Les expériences locales qui réinventent les réponses aux enjeux économiques, écologiques et démocratiques se sont massifiées, à l’écart, voire en résistance à l’État. Notre ambition : leur donner la visibilité qu'elles méritent via des reportages partout en France et ailleurs aussi.
Les expériences locales qui réinventent les réponses aux enjeux économiques, écologiques et démocratiques se sont massifiées, à l’écart, voire en résistance à l’État. Notre ambition : leur donner la visibilité qu'elles méritent.
Dans cette commune de la Drôme, une liste citoyenne mène une expérience inédite entre « municipalisme » et « participalisme », depuis 2014. Sera-t-elle reconduite aux élections de mars ? Ou bien ces pratiques en rupture avec des décennies d'action publiques, certes perfectibles, seront-elles étouffées par les oppositions et la lassitude ? Reportage.
Originaire de Saillans, la journaliste Maud Dugrand documente, dans un livre intitulé La Petite République de Saillans, les contours, les tensions et réussites d’un moment politique et démocratique inédit. Entretien.
À Dijon, un quartier de jardins et de maisons collectives invente un rapport maraîcher et libre à la ville. Promenade au cœur d’une friche rebelle qui fabrique des antidotes au marasme politique. Liberté, hospitalité et potagers !
À Kalliste, l’un des quartiers les plus pauvres de France, l’équipe d’un centre de santé cherche des réponses à la précarité, l’insalubrité, la promiscuité, alors que la « vague » approche. Reportage dans un poste d’observation hors norme.
Malgré le désaccord de l’enseigne, plusieurs associations marseillaises, accompagnées d’anciens salariés du McDonald’s Saint-Barthélemy, se servent des locaux vides pour entreposer la nourriture avant de la distribuer aux plus démunis.
L’épidémie a fait grossir ou naître des collectifs soucieux de produire sain et local, « de montrer qu’un territoire peut nourrir les gens qui l’habitent ». En Vendée ou dans la Drôme, certains se préparent à affronter, demain, des ruptures dans la chaîne agroalimentaire.
Dans les quartiers populaires, d’innombrables formes d’entraide ont vu le jour face au Covid. Beaucoup veulent continuer à s’auto-organiser, agir sans attendre l’État. « L’assistance sociale, ce n’est pas notre idée, précise Gaspard, à Aubervilliers. On organise des coopérations portées par l’idée des communs. »
À Marseille, les créateurs d’une petite épicerie coopérative veulent passer à 400 m². Alors qu’une trentaine de projets similaires existent déjà en France, le chemin est encore long de l’idée à la réalisation.
Un réseau de quelque 200 bénévoles a facilité la scolarisation de mineurs étrangers vivant depuis des mois dans un squat, évacué début juin. Face au dédale administratif, un pragmatisme du quotidien.
Créée il y a plus d’un an, l’association RAARE a mis en maraîchage des terrains récupérés dans les alentours d’Angers. Autour de ces cultures, tout un réseau d’entraide s’est développé ; ses activités se sont décuplées depuis le confinement.
Non loin de Rome, en Italie, des immigrés d’Afrique subsaharienne ont créé en 2012 leur propre coopérative afin de subvenir à leurs besoins. Ils étaient migrants sans papiers, exploités dans des coopératives agricoles, notamment près de Rosarno où en 2010 éclata une révolte de ces ouvriers après l’agression raciste contre l’un d’eux. Aujourd’hui, la coopérative Barikama produit des yaourts et légumes bio. La vente permet à chaque coopérateur de recevoir un salaire.
C’est une aventure commencée il y a plus de dix ans. Aujourd’hui, les menus des cantines de Mouans-Sartoux, dans les Alpes-Maritimes, sont 100 % bio et la quasi-totalité des légumes poussent sur des terres municipales. Cette gestion montre comment certaines des propositions de la Convention citoyenne pour le climat votées le 21 juin pourraient se concrétiser.
Fondée par d’anciens livreurs travaillant pour les plateformes, Coursiers bordelais fait vivre cinq personnes. Elle s’appuie sur CoopCycle, une fédération de coopératives qui a essaimé partout dans le monde et fournit outils techniques et conseils pratiques.
« C’était une zone où il n’y avait de place que pour le rap et le foot. » Depuis un an, une boulangerie du quartier populaire de la Paillade organise « Dites-le avec des livres », initiative qui fait le pont avec le centre-ville.
Comme une trentaine d'établissements en France, il accueille des jeunes qui ont arrêté l’école depuis des mois ou des années. Avec une pédagogie et une organisation inventives, ces élèves âgés de 17 à 25 ans peuvent garder un objectif : décrocher le bac.
Les plans pour accélérer la transition écologique dans le bâtiment s’empilent ainsi que les milliards d’euros mis sur la table. Mais salariés et artisans sont-ils réellement formés pour rénover en masse, construire autrement et mieux ? La transformation écologique pourrait permettre de revaloriser des métiers déconsidérés et pallier la pénurie de main-d’œuvre. Certains acteurs tentent le coup.
Le Cheval dans l’arbre, une institution dans cette ville de Pyrénées-Orientales, n’arrivait pas à trouver de repreneur. Des clients se sont associés pour la reprendre sous forme de société coopérative d’intérêt collectif. Un acte de résistance.
Label Gamelle, Scop d’insertion créée il y a cinq mois à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, livre cinq cents repas par jour à des centres d’hébergement d’urgence. Car « c’est pas parce qu’on est pauvre qu’on doit mal manger. »
L’Italie, et en particulier le Sud, est l’un des pays européens les plus touchés par le décrochage scolaire. Plus encore depuis le début de la crise sanitaire. Dans les quartiers périphériques de Naples, les « professeurs de rue » tentent de remettre les décrocheurs sur le chemin de l’école.
Le confinement des écoles allemandes a été sans commune mesure avec ce que la France a connu. Dangereuse pour les élèves vulnérables, révélatrice des déficits du système, la pandémie a aussi provoqué l’apparition d'initiatives porteuses d’espoir.
Expérience inédite à l’échelle européenne, la jeune coopérative, résolue à redonner vigueur aux chemins de fer français, a inauguré lundi sa première ligne de fret entre Toulouse et le nord-ouest de l’Aveyron, avant l’ouverture, prévue fin 2022, d’une ligne de passagers entre Bordeaux et Lyon.
Mediapart vous invite en cette année 2023 à un voyage dans l’année 1973 pour en (re)découvrir les moments plus ou moins connus et mieux comprendre les évolutions du dernier demi-siècle. Des analyses, des récits, des interviews exploreront cette année du choc pétrolier, et de bien d’autres événements,…
Un mélange d’outrance et de normalisation caractérise les premiers mois du gouvernement Meloni. S’ils ne suffisent pas pour voir tout ce qu’opère la présence d’une dirigeante d’extrême droite à la tête de l’Italie, ils permettent déjà de saisir ce qui pourrait basculer. Premier bilan du gouvernement…
« Femmes à abattre », c’est la première enquête internationale sur les féminicides politiques. Un crime qui consiste à tuer une femme pour la cause qu’elle défend mais aussi parce qu’elle est une femme. Reportages, enquêtes, data, portraits : un travail inédit mené dans plusieurs pays, notamment la…