Après deux mois de pouvoir, le président américain semble décidé à donner la priorité à l’action militaire pour résoudre les crises en cours au Moyen-Orient. Mais, dans un climat d’improvisation, il accepte aujourd'hui le maintien au pouvoir de Bachar al-Assad.
Huit organisations révèlent dans un rapport que quatre banques et une compagnie d’assurances françaises participent au capital d’entreprises israéliennes impliquées dans la colonisation de la Cisjordanie. Elles violent le droit international.
Les deux principaux pôles de pouvoir qui ont émergé après 2014 du chaos libyen, à Tripoli et à Tobrouk, sont moins que jamais disposés à dialoguer pour sauver le pays de la dislocation. À moins que l’influence des pays voisins, inquiets de cette perspective désastreuse, et le retour sur la scène diplomatique de la Russie ne viennent bousculer les règles du jeu…
Pour faire taire sa principale opposante, le président Rodrigo Duterte l’a fait jeter en prison sous l’accusation de complicité avec des trafiquants de drogue. La sénatrice Leila de Lima a révélé le rôle du président dans la création d’un escadron de la mort à ses ordres, puis a dénoncé la dérive sanglante de sa « guerre à la drogue » qui a déjà fait plus de sept mille morts, délinquants ou non, depuis juillet dernier.
Au cours de leur rencontre à Washington, Benjamin Netanyahou et Donald Trump ont décidé que la coexistence de deux États – Israël et la Palestine – n’était pas la seule voie vers la paix au Proche-Orient et que, malgré l’accord sur le nucléaire iranien, le risque de voir Téhéran disposer de la bombe atomique persistait. Le tout sans éclaircir les intentions réelles de l’administration américaine.
Mediapart publie le rapport confidentiel des consuls européens à Jérusalem et Ramallah. Selon ce texte, la situation sur place n’a jamais été aussi menaçante depuis 1967. Si la politique de colonisation et de discrimination menée par Israël se poursuit, les bases mêmes d’une solution pacifique seront détruites. Pourtant, l’Europe ne semble pas entendre les mises en garde de ses diplomates.
Les négociations d’Astana, au Kazakhstan, organisées par la Russie, la Turquie et l’Iran, ont débouché sur un accord de consolidation du fragile cessez-le-feu instauré fin décembre. Pour le reste, c’est-à-dire le démarrage d’un véritable processus politique de sortie de crise, tout reste à faire…
Réunis pour la première fois au Kazakhstan par la « troïka » Russie-Turquie-Iran, les représentants des rebelles et ceux du régime de Damas devraient s’entendre sur un cessez-le-feu consolidé et préparer la conférence de paix organisée par l’ONU dans deux semaines à Genève.
La conférence internationale organisée ce 15 janvier à Paris s’est tenue sans les principaux intéressés, Netanyahou, qui a refusé avec constance d’y participer, malgré les concessions de François Hollande, et Abbas, décommandé par l’Élysée à la dernière minute. Elle n’a abouti à rien.
Hier icône révérée de la démocratie et des droits de l’homme, le prix Nobel de la paix 1991 partage désormais le pouvoir avec ses anciens geôliers militaires. Elle est inactive et silencieuse, au nom de la raison d’État et de la solidarité avec la majorité bouddhiste, face aux violences qu’inflige l’armée à la minorité musulmane des Rohingya.
En l’espace de cinq jours fin décembre 2016, les États-Unis ont pris, dans le conflit israélo-palestinien, deux initiatives diplomatiques spectaculaires. Mais elles surviennent huit années trop tard et juste avant l’arrivée de l’administration Trump, une des plus inquiétantes de l’histoire américaine, qui pourrait faire le jeu d’Israël.
En choisissant, pour la première fois depuis des décennies, de ne pas opposer son veto à une résolution condamnant la colonisation israélienne en Cisjordanie, le président américain a provoqué la fureur de Netanyahou et de Trump. Il offre aux Palestiniens une victoire symbolique, qui ne change rien à leur sort mais pourrait faciliter le boycott des produits des territoires occupés.
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Le fondateur du Nouvel Observateur est mort le19 février. J’y ai travaillé pendant plus de 45 ans et présidé près de 10 ans sa Société des rédacteurs. Assez longtemps pour oser ajouter un témoignage personnel aux hommages qui ont suivi sa disparition, la semaine dernière, à l’âge de 99 ans.
Malgré les démarches d’Emmanuel Macron et du ministère des affaires étrangères, le gouvernement israélien vient de prolonger de trois mois la détention administrative, sans procès ni charge, du jeune avocat franco-palestinien qui a déjà passé dix mois dans une prison israélienne.
L’avocate israélo-allemande Felicia Langer, qui vient de mourir à Tubingen, en Allemagne, à l’âge de 87 ans, victime d’un cancer, était une combattante de la justice et du droit, qui avait consacré la majeure parie de sa carrière professionnelle à la défense des Palestiniens.
L’Institut de recherches et d’études Méditerranée Moyen-Orient (IReMMO) organise lundi 27 novembre, au Palais du Luxembourg un colloque international destiné à faire le point sur le conflit israélo-palestinien et à examiner les moyens, pour la France de contribuer à une reprise effective du processus de paix, à l’agonie depuis 2014.