Traduit pour la première fois en France, Le triple champion dévoile ses secrets narre l’histoire de Ramón Hoyos, première idole cycliste colombienne dans les années 1950. Mais il révèle aussi les talents d’écrivain d’un jeune journaliste bientôt lui aussi touché par la gloire.
Brassant reportage à ras de l’humain et décryptage économique ou social, Jean-Claude Raspiengeas porte un regard empathique et documenté sur les bagnards du volant. Virée avec des chauffeurs vassaliques anonymes, frappés d’invisibilité.
À travers la méticuleuse déconstruction d’un fait-divers datant de 2013, les auteurs de la bande dessinée L’Homme qui tua Chris Kyle délivrent un glaçant rapport d’autopsie de l’Amérique d’aujourd’hui.
Dans Je suis une sur deux, la journaliste de France Inter Giulia Foïs raconte le viol qu’elle a subi à 20 ans, ses conséquences concrètes – dans le corps, la tête, la vie d’après –, et démonte les stéréotypes persistant sur les violences sexuelles.
Deux ouvrages récents éclairent les gens de la péninsule d’un jour nouveau : Histoire populaire de la Bretagne adopte le point de vue des humbles à travers les siècles ; Le Mystérieux Club des trente décrypte la véritable influence du lobby patronal qui manœuvre dans les coulisses du pouvoir.
Le Monde selon Barney, réédité dans une nouvelle traduction en français en 2018, nous plonge dans la tête d’un vieux grincheux, imaginé comme un double de son auteur, le Montréalais Mordecai Richler. C’est moche, méchant, rageur et magnifique.
Deux livres montrent de la manière la plus concrète, de la transmission de l’héritage à la conception des toilettes, comment l’organisation de nos sociétés opprime les femmes, jusque dans les entrelacs sociaux les plus insoupçonnés.
Du pionnier Arthur Friedenreich, premier footballeur noir admis en sélection nationale, aux soulèvements des supporters ultras contre la Coupe de monde en 2014 ou plus récemment contre Jair Bolsonaro, l’histoire du futebol est intimement liée à la volonté d’émancipation et de reconnaissance des descendants d’esclaves.
Sous prétexte de donner parole et visibilité à la société civile ou prétendue telle, les présidents de la Ve République, à partir de Giscard et surtout de Mitterrand, ont abaissé l’esprit public. Enfin Macron vint, avec ce remaniement de ruminants.
En pleine pandémie, malgré le plexiglas des consignes, nous avons constitué des salons littéraires souterrains, creusé des galeries pour communiquer par messages privés, réinventé un samizdat d’échanges littéraires et de conseils. Exemples, de James Joyce à Thomas Mann, en passant par Franz Kafka.