De la honteuse visite en Arabie saoudite aux violences verbales contre les syndicats, Manuel Valls achève une semaine sarkozyste en diable, accentuant encore la rupture de ce pouvoir avec «le peuple de gauche».
Depuis 2012, le gouvernement est allé de renoncement en reniement. Le « moment Air France », c’est l’acmé douloureuse et grotesque d’une politique qui a tourné le dos aux salariés, à sa gauche, à son électorat.
Mediapart a rendu compte de l'audition mardi par le CSA de Pascal Houzelot au sujet de la vente de sa chaîne Numéro 23. Mais, le même jour, une seconde audition, secrète, a eu lieu. L'épisode est révélateur : le secret des affaires dicte sa loi.
Xavier Niel et Matthieu Pigasse, alliés à un producteur, veulent créer un fonds d'investissement dans les médias doté de 500 millions d'euros. La mainmise des puissances d'argent sur l'information et la concentration des médias qui est en cours laissent muet le gouvernement.
Le projet de budget 2016 sur l'écologie organise l'exact contraire de ce que dit Ségolène Royal. Combien de temps François Hollande et le gouvernement pourront-ils continuer à prétendre promouvoir une France « exemplaire » sur le climat et faire, chaque jour, l’inverse ?
Le mur potache de photos installé dans des locaux du Syndicat de la magistrature vaut à son actuelle présidente d’être renvoyée en correctionnelle pour « injure publique envers un membre de l’Assemblée nationale ». Un procès grotesque.
Le mouvement pour l’indépendance de la Catalogne dépasse, de loin, les stratégies identitaires de quelques partis officiels. Ses pans les plus vivants recyclent des éléments du mouvement « indigné » et prônent la rupture avec des institutions post-franquistes à bout de souffle.
Le pantouflage et les conflits d’intérêts ont encore de beaux jours devant eux. Au terme d’un long procès, le tribunal correctionnel a relaxé François Pérol, ancien secrétaire adjoint de l’Élysée, devenu président de la BPCE, accusé de prise illégale d’intérêt. Le parquet national financier fait appel.
Le 25 janvier, la victoire de Syriza avait été accueillie comme un événement porteur de réponses pour la gauche française, Jean-Luc Mélenchon allant jusqu’à parler de « notre victoire en Grèce ». Neuf mois plus tard, Syriza l’emporte encore, mais cette victoire radicalement différente est devenue une source de questions.
Jean-Christophe Cambadélis escompte organiser un référendum sur les marchés pour convaincre les appareils de l’autre gauche de la pertinence de l’union aux régionales de décembre. Peut-on à ce point vivre dans un monde parallèle ?