Immense succès en 1973, le film de William Friedkin a traumatisé une génération de spectateurs. Mais plus qu’un film d’horreur outrancier, le long métrage a parlé et parle encore à une société en plein doute qui se replie sur la religion.
Le féminisme a pu être embarqué dans des combats contre d’autres minorités, musulmanes en particulier. Est-ce parce qu’il est trop « blanc » ou parce que l’intersectionnalité demeure difficile à transposer dans les luttes concrètes ?
Selon nos informations, le parquet de Paris a ouvert une enquête après une plainte pour « agression sexuelle ». Un rapport officiel confirme plusieurs faits problématiques qui auraient eu lieu sur le tournage du film, sorti le 12 juillet. Y compris des agissements de la réalisatrice Catherine Corsini « susceptibles de relever de la définition du harcèlement ».
Chaque nuit ou presque, deux mois durant, Jean-Marie Le Pen se rend au domicile d’un « suspect », accompagné d’une escouade de parachutistes. Ses victimes, quand elles ont survécu, ou leurs proches, ont témoigné au fil des années des tortures subies. Rappel.
Le 27 juillet 1953, il y a 70 ans, un armistice mettait fin à la guerre de Corée. Lee Mi-young, dans un documentaire implacable, « Terre brûlée », énumère les crimes trop peu connus perpétrés par les pilotes américains contre les populations civiles.
Derrière des divergences anciennes sur certains sujets, le féminisme actuel paraît fracturé autour de trois axes : le rapport aux générations, aux hommes et à la nature.
Thriller engagé, « Sabotage » met en scène un groupe de jeunes qui s’organisent pour saboter un pipeline au Texas. Cette adaptation libre, haletante, d’un essai du militant suédois Andreas Malm s’empare des outils du divertissement pour opposer un contre-récit à celui, policier, de l’écoterrorisme.
Lorsqu’il débarque en Algérie, le député poujadiste de Paris, âgé de 29 ans, a connu les défaites de Suez et d’Indochine. Le général Massu a les pleins pouvoirs pour y rétablir l’ordre colonial. Le lieutenant Le Pen est chargé de collecter des informations. Premier volet de notre série.
Briser le plafond de verre suffit-il à faire éclater la domination masculine ? La question se reconfigure aujourd’hui, même si elle procède d’une histoire longue passant par les chasses aux sorcières et les mondes iroquois.
La réédition des textes de la poétesse et militante marocaine Saïda Menebhi redonne à entendre une voix pleine d’une colère juste et généreuse. Tuée à petit feu, à 25 ans, en 1977, dans les prisons de Hassan II, cette militante simple et radicale embrase encore.
D’augustes institutions britanniques questionnent leur passé à l’aune d’une plus grande prise de conscience de l’histoire colonialiste et esclavagiste du Royaume-Uni. Les historiens en suivent les méandres dans les paysages et les demeures du pays.
« Révolution », « vibration », « émancipation »… Quelle que soit la manière de baptiser le moment féministe contemporain, il se trouve, cinq ans après #MeToo, à la croisée des chemins, fragilisé pour des raisons endogènes et contesté par ceux qu’il dérange.
Membres ou non de la royauté, les personnes queers ont toujours contribué à l’histoire du Royaume-Uni, masquées par une écriture hétéronormée que la recherche efface peu à peu. Mais comment leur appliquer un filtre moderne sans leur imposer une identité anachronique ?
Alors que la rédaction du « JDD » a entamé sa quatrième semaine de grève, une proposition de loi transpartisane pour la conditionnalité des aides à la presse et l’indépendance des journalistes a été déposée à l’Assemblée nationale. Mais ses chances d’être débattue et votée sont minces.
Le Royaume-Uni est composé de quatre nations qui ne se sont pas unies en même temps ni d’un commun accord. Chacune a sa propre histoire, et les contentieux sont nombreux. Mais souvent, c’est Londres qui impose son récit sans qu’en réalité, il ne s’applique à Cardiff, Belfast ou Édimbourg.
Traquant clichés et préjugés, fouillant des archives jusque-là incomprises, ou inexplorées, des militantes et chercheuses s’attachent à écrire une nouvelle histoire des femmes au Royaume-Uni. Premier volet de notre série sur le dépoussiérage historique en cours outre-Manche.