Quelles perspectives politiques s’offrent à une humanité entrée dans l’anthropocène – cette nouvelle ère géologique engendrée par l’impact de l’action de l’homme sur la planète ? L’anthropologue Philippe Descola invite à refonder nos cadres conceptuels, qui reposent sur la dichotomie entre “Nature” et “Culture”. Parce que notre universalisme est devenu trop étroit pour appréhender ce qui nous arrive, il doit être repensé afin de « le rendre plus hospitalier à d’autres manières de composer des mondes ».
L’impact de nos activités industrielles et de nos modes de vie sur la nature est tel que nous basculons dans une nouvelle ère géologique : l’anthropocène. C’est ce qu’affirment des scientifiques, des philosophes et des historiens. Mais cette théorie dilue les responsabilités des pays riches et des classes favorisées. Premier volet d'une série sur “la planète, la modernité et nous”.
Le gouvernement britannique et EDF ont signé un accord provisoire pour la livraison de deux réacteurs EPR à la centrale de Hinkley Point. Son coût faramineux de 19,9 milliards d’euros déchaîne un torrent de réactions outre-Manche, en pleine polémique sur la hausse des prix de l’énergie.
Alors qu’aucun réacteur nucléaire au monde n’a jamais atteint l’âge canonique de 50 ans, EDF se bat pour prolonger la durée de vie de ses centrales à 60 années. Un choix économique et technologique non dénué de risques, et accueilli avec réserve par plusieurs hauts cadres de l’atome. Officiellement, les centrales n'ont pas de date de péremption, et l'exécutif reste indécis.
Anxiété, dépression, angines, diarrhées, allergies… La précarité énergétique abîme la santé des ménages. Pour la première fois en France, la fondation Abbé Pierre étudie l’impact sanitaire des passoires énergétiques. Et rompt ainsi le silence sur les inégalités environnementales.
Un roman, signé d'un pseudonyme mais écrit par un haut fonctionnaire, décrit les manœuvres du lobby nucléaire japonais pour tenter de faire redémarrer les centrales fermées à la suite de l'accident de Fukushima.
Le Conseil constitutionnel a validé la loi interdisant la fracturation hydraulique. Pour autant, cette décision n’apporte pas la reconnaissance institutionnelle attendue au principe de précaution.
Le gouvernement veut considérablement simplifier l’installation des gros élevages porcins. Concédée aujourd’hui par la gauche, cette mesure avait été rejetée sous Sarkozy, car jugée trop néfaste pour l’environnement. France Nature Environnement en appelle à François Hollande, qui doit s’adresser au monde agricole ce mercredi.
Mediapart s’est procuré une note confidentielle de la France sur les agrocarburants. Surprise, Paris y défend les biocarburants de première génération que le gouvernement affirme pourtant vouloir réduire.
La contribution climat énergie risque de peser plus sur les ménages que sur les entreprises, alors que le gouvernement ne prévoit pas pour l’instant de compensations spécifiques à la taxation du CO2 pour les particuliers.
Le principe de précaution est au cœur du litige opposant l’État au pétrolier Schuepbach, qui considère inconstitutionnelle la loi de 2011 interdisant la fracturation hydraulique en France. Décision le 11 octobre.
Pris en étau entre les discours du chef de l'État et du premier ministre, le rendez-vous annuel du dialogue environnemental, qui s'est tenu vendredi et samedi à Paris, peine à trouver sa méthode et son utilité. Sans relais institutionnel clair et sans objet politique précis, les débouchés manquent.
Jean-Marc Ayrault a annoncé que la contribution climat énergie, qui doit figurer dans le projet de loi de finances de 2013, rapporterait 2,5 milliards d’euros en 2015 et 4 milliards en 2016, en clôture de la conférence environnementale, samedi 21 septembre.
La signature du réchauffement anthropogénique commence à être visible, explique le climatologue Hervé Le Treut. Une semaine avant la présentation officielle du cinquième rapport du Giec, il décrit l’évolution de la recherche climatologique, et expose les enjeux et les attentes auxquels elle est confrontée.