L’ambassadrice d’Israël a demandé à la présidente de France Télévisions d’interdire la diffusion d’un reportage d’« Envoyé spécial » accusé de présenter Israël « d’une façon très négative ». Le motif ? La critique d’Israël alimente l’antisémitisme. Sa requête a été écartée.
Le texte sur « Israël, Etat-nation du peuple juif » que vient d’adopter le parlement israélien change peu de choses aux discriminations et violences que les Palestiniens affrontent au quotidien. Mais il les inscrit dans la loi. Il livre la vérité sur le régime israélien qui a choisi d’être juif au prix de la démocratie…
Le nouveau premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, vient de conclure avec le président érythréen Isaias Afwerki une déclaration de paix historique. Celle-ci n’a pas que des partisans à Addis-Abeba, où ceux qui ont confisqué pouvoir et richesse pendant des décennies ne rendent pas les armes.
Le plan conçu par le conseiller et gendre de Trump pour fonder « l’accord du siècle » entre Israéliens et Palestiniens promis par le président américain est si déséquilibré en faveur d’Israël et si ignorant des acquis de deux décennies de négociations, mais aussi de l’Histoire et du contexte géopolitique, qu’il est pour l’instant jugé risqué de le dévoiler. Mediapart a tout de même tenté de le reconstituer.
En annonçant avoir évité une « catastrophe nucléaire » alors qu’il n’a obtenu aucun engagement concret de Kim Jong-un, Donald Trump a livré une nouvelle preuve de son inconséquence. Les menaces adressées à l’Iran, qui respectait ses engagements, font craindre un nouveau conflit régional.
Alors que Paris affirme rester attaché, dans le conflit israélo-palestinien, à la solution à deux États, un rapport révèle que trois entreprises françaises sont impliquées dans l’extension du réseau de tramway de Jérusalem, qui contribue au développement de la colonisation et à l’annexion de fait de Jérusalem-Est par Israël. Et détruit toute solution reposant sur un partage de la terre et de la ville.
Le président de la République, qui a été incapable d’infléchir les décisions de Trump, risque fort de ne pas être plus écouté par Benjamin Netanyahou sur le dossier palestinien. Était-il, dans ces conditions, indispensable de le recevoir mardi à Paris pour une inauguration en grande pompe ?
La nouvelle tuerie perpétrée lundi par l’armée israélienne à la frontière de Gaza, pendant que Benjamin Netanyahou dédiait à Donald Trump ce « jour glorieux » où l’ambassade américaine était transférée à Jérusalem, confirme qu’un nouveau désastre est en cours au Moyen-Orient. L’Iran en est le prétexte et les Palestiniens, les premières victimes.
Comme l’a montré l’attaque aérienne massive lancée mercredi 9 mai par Israël contre les positions iraniennes en Syrie – l’attaque israélienne la plus importante contre la Syrie depuis 1974 –, le gouvernement Netanyahou est décidé à s’opposer par tous les moyens à la présence de bases avancées de la République islamique à ses frontières. Et l’appui spectaculaire qu’il reçoit de Trump risque fort de ne pas l’inciter à la retenue.
Sur les principaux dossiers en discussion pendant sa visite aux États-Unis, sur le climat ou le commerce international, Emmanuel Macron n’a obtenu aucune percée diplomatique. Sur le nucléaire iranien, c’est pire : il a accepté, contrairement aux autres Européens, le principe d’un nouvel accord exigé par Trump. Au risque d’aggraver la déstabilisation du Moyen-Orient.
À la veille du voyage présidentiel à Washington, que reste-t-il dans la manche d’Emmanuel Macron ? La frappe américano-franco-britannique sur des cibles du régime de Damas n’a servi, militairement, à rien. A-t-elle au moins ouvert la voie à une sortie de crise diplomatique ? Rien n’est moins sûr.
L’adoption de la loi qui créerait le « Grand Jérusalem » en annexant les colonies périphériques de la Ville sainte a été retardée fin octobre 2017, mais pas abandonnée. Plusieurs initiatives et décisions politiques récentes montrent que Benjamin Netanyahou n’a pas renoncé à ce projet qui couperait la Cisjordanie en deux et confisquerait près de 200 km² de son territoire.
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Le fondateur du Nouvel Observateur est mort le19 février. J’y ai travaillé pendant plus de 45 ans et présidé près de 10 ans sa Société des rédacteurs. Assez longtemps pour oser ajouter un témoignage personnel aux hommages qui ont suivi sa disparition, la semaine dernière, à l’âge de 99 ans.
Malgré les démarches d’Emmanuel Macron et du ministère des affaires étrangères, le gouvernement israélien vient de prolonger de trois mois la détention administrative, sans procès ni charge, du jeune avocat franco-palestinien qui a déjà passé dix mois dans une prison israélienne.
L’avocate israélo-allemande Felicia Langer, qui vient de mourir à Tubingen, en Allemagne, à l’âge de 87 ans, victime d’un cancer, était une combattante de la justice et du droit, qui avait consacré la majeure parie de sa carrière professionnelle à la défense des Palestiniens.
L’Institut de recherches et d’études Méditerranée Moyen-Orient (IReMMO) organise lundi 27 novembre, au Palais du Luxembourg un colloque international destiné à faire le point sur le conflit israélo-palestinien et à examiner les moyens, pour la France de contribuer à une reprise effective du processus de paix, à l’agonie depuis 2014.