Que peut-on attendre de l’accord de Paris, espéré en décembre, pour lutter contre le dérèglement climatique ? Dans un rare entretien, Laurence Tubiana, ambassadrice de la France pour le climat et cheville ouvrière de la Cop 21, défend le rôle de ces négociations, qu'elle voit comme une victoire possible « des modernes contre les anciens ». Face à elle, la chercheuse Amy Dahan dénonce le schisme entre les négociations climatiques et le réel.
Des négociations en cours pourraient permettre à EDF de régulariser une partie des dépassements de temps de travail dans les centrales nucléaires, pourtant dénoncés comme dangereux par l’autorité de sûreté.
Un document du ministère de l'écologie sur les objectifs de la France pour le climat précise l'année de la mise en œuvre de tous les objectifs. Tous sauf un : l'échéance de la baisse de la part du nucléaire à 50 %, fixée à 2025, a disparu.
Dans son nouveau livre, Tout peut changer, la journaliste canadienne Naomi Klein analyse les liens entre capitalisme et dérèglement climatique. Pour sauver le climat, il faut changer de système de production, décentraliser nos démocraties et bouleverser nos modes de vie, assure-t-elle.
Deux associations, le CLER et FNE, saisissent la Commission européenne pour de nombreuses infractions de la France aux règles de l’Union sur l’efficacité énergétique. C’est un mauvais signe pour le gouvernement, en pleine gestation parlementaire de la loi de Ségolène Royal sur la transition énergétique.
Un conseil des chefs d’État européen sur l’énergie se tient jeudi et vendredi à Bruxelles : et il s’annonce très mauvais pour la lutte contre le changement climatique.
Le cyclone Pam qui a dévasté Vanuatu a provoqué une réaction médiatique massive. L'anthropologue Marc Tabani, qui connaît très bien l'archipel mélanésien où il a séjourné à plusieurs reprises, revient sur l'événement qu'il inscrit dans un autre bouleversement, celui des économies traditionnelles.
Chef économiste à l’Agence française de développement, Gaël Giraud a participé aux travaux du comité des experts pour le débat sur la transition énergétique. Invité d’"Objections", il considère que le projet de Ségolène Royal, qui revient devant l’Assemblée, « a le mérite d’exister » mais que le débat ne fait que commencer.
Le conseil général du Tarn a annoncé ce vendredi sa décision de construire un barrage, de taille réduite, sur le site de Sivens. L'expulsion de la ZAD par 400 gendarmes s'est achevée dans l'après-midi.
Dans le Tarn, les élections départementales se préparent dans une atmosphère explosive. Les pro-barrage de Sivens pratiquent l'intimidation, tandis que les élus mènent un jeu politique opportuniste et brouillent les lignes. Le département de Jaurès pourrait basculer à droite.
Le monde de la finance prend de plus en plus au sérieux les risques que le dérèglement climatique fait peser sur les investissements. Mines de charbon et champs de pétrole pourraient perdre toute valeur si les États s'engagent contre le réchauffement global. Pour le réseau militant international 350.org, le « désinvestissement » des énergies fossiles vers les renouvelables a commencé.
Comment continuer à gagner de l’argent malgré la volonté affichée de faire baisser la demande ? Les entreprises de l’énergie ont une idée : valoriser les économies d’électricité réalisées par les consommateurs, grâce à « l’effacement ». Elles profitent de la loi de transition énergétique, débattue au Sénat, pour défendre leurs intérêts. L'UFC s'insurge.
L’ONU prépare un forum des entreprises pour le climat à Paris, en lien avec le sommet des chefs d’État, la Cop 21, en décembre. Parmi ses organisateurs, se trouve une salariée d’Areva, qui pense essentiel de donner une place au nucléaire. Brice Lalonde, patron du sommet, « trouve plutôt sympa de la part d’Areva de nous filer quelqu’un ».
Portée par sa vision libérale de l’économie, la loi Macron veut ouvrir le transport en car à la concurrence. Au risque d’accentuer la rivalité entre la route et le rail et d'aggraver la polarisation sociale dans les transports.
En six mois, le prix du pétrole a perdu 55 % de sa valeur. Les pays occidentaux importateurs y voient un effet inespéré, redonnant du pouvoir d’achat aux ménages et relançant leur économie. D’autres sont plus pessimistes et se demandent si nous n'assistons pas à l’éclatement d’une bulle financière qui pourrait envoyer l’économie dans le décor.