pas la seule réponse à fournir à l’instabilité du Sahel ? Le passé colonial de Paris et les survivances de la Françafrique permettent d’en douter.
Israël s’enfonce dans une double crise politique inédite : alors que le pays, toujours à la recherche d’un gouvernement, s’apprête à organiser un troisième scrutin législatif en moins d’un an, le premier ministre sortant vient d’être inculpé de « corruption », « fraude » et « abus de confiance ». Mais n’envisage pas de démissionner ou de renoncer à briguer un nouveau mandat.
Confronté à la présence sur son territoire d’un million de réfugiés musulmans chassés de Birmanie par les crimes massifs de l’armée et des milices bouddhistes, Dacca envisage d’en transférer 100 000 sur une île prison, dans le golfe du Bengale, menacée d’inondation par la mousson. Ce projet vient relancer les interrogations sur le rôle controversé de l’Organisation des Nations unies en Birmanie.
La liquidation tardive du fondateur de feu le « califat » islamique ne pèsera pas lourd dans le calamiteux bilan du président américain au Moyen-Orient, où fausses manœuvres et échecs se sont accumulés.
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Le fondateur du Nouvel Observateur est mort le19 février. J’y ai travaillé pendant plus de 45 ans et présidé près de 10 ans sa Société des rédacteurs. Assez longtemps pour oser ajouter un témoignage personnel aux hommages qui ont suivi sa disparition, la semaine dernière, à l’âge de 99 ans.
Malgré les démarches d’Emmanuel Macron et du ministère des affaires étrangères, le gouvernement israélien vient de prolonger de trois mois la détention administrative, sans procès ni charge, du jeune avocat franco-palestinien qui a déjà passé dix mois dans une prison israélienne.
L’avocate israélo-allemande Felicia Langer, qui vient de mourir à Tubingen, en Allemagne, à l’âge de 87 ans, victime d’un cancer, était une combattante de la justice et du droit, qui avait consacré la majeure parie de sa carrière professionnelle à la défense des Palestiniens.
L’Institut de recherches et d’études Méditerranée Moyen-Orient (IReMMO) organise lundi 27 novembre, au Palais du Luxembourg un colloque international destiné à faire le point sur le conflit israélo-palestinien et à examiner les moyens, pour la France de contribuer à une reprise effective du processus de paix, à l’agonie depuis 2014.