L’opération lancée samedi matin ne changera sans doute pas le cours d’une guerre qui a déjà fait 350 000 morts. Et elle ne fera pas oublier que Washington et Moscou étaient depuis 2013 signataires d’un accord qui interdisait à Damas de détenir et utiliser des gaz de combat.
Pour punir Bachar al-Assad d’avoir une fois encore utilisé des gaz de combat, Washington et Paris s’apprêtent à lancer une frappe de représailles. Nécessaire mais à haut risque, l’opération pourrait aggraver la déstabilisation de la région, voire déboucher sur une confrontation entre les États-Unis et la Russie.
Alors que la mousson s’apprête à transformer en « bombe sanitaire » le camp du Bangladesh où se sont réfugiés les survivants des massacres de musulmans par l’armée birmane, la destruction systématique de leurs villages abandonnés et leur transformation en bases militaires rendent impossible tout futur rapatriement.
En choisissant de s’effacer provisoirement derrière la mobilisation populaire, le Hamas est peut-être en train de prendre le contrôle d’une stratégie de désobéissance civile, qui pourrait éclipser le processus de paix. Et qui risque de s’étendre à la Cisjordanie, si la répression israélienne se poursuit.
Le mandat que le président français et les autres promoteurs de l’intervention en Libye avaient reçu de l’ONU a eu pour résultats de plonger le pays dans le chaos et d'ouvrir ses arsenaux aux groupes djihadistes, qui déstabilisent aujourd’hui le Sahel. Emmanuel Macron, qui considère cette guerre comme une « lourde erreur », est-il prêt à en identifier les responsables ?
Pour tenir éloignés de sa frontière nord l’Iran et ses milices, de plus en plus présents et influents en Syrie, le gouvernement israélien ne se contente plus de fournir une aide humanitaire aux villages voisins du Golan. Depuis quelques semaines, il arme et finance une dizaine de groupes armés de la rébellion.
Il y a sept ans, une révolte populaire explosait contre le régime de Kadhafi, conduisant à une intervention militaire occidentale qualifiée de « lourde erreur » par Emmanuel Macron. Depuis, le pays est livré aux milices. L’ONU s’efforce en vain de trouver une issue politique à la crise.
Selon un rapport de l’ONG israélienne B’Tselem, Israël a construit en Cisjordanie 15 installations de recyclage et de traitement de ses déchets industriels et médicaux dont l’activité met en péril la santé des habitants et nuit gravement à leurs ressources naturelles. Au mépris, là encore, du droit international.
Dans un rapport confidentiel, les chefs de mission diplomatique de l’UE à Jérusalem et Ramallah dressent un réquisitoire documenté contre la politique israélienne et lancent une double mise en garde : contre la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël et contre le projet israélien d’annexer une partie de la Cisjordanie pour créer le « Grand Jérusalem ».
Somalie, Kosovo, Afghanistan, Irak, Libye… Qu’est-ce qui peut définir une guerre « juste » ? Comment le mensonge et la propagande des États ont-ils permis de s’émanciper de toute légalité et de tordre le droit international ? Ancien président de MSF, Rony Brauman publie un essai, Guerres humanitaires ? Mensonges et intox. Entretien.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré officiellement morts les accords signés en 1993 avec Israël, et affirmé la rupture avec Washington, disqualifié désormais pour servir de médiateur. Pour obtenir enfin la création d’un État de Palestine indépendant, il entend s’en remettre aux Nations unies et à l’Europe.
La vieille amitié qui expliquerait la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël par le Guatemala cache une relation moins avouable : les armes fournies par Israël et les conseillers israéliens ont joué un rôle majeur dans les opérations antiguérilla des dictateurs guatémaltèques qui ont coûté la vie, dans les années 1980, à près de 200 000 membres des communautés autochtones.
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Le fondateur du Nouvel Observateur est mort le19 février. J’y ai travaillé pendant plus de 45 ans et présidé près de 10 ans sa Société des rédacteurs. Assez longtemps pour oser ajouter un témoignage personnel aux hommages qui ont suivi sa disparition, la semaine dernière, à l’âge de 99 ans.
Malgré les démarches d’Emmanuel Macron et du ministère des affaires étrangères, le gouvernement israélien vient de prolonger de trois mois la détention administrative, sans procès ni charge, du jeune avocat franco-palestinien qui a déjà passé dix mois dans une prison israélienne.
L’avocate israélo-allemande Felicia Langer, qui vient de mourir à Tubingen, en Allemagne, à l’âge de 87 ans, victime d’un cancer, était une combattante de la justice et du droit, qui avait consacré la majeure parie de sa carrière professionnelle à la défense des Palestiniens.
L’Institut de recherches et d’études Méditerranée Moyen-Orient (IReMMO) organise lundi 27 novembre, au Palais du Luxembourg un colloque international destiné à faire le point sur le conflit israélo-palestinien et à examiner les moyens, pour la France de contribuer à une reprise effective du processus de paix, à l’agonie depuis 2014.