Depuis l’annonce du vote de confiance, pas un jour ne passe sans que le premier ministre ne prenne la parole dans les médias. Une stratégie, usée jusqu’à la corde, destinée à installer son récit de la crise politique. Et ça marche, puisque les éditocrates semblent largement partager son catastrophisme sur l’état des finances publiques.
Canal+, propriété du milliardaire d’extrême droite, a annoncé son intention de racheter le réseau de cinémas UGC. Une acquisition qui tend à reproduire dans le cinéma la stratégie d’intégration verticale jusqu’ici appliquée dans l’édition et la presse. Avec les risques de reprise en main idéologique qu’elle comporte.
Le professeur de science politique Laurent Jeanpierre analyse la mobilisation du 10 septembre. Malgré des analogies possibles avec les « gilets jaunes », il estime que sa composition politique hybride, du fait de l’implication prématurée de sympathisants de gauche, ne joue pas à son avantage.
Le président des États-Unis vient d’exiger un audit des principaux musées de la prestigieuse Smithsonian Institution à Washington, pour les débarrasser d’une « idéologie woke » qu’il juge trop prégnante. Un nouveau front de la bataille culturelle est ouvert.
Au-delà des querelles instrumentalisées sur les liens, ou pas, entre antisémitisme et critique d’Israël, l’historien Mark Mazower montre dans un livre publié en français et en anglais la nécessité de penser l’antisémitisme dans son contexte politique, historique et démographique.
Alors que le festival international de photojournalisme Visa pour l’image draine des milliers de visiteurs dans les rues de Perpignan, son maire RN organise une contre-expo sur les massacres du 7-Octobre en Israël, sur fond d’instrumentalisation politique et journalistique.
Autrice d’un livre sur la dimension politique des jeux vidéo et leur pouvoir émancipateur, Marijam Didžgalvytė appelle la gauche à s’emparer de ce pan de la culture, sans se perdre dans de fausses pistes et en s’intéressant aux conditions de production des jeux.
Dans un impressionnant roman choral, Andrew O’Hagan, un temps prête-plume de Julian Assange, décrit les mutations du Londres d’après la pandémie, gorgé d’argent russe. Auprès de Mediapart, l’auteur écossais interroge les compromissions de la gauche travailliste.
Que le monde littéraire soit dominé par des hommes, on le sait. Mais que se passe-t-il, concrètement, qui entraîne l’effacement de l’écriture des femmes ? Trois livres de la rentrée, dont l’édition, enfin en français, de « Comment torpiller l’écriture des femmes » de Joanna Russ, éclairent sur le sujet.
Alors que le monde oscille entre marche à la guerre et tentatives de paix, un ouvrage d’histoire revient sur la façon dont les États-Unis ont occupé et transformé le Japon après la Seconde Guerre mondiale. Un moment souvent occulté de l’historiographie française.
L’annulation du film « Barbie » à Noisy-le-Sec n’est que le dernier épisode d’une longue liste d’attaques contre la liberté de création partout en France. Face aux menaces, certains élus sont contraints de plier.
Le deuxième plus gros festival de metal de France suscite de vives réactions à la suite de la programmation de Slaughter to Prevail, formation russe connue pour ses prises de positions nationalistes, néonazies et homophobes.
La documentariste Safia Kessas et l’historien Fabrice Riceputi ont reconstitué le contexte d’un massacre mené dans trois villages kabyles par l’armée française en 1956. Dans ce dernier épisode, ils tirent une conclusion : ce déchaînement de violence visait à dissuader la population de soutenir le FLN.
Au-delà du débat sur la réédition de classiques contenant des termes racistes ou discriminatoires, le nouveau livre du romancier américain propose une magistrale réécriture de Mark Twain, rappelant que l’essentiel n’est pas le respect d’une terminologie mais l’invention d’une langue.
Juif polonais parti de Varsovie juste avant que n’éclate la Seconde Guerre mondiale, membre de l’équipe scientifique à l’origine de la bombe atomique, Józef Rotblat change de bord avant l’explosion d’Hiroshima.
Les syndicats rejettent plusieurs réformes voulues par la présidente du groupe public, Sibyle Veil, dont l’arrêt de la radio Le Mouv’ sur la FM, des changements éditoriaux au sein des radios locales, et l’arrêt d’émissions d’investigation et de reportage. Ils dénoncent aussi des économies de bouts de chandelle.