Le document français proposé lors de la conférence de Paris sur le processus de paix israélo-palestinien bute sur un obstacle majeur : l'impuissance de la communauté internationale face à l’intransigeance et l’impunité du gouvernement israélien.
Après les opérations décidées par François Hollande en Afrique, les interventions en Irak et en Syrie s’avèrent plus que discutables. Elles obligent l’état-major à disperser sur plusieurs théâtres de conflit les moyens humains, matériels, financiers très limités dont il dispose. À ce jour, la France n'en retire aucun bénéfice stratégique ou diplomatique.
Alors que Benjamin Netanyahou vient d'offrir le ministère de la défense au raciste Avigdor Lieberman, Manuel Valls, qui donne des gages d’amitié à Israël, cherche à le convaincre d’accepter l’initiative diplomatique de Paris, sur fond de polémique sur l'adoption d'une résolution de l'Unesco.
Jamais, depuis un quart de siècle, autant de soldats et de moyens militaires français n’ont été projetés sur des champs de bataille étrangers. En Afrique, l’opération au Mali a peut-être permis d’enrayer une déstabilisation globale du Sahel, mais l’intervention en Centrafrique risque de se terminer sur un scandale désastreux pour l’armée française.
Avant même la première des deux conférences prévues par Paris pour tenter de ressusciter le dialogue entre Israéliens et Palestiniens, Benjamin Netanyahou a prévenu qu’il rejetait l’initiative française. Il veut s'en tenir à des négociations directes : elles ont échoué depuis près de vingt-cinq ans mais lui ont permis de remporter trois élections législatives.
Comment placer sur écoute un adversaire politique sans laisser de traces ? Lorsqu’on y a des amis sûrs, la DGSE offre des garanties de discrétion remarquables. Ce qui rend bien peu probable que l'enquête ouverte sur la mise sous surveillance de Thierry Solère aboutisse.
Si la conférence proposée par la France pour relancer le dialogue israélo-palestinien échoue, Paris reconnaîtra l’État palestinien, avait averti Laurent Fabius avant de quitter le Quai d'Orsay. Face aux tirs de barrage israéliens, son successeur, estimant qu’un tel préalable est trop favorable aux Palestiniens, en a décidé autrement.
La trêve est entrée dimanche 27 mars dans son deuxième mois, tandis que l'armée syrienne a repris Palmyre à l'État islamique. Les États-Unis et la Russie se retrouvent autour d'une même volonté de contraindre Bachar al-Assad à accepter une issue politique au conflit – mais sans faire grand cas des souhaits des Syriens en matière de régime politique.
Critiqué au sein de son camp pour son incapacité à rétablir la sécurité, confronté aux exigences des ultraorthodoxes, contesté pour ses choix sécuritaires jusqu’au sein de l’état-major, Benjamin Netanyahou vient d’entamer un bras de fer avec Obama sur l’aide militaire américaine à Israël.
Incarnation depuis 2011 du nationalisme arabe et d’un projet démocratique, l’Armée syrienne libre, contrainte de se battre contre l’armée d'Assad et contre Daech, n’a cessé de perdre de l’influence. Sous les coups du régime, des Russes et des groupes djihadistes, elle perd des positions sur le champ de bataille. La trêve en cours lui permettra-t-elle de survivre ?
Les Occidentaux passent à l’offensive contre l’État islamique en Libye pour enrayer sa montée en puissance. Faute de gouvernement d’union nationale libyen reconnu, la France et plusieurs pays agissent clandestinement. Des commandos britanniques, américains et français sont déjà à l’œuvre sur le terrain.
Les frappes aériennes qui se sont multipliées en 2015 contre les centres d’aide médicale ne sont pas des bavures à répétition. Un rapport de Médecins sans frontières montre qu’elles relèvent d’une stratégie délibérée destinée à terroriser les civils et à dissuader ceux qui s’efforcent de les aider. Ce qui constitue un crime de guerre.
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Le fondateur du Nouvel Observateur est mort le19 février. J’y ai travaillé pendant plus de 45 ans et présidé près de 10 ans sa Société des rédacteurs. Assez longtemps pour oser ajouter un témoignage personnel aux hommages qui ont suivi sa disparition, la semaine dernière, à l’âge de 99 ans.
Malgré les démarches d’Emmanuel Macron et du ministère des affaires étrangères, le gouvernement israélien vient de prolonger de trois mois la détention administrative, sans procès ni charge, du jeune avocat franco-palestinien qui a déjà passé dix mois dans une prison israélienne.
L’avocate israélo-allemande Felicia Langer, qui vient de mourir à Tubingen, en Allemagne, à l’âge de 87 ans, victime d’un cancer, était une combattante de la justice et du droit, qui avait consacré la majeure parie de sa carrière professionnelle à la défense des Palestiniens.
L’Institut de recherches et d’études Méditerranée Moyen-Orient (IReMMO) organise lundi 27 novembre, au Palais du Luxembourg un colloque international destiné à faire le point sur le conflit israélo-palestinien et à examiner les moyens, pour la France de contribuer à une reprise effective du processus de paix, à l’agonie depuis 2014.