La gauche doit-elle s’engager dans la bataille contre le passe sanitaire ? Comment défendre les libertés individuelles sans verser dans le complotisme ? On en débat avec le chercheur Philippe Marlière et la médecin urgentiste Sabrina Ali Benali.
Pour le huitième samedi consécutif, près de 200 rassemblements contre le passe sanitaire ont été organisés samedi dans toute la France. Au sein des cortèges parisiens, la très grande hétérogénéité de la mobilisation s’est étalée au grand jour.
Les boucles et groupes sont l’autre facette de la mobilisation anti-passe sanitaire et anti-vaccination. La conversation s’alimente aux diverses sources de la « réinformation » mais se nourrit aussi d’une profonde défiance institutionnelle, favorisée par l’horizontalité des outils numériques.
Critiques du dispositif gouvernemental, les partis de gauche, à l’exception de La France insoumise, refusent néanmoins de se mêler formellement aux manifestations contre le passe sanitaire. Au risque de passer à côté du premier mouvement social d’ampleur depuis l’apparition de la pandémie.
En Moselle, le « maillage territorial » opéré depuis 2018 par les « gilets jaunes » est au cœur de la mobilisation contre le passe sanitaire. Des nouveaux profils de manifestants les ont ralliés, rendant le mouvement encore plus éclectique à Metz, comme dans les communes alentour.
L’obligation du passe sanitaire pour les salariés de certains secteurs approche à grands pas. Le 30 août, un justificatif sera nécessaire pour travailler. Si la loi est claire pour les salariés en poste, c’est le flou complet pour les demandeurs d’emploi et tous les candidats à l’embauche.
Des étoiles jaunes arborées dans les cortèges à la dénonciation d’un « paSS nazitaire », en passant par les pancartes « Qui ? » : la mobilisation contre le passe sanitaire donne lieu à de multiples expressions d’un antisémitisme virulent, ancré dans l’idéologie de l’extrême droite française. Certains ont tombé les masques.
À Besançon, la mobilisation anti-passe sanitaire, très composite et parfois rétive à la vaccination, fait penser pour nombre de militants aux mobilisations des Gilets jaunes. Assorties des mêmes interrogations pour la gauche : y aller, ou pas ?
Environ 215 000 personnes ont encore défilé, samedi, contre le passe sanitaire, dans plus de 200 villes de France. La contestation est forte dans le Sud-Est, à commencer par Toulon. À Paris, des manifestants aux profils très variés racontent comment ils se préparent à vivre sans passe pour les semaines à venir.
Initialement prévu pour les activités non essentielles rassemblant plus de 1 000 personnes, le passe sanitaire est désormais exigé à l’entrée des restaurants et des centres commerciaux. Et ce malgré les nombreux problèmes techniques et juridiques qu’il pose.
Toulon s’est encore une fois fortement mobilisée ce samedi. Mais les manifestants marqués à la droite de la droite cherchent encore des débouchés politiques à leur colère.
Depuis lundi, des milliers de personnes se battent pour obtenir un QR code afin de pouvoir travailler, vivre et s’amuser... Parfois au prix d’une bagarre acharnée avec les administrations. Témoignages.
Si la plupart des États européens ont étendu le rôle du passe sanitaire, la France est l’un des plus radicaux en la matière. Tour d’horizon en Allemagne, en Espagne et en Italie.
Le Danemark, pionnier du passe sanitaire, a évité une troisième vague de Covid-19. Mais ça n’est pas la solution miracle : une puissante politique de tests gratuits et la confiance de la population envers les vaccins jouent beaucoup. Reportage quatre mois après l’instauration du « Coronapas ».
Au cœur de l’été, l’ampleur des manifestations contre la politique sanitaire face à la pandémie du Covid-19 est le prix à payer de son incarnation et de sa confiscation par une présidence autoritaire, mensongère et irresponsable. La question démocratique est plus actuelle que jamais.
Le premier jour du passe sanitaire s’est déroulé sans accroc au Nouvel Hôpital Civil de Strasbourg. Soignants et représentants syndicaux s’inquiètent des effets à plus long terme du dispositif, entre engorgement accru des urgences, suspension des collègues réfractaires au vaccin et fermeture de lits…
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