Moscou et Washington se sont mis d’accord pour une « trêve » afin d’apporter aux civils assiégés de l’aide humanitaire. Encore faut-il que le régime syrien et l’opposition armée l’acceptent et l'appliquent.
Alors que la guerre semble être à un tournant avec l'offensive des forces du régime syrien sur Alep, l’ancien médiateur de l’ONU pour la Syrie estime que les belligérants n’accepteront pas de négocier tant que leurs « parrains » – États-Unis, Arabie saoudite, Russie, Iran – ne seront pas d’accord pour le leur imposer. Ce qui est loin d’être le cas.
L’émissaire des Nations unies pour la Syrie a réussi à réunir à Genève, dans des pièces différentes d’un même bâtiment, les représentants du régime et de l’opposition. Mais les positions des deux camps sont si éloignées, la situation stratégique si chaotique, qu’un succès tiendrait du miracle.
La prix Nobel de la paix birmane, dont le parti vient de remporter une victoire électorale éclatante, trouvera-t-elle le courage politique d’imposer à la religion dominante – le bouddhisme – et à l’ethnie majoritaire – les Birmans – la reconnaissance des crimes perpétrés contre les musulmans de l’État de Rakhine ?
La nouvelle doctrine russe de sécurité nationale qui vient d’être adoptée place de nouveau les États-Unis et l’Otan parmi les menaces prioritaires que doit affronter Moscou, et accuse l’Union européenne d’avoir déstabilisé le continent en soutenant la rébellion ukrainienne.
Riyad, qui redoute autant la menace djihadiste que le retour de Téhéran sur la scène diplomatique internationale, a-t-il délibérément déclenché une crise qui aggrave le chaos régional, attise la rivalité sunnite-chiite et met en péril la conférence internationale sur la Syrie ? Du côté iranien, les dirigeants multiplient au contraire les signes rassurants.
La prise, fin décembre, par l’armée irakienne de la ville de Ramadi contrôlée par les djihadistes depuis sept mois est un succès militaire incontestable pour le régime de Bagdad. Mais pas encore un tournant de la guerre contre Daech qui a riposté en exportant le djihad hors des frontières du califat.
Après avoir exploité l’accord sur le nucléaire iranien pour obtenir des États-Unis l’augmentation de l’aide militaire américaine à Israël, le premier ministre israélien tente d’imposer l’idée qu’il existe un lien entre le terrorisme de l’État islamique et les derniers attentats palestiniens pour justifier l’abandon du processus de paix.
Officiellement, la monarchie saoudienne appartient à la coalition réunie autour des États-Unis pour combattre Daech en Syrie et en Irak. En fait, Riyad est beaucoup plus actif dans la promotion du wahhabisme et, surtout, prend l’offensive pour imposer sa suprématie régionale face à l’Iran.
Pourquoi des terroristes surveillés parviennent-ils à passer à l’acte ? Pourquoi les agents semblent-ils condamnés à constater leur impuissance chronique ? Pourquoi la classe politique refuse-t-elle d’engager la grande remise à plat réclamée par de nombreux spécialistes ? Mediapart a interrogé des dizaines de personnes (magistrats, agents secrets, policiers, experts, politiques…), s’est plongé dans plusieurs procédures judiciaires en cours et a épluché divers rapports pour comprendre la crise sans précédent de la lutte antiterroriste en France.
Face à la crise syro-irakienne, comme devant le conflit israélo-palestinien, la France a subordonné ses choix politiques à des impératifs commerciaux, des fidélités d’un autre âge, des coups de sang et des alliances suspectes. Cette politique aventureuse n'a jamais porté de visions stratégiques.
La fureur soulevée chez les dirigeants israéliens par la décision européenne d’identifier clairement les produits des colonies israéliennes dans les territoires occupés palestiniens révèle leur inquiétude face à l’internationalisation du conflit et à un éventuel boycott international.
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Le fondateur du Nouvel Observateur est mort le19 février. J’y ai travaillé pendant plus de 45 ans et présidé près de 10 ans sa Société des rédacteurs. Assez longtemps pour oser ajouter un témoignage personnel aux hommages qui ont suivi sa disparition, la semaine dernière, à l’âge de 99 ans.
Malgré les démarches d’Emmanuel Macron et du ministère des affaires étrangères, le gouvernement israélien vient de prolonger de trois mois la détention administrative, sans procès ni charge, du jeune avocat franco-palestinien qui a déjà passé dix mois dans une prison israélienne.
L’avocate israélo-allemande Felicia Langer, qui vient de mourir à Tubingen, en Allemagne, à l’âge de 87 ans, victime d’un cancer, était une combattante de la justice et du droit, qui avait consacré la majeure parie de sa carrière professionnelle à la défense des Palestiniens.
L’Institut de recherches et d’études Méditerranée Moyen-Orient (IReMMO) organise lundi 27 novembre, au Palais du Luxembourg un colloque international destiné à faire le point sur le conflit israélo-palestinien et à examiner les moyens, pour la France de contribuer à une reprise effective du processus de paix, à l’agonie depuis 2014.