Champigny a accueilli jusqu’en 1972 le plus grand bidonville de France où se sont entassés plus de 15 000 Portugais. Mais la mémoire de cette expérience douloureuse chez les immigrés reste tiraillée entre le narratif d’une communauté modèle qui se serait intégrée et la blessure des humiliations racistes.
Elle fut l’une des grandes figures de la gauche allemande, passée par Paris, la Suisse et la Russie soviétique, où elle s’éteint en 1933. Au cours de sa vie, Clara Zetkin, à qui l’on doit la journée internationale des droits des femmes, n’a pas cessé de se mobiliser contre la guerre.
Mort en avril 2025, Jacques Camatte laisse un œuvre inachevé et commencé dans les années 1970 avec ce triple constat : le capitalisme s’est emparé de chaque facette de nos vies, le prolétariat ne peut plus être le carburant de la révolution, le salut ne viendra qu’en repensant de fond en comble l’espèce humaine.
En banlieue parisienne, une myriade de clubs de football ont été créés par des ouvriers portugais venus clandestinement en France. Ces équipes ont permis aux exilés de s’affirmer comme individus à part entière et transmettent au fil des générations les mémoires de leur communauté.
Au sein de la diaspora portugaise en France, des cultures musicales ont émergé depuis les années 1980 grâce à un réseau de fêtes populaires et de radios en banlieue parisienne. Les artistes prolétaires maintiennent le lien social en racontant la condition immigrée.
Issue des communautés mexicaines-états-uniennes du Texas, la poétesse et universitaire d’origine ouvrière Gloria Anzaldúa (1942-2004) a été une pionnière de la pensée queer. Aux nationalismes qui dressent des murs, son œuvre oppose la frontière comme un territoire géographique et politique à part entière où peuvent s’enchevêtrer les luttes sociales, antiracistes et LGBT+.
Il y a cinquante ans, un squale redoutable, en quelques coups de mâchoire, a changé le cinéma et propulsé un jeune réalisateur de 27 ans au rang d’icône du cinéma mondial. Si Steven Spielberg a survécu à un tournage cauchemardesque, il ne se doutait pas que son film serait le premier « blockbuster ».
Récemment traduite en France, l’œuvre de l’écoféministe Carol J. Adams, qui interroge les dominations croisées sur les femmes et les animaux, a irrigué dans le monde anglo-saxon tout un courant militant.
Pour l’exposition « Unsilenced », le Musée impérial de la guerre a revisité des archives inexploitées sous l’angle des violences sexuelles durant les conflits. Pour mettre au jour des récits « historiquement marginalisés et pas enregistrés pour la postérité ».
Le recueil « Femme-rivière », de l’autrice canadienne Katherena Vermette, au-delà de l’éclairage qu’il apporte sur les Premières Nations du Manitoba hier et aujourd’hui, est l’occasion de réfléchir à l’élément aquatique, à ce qu’il fait résonner dans nos corps et dans nos langues.
Le requin de Steven Spielberg a fait des petits qui se sont multipliés sur les écrans, dans des films le plus souvent grotesques, amusants… mais rarement terrifiants. Au milieu de cet océan cinématographique, surnagent quelques pépites.
Les menaces qui pèsent sur l’archéologie préventive montrent combien le questionnement des illusions du présent à partir des leçons du passé dérange le court-termisme politique. C’est le propos de cette série en trois épisodes de « L’échappée », dont le premier invité est le préhistorien Jean-Paul Demoule.
Militante libertaire, journaliste engagée, Séverine est tombée dans l’oubli après sa mort en 1929. Si son parcours n’est pas dénué d’errements politiques, il témoigne d’une constance à défendre les plus faibles face à ce qu’elle appelait déjà l’« Internationale réactionnaire ».
Si le requin a rapporté des millions et la célébrité à Steven Spielberg, la critique a eu la dent dure à sa sortie. Il a fallu attendre plusieurs années pour que des cinéphiles le redécouvrent et y voient bien plus qu’un simple film d’angoisse.
Mener en parallèle de nombreux calculs : telle est la promesse révolutionnaire des ordinateurs quantiques. Mais en pratique, leur fabrication se heurte à de sérieux obstacles.
Le penseur hongrois a rédigé il y a un peu plus d’un siècle un texte, « Histoire et conscience de classe », qu’il a par la suite renié. Son contenu est pourtant toujours d’une actualité brûlante.