En dissolvant la Knesset pour organiser de nouvelles élections en septembre, le premier ministre israélien a plongé son pays dans une crise politique évitable. Et peut-être sabordé « l’accord du siècle » du président américain.
Pour briser le régime iranien dont les ambitions régionales sont jugées dangereuses par ses voisins, alliés des États-Unis, Trump menace Téhéran de sanctions renforcées et d’une intervention militaire. Mais nombre de pays, estimant cette attitude irresponsable, ou redoutant un embrasement du Proche-Orient, l’appellent à la retenue.
Tout en reconnaissant officiellement le gouvernement de Tripoli, légitimé par l’ONU, Paris soutient secrètement depuis des années son rival, Khalifa Haftar, à l’est du pays. « L’homme fort de la Cyrénaïque » a pu ainsi asseoir son pouvoir et bâtir l’armée qu’il vient de lancer à l’assaut de la capitale. Au risque de provoquer un embrasement général.
Les 350 morts des attentats de Pâques au Sri Lanka confirment peut-être que l’État islamique, même privé de son califat syro-irakien, reste dangereusement nuisible. Ces attentats pourraient rouvrir les plaies à peine refermées de la guerre civile dans l’île de l’océan Indien.
Les généraux soudanais affirment qu’ils n’interviendront pas dans la composition du gouvernement civil qu’exige l’opposition. Mais, pour l’instant, aucune date n’est arrêtée pour ce transfert de pouvoir et l’armée refuse que le dictateur déchu soit remis à la justice internationale.
Les militaires soudanais qui ont destitué jeudi le dictateur soudanais Omar el-Béchir font aussi partie des dirigeants dont les manifestants ne veulent plus au pouvoir. Pour l’instant, ils ne semblent pas l’entendre…
« L’accord du siècle » de Trump devait rompre avec le consensus diplomatique. Il va bien au-delà en niant la plupart des droits nationaux reconnus aux Palestiniens par la légalité internationale, et en mettant un terme au projet d’État palestinien avec Jérusalem comme capitale.
Les manifestants qui réclament en vain depuis quatre mois le départ du président Omar el-Béchir, après trente ans de pouvoir absolu, appellent aujourd’hui l’armée à choisir entre le peuple et le dictateur.
Le cinquième mandat de Bouteflika n’aura pas lieu, comme le demandaient les manifestants, mais les militaires conservent le contrôle du processus de réformes annoncé lundi par le pouvoir.
Face à la candidature factice d’un président incapable de gouverner, absent et muet, ainsi qu’à la colère d’un peuple qui refuse cette mascarade, l’Élysée et le Quai d’Orsay avaient le choix entre garder le silence, c’est-à-dire apporter un soutien inavoué au régime, ou prendre position, ce qui les exposait à l’accusation d’ingérence. Leur choix a donc été de s’exprimer sans rien dire.
Pour lutter contre l’antisémitisme, le président menace aujourd’hui des rigueurs de la même loi les antisémites et les défenseurs des droits humains qui dénoncent la politique indéfendable de l’État d’Israël à l’égard des Palestiniens.
Présentée comme une opération destinée à empêcher la chute du régime indéfendable d’Idriss Déby, l’intervention de l’aviation militaire française contre une colonne rebelle, au nord du Tchad, avait aussi et peut-être surtout pour but de permettre la poursuite de l’opération Barkhane, estime l’opposant historique Saleh Kebzabo.
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Le fondateur du Nouvel Observateur est mort le19 février. J’y ai travaillé pendant plus de 45 ans et présidé près de 10 ans sa Société des rédacteurs. Assez longtemps pour oser ajouter un témoignage personnel aux hommages qui ont suivi sa disparition, la semaine dernière, à l’âge de 99 ans.
Malgré les démarches d’Emmanuel Macron et du ministère des affaires étrangères, le gouvernement israélien vient de prolonger de trois mois la détention administrative, sans procès ni charge, du jeune avocat franco-palestinien qui a déjà passé dix mois dans une prison israélienne.
L’avocate israélo-allemande Felicia Langer, qui vient de mourir à Tubingen, en Allemagne, à l’âge de 87 ans, victime d’un cancer, était une combattante de la justice et du droit, qui avait consacré la majeure parie de sa carrière professionnelle à la défense des Palestiniens.
L’Institut de recherches et d’études Méditerranée Moyen-Orient (IReMMO) organise lundi 27 novembre, au Palais du Luxembourg un colloque international destiné à faire le point sur le conflit israélo-palestinien et à examiner les moyens, pour la France de contribuer à une reprise effective du processus de paix, à l’agonie depuis 2014.