Il est peu probable que les migrants profitent de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Les barrières installées à Calais, en grande partie financées par Londres, ne sont pas près de s’abaisser.
Des migrants accueillis de manière « inconditionnelle », mais « temporaire », dans Paris : Dominique Versini, l'élue chargée de la solidarité à la mairie, a précisé jeudi 16 juin les contours du « camp humanitaire » qui doit ouvrir à la rentrée.
Dans un rapport publié ce vendredi Amnesty international expose les failles du système d’asile turc et les difficultés auxquelles se heurtent en Turquie les réfugiés. Et par conséquent appelle les pays de l’Union européenne à cesser de renvoyer les demandeurs d’asile vers ce pays, en vertu de l’accord du 18 mars jugé « illégal et scandaleux ».
Plusieurs associations emmenées par la Cimade se sont rendues aux points d'entrée des migrants dans l'Europe. Partout, elles constatent la même volonté des États membres d'intensifier les contrôles, « au mépris » des droits des personnes qui débarquent au péril de leur vie.
Pour prévenir l'apparition de campements de fortune, et face à la défaillance de l'État, pourtant compétent en la matière, la maire de Paris a annoncé mardi 31 mai l'ouverture d'un campement, sur le modèle de celui de Grande-Synthe (Nord), dans le nord de la capitale.
Avec de nombreux invités venus de Grèce, d'Allemagne et d'Italie, des réfugiés, des chercheurs et des personnalités, la soirée de Mediapart en direct du Théâtre de la Ville, jeudi 26 mai à Paris, est à revoir ici.
Au moins cinq personnes ont perdu la vie, mercredi, au large des côtes libyennes, tandis que 550 autres ont pu être secourues. Un autre naufrage s'est produit ce jeudi.
Accueil des demandeurs d'asile, droit au séjour, accès aux soins, mineurs : Jacques Toubon vient de dresser un bilan accablant de la manière dont l’État français traite les étrangers depuis trente ans. Mediapart détaille les conclusions les plus éclairantes de ce rapport.
L'association chargée du premier accueil des demandeurs d'asile dans la capitale a fermé ses locaux pour protester contre l'insuffisance des moyens mis à sa disposition. Les dysfonctionnements s'accumulent au point que les réfugiés doivent patienter plusieurs mois avant d'entamer leurs démarches.
L'évacuation du lycée désaffecté Jean-Jaurès, dans le XIXe arrondissement de Paris, a été émaillée de violences, mercredi 4 mai au matin. Le sort réservé aux 300 migrants expulsés restait flou dans l'après-midi. La préfecture de police renoue avec ses pratiques expéditives du printemps dernier quand les réfugiés étaient pourchassés dans les rues de la capitale.
La route des Balkans est théoriquement complètement fermée depuis deux mois. Conséquence : les passages clandestins se font de plus en plus nombreux, alors que 60 000 réfugiés sont toujours bloqués en Grèce. C'est une aubaine pour les réseaux de trafiquants et de passeurs.
Les rescapés du naufrage au cours duquel jusqu’à 500 migrants auraient perdu la vie ont commencé à témoigner, ce jeudi 21 avril, à Athènes. Ce drame, qui aurait eu lieu entre la Libye et l'Italie, rappelle à quel point cette route migratoire est meurtrière. Or, après avoir connu un répit, elle est de plus en plus empruntée.
Elles sont aux premières loges de la crise migratoire qui bouscule l’Europe. Les grandes villes, d'Athènes à Amsterdam, réclament davantage de moyens. Ce sont elles qui innovent, pour répondre à des défis gigantesques. Exemples à Barcelone (Espagne), Malmö (Suède) et Mannheim (Allemagne).
Le parlement autrichien a voté mercredi 27 avril une loi qui entraîne la quasi-suppression du droit d'asile. Parallèlement, les autorités ont lancé la construction d'une clôture de quatre mètres de haut à un poste-frontière avec l'Italie. En plein entre-deux-tours qui pourrait déboucher sur un président d'extrême droite à la tête du pays, l'Autriche emboîte le pas de la Hongrie de Viktor Orban.
Le pape François était, samedi 16 avril, sur l'île de Lesbos en Grèce, où sont enfermés plusieurs centaines de réfugiés. Alors que les traversées par cet itinéraire diminuent, celles entre la Libye et l'Italie se multiplient, au point que l'Autriche menace de fermer sa frontière avec ce pays. La solidarité européenne est plus que jamais au point mort.
Alors que l'Union européenne a commencé à renvoyer des réfugiés de Grèce vers la Turquie, Mediapart a demandé à François Crépeau, rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’homme des migrants, d'analyser cette rupture dans la gestion par les Vingt-Huit de l'exode des Syriens. La politique répressive mise en œuvre, affirme-t-il, renforce l'illégalité au lieu de la supprimer.