Le président turc Erdogan, qui a acheté 460 millions d’euros d’armes à la France depuis 2009, ne pourra plus en importer s’il poursuit son offensive contre les Kurdes. Une menace de Paris dont il n’a tenu aucun compte. Mais l’Arabie saoudite qui en a acheté plus de 11 milliards peut continuer, sans encourir les reproches de la France, à multiplier les crimes de guerre au Yémen…
L’attaque, par des missiles iraniens, de deux sites pétroliers saoudiens, le 14 septembre, puis l’intervention turque contre les Kurdes et le retrait américain de Syrie ont bouleversé la donne régionale. Le chaos s’aggrave en Syrie. Israël se prépare à affronter une alliance Iran-Syrie-Hezbollah. Et l’Arabie saoudite a demandé au Pakistan d’entreprendre une médiation avec Téhéran.
Le premier ministre éthiopien a conclu en juillet 2018 une déclaration de paix historique avec le président érythréen Isaias Afwerki. Mais celle-ci n’a pas que des partisans à Addis-Abeba, où ceux qui ont confisqué pouvoir et richesse pendant des décennies ne rendent pas les armes.
Depuis deux semaines, la police égyptienne réprime avec brutalité les manifestations qui dénoncent la corruption du régime et réclament le départ du maréchal-président. En continuant à le soutenir et à l’armer, avertit Amr Darrag, ancien ministre du gouvernement renversé en 2013, la France piétine ses valeurs morales et compromet ses intérêts dans la région.
Battu lors des dernières élections législatives, désavoué par des figures de son propre parti et sans majorité parlementaire, le premier ministre sortant a pourtant été chargé de constituer un gouvernement. Décision surprenante, qui éclaire au passage les rapports malsains entre la société israélienne et sa minorité arabe.
Le « maréchal » Khalifa Haftar, qui a lancé en avril son offensive contre le régime de Tripoli reconnu par la communauté internationale, a bénéficié pour conquérir l’est du pays de l’aide discrète de précieux alliés, dont la France. Et du soutien des Rafale vendus par Paris à l’Égypte.
Le premier ministre israélien comptait sur les élections législatives de mardi 17 septembre et sur une campagne incendiaire pour obtenir une majorité disposée à le protéger des poursuites pour corruption qui le guettent. Il risque fort d’être déçu. Il pourrait même, dans la panique, entraîner son pays dans un chaos politique de tous les dangers.
Un colloque en vidéoconférence entre Gaza et la Cisjordanie et un sondage d’opinion dans les deux territoires confirment l’impopularité et le discrédit des pouvoirs palestiniens, mais montrent que le président Mahmoud Abbas a toujours le soutien de ses compatriotes face à Trump.
En inaugurant une « place de Jérusalem » sous le signe exclusif des liens entre la capitale française, sa communauté juive et Israël, la maire de Paris a oublié que la « Ville sainte » l’est également pour les chrétiens et les musulmans. Et qu’elle est aussi habitée par les Palestiniens, qui rêvent, malgré l’occupation et la colonisation, d’en faire la capitale de leur État.
Le président de la République voudrait jouer les médiateurs entre Téhéran et Washington dans le conflit, sur le point de devenir militaire, qui les oppose depuis la sortie des États-Unis de l’accord international sur le nucléaire iranien et la reprise des sanctions économiques contre la République islamique. Mais il a déjà fait tant de concessions à Trump que sa crédibilité paraît douteuse.
Officiellement destiné à réunir les financements du volet économique du plan de paix américain pour le Moyen-Orient, l’atelier de Manama s’annonce comme un fiasco majeur, qui pourrait sonner le glas, au moment où le président américain entre en campagne pour sa réélection, de son projet d’« accord du siècle ».
En réprimant par un massacre le sit-in pacifique de l’opposition et en rompant toute négociation sur le transfert du pouvoir aux civils, les militaires soudanais ont révélé leur véritable projet : garder le pouvoir. Et en finir avec cette nouvelle révolte populaire qui inquiétait leurs protecteurs du Golfe.
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Le fondateur du Nouvel Observateur est mort le19 février. J’y ai travaillé pendant plus de 45 ans et présidé près de 10 ans sa Société des rédacteurs. Assez longtemps pour oser ajouter un témoignage personnel aux hommages qui ont suivi sa disparition, la semaine dernière, à l’âge de 99 ans.
Malgré les démarches d’Emmanuel Macron et du ministère des affaires étrangères, le gouvernement israélien vient de prolonger de trois mois la détention administrative, sans procès ni charge, du jeune avocat franco-palestinien qui a déjà passé dix mois dans une prison israélienne.
L’avocate israélo-allemande Felicia Langer, qui vient de mourir à Tubingen, en Allemagne, à l’âge de 87 ans, victime d’un cancer, était une combattante de la justice et du droit, qui avait consacré la majeure parie de sa carrière professionnelle à la défense des Palestiniens.
L’Institut de recherches et d’études Méditerranée Moyen-Orient (IReMMO) organise lundi 27 novembre, au Palais du Luxembourg un colloque international destiné à faire le point sur le conflit israélo-palestinien et à examiner les moyens, pour la France de contribuer à une reprise effective du processus de paix, à l’agonie depuis 2014.