L’Élysée va-t-il décider seul, en toute opacité, de réformer EDF, clef de voûte du système électrique, du service public énergétique, de la transition écologique ? Les syndicats du groupe redoutent un projet de loi en catimini à l’été.
Champagne et honneurs pour les puissants… matraque et lacrymos pour les jeunes. Ainsi se résument la journée du 21 juin et la Fête de la musique. Dans une folle mise en scène, la présidence de la République a organisé deux mondes parfaitement étanches ne cohabitant que par la violence sociale et policière.
Vincent Bolloré est en passe d’arrimer Europe 1 à sa chaîne CNews, qui est devenue un instrument de propagande en faveur d’une fascisation des esprits. Cette opération, qui intervient après l’annonce du rapprochement TF1-M6, dessine le paysage sinistre d’un audiovisuel que la puissance publique abandonne aux puissances d’argent et à la droite radicale.
L’ancien ministre de François Hollande est visé par une enquête préliminaire pour viol sur mineur de 15 ans. Il est favori pour l’emporter au second tour des élections départementales dans le Tarn-et-Garonne, qu’il rêve de présider à nouveau. Sans susciter d’émotion particulière.
Absent de la campagne électorale des régionales, le giga métro du Grand Paris aurait pourtant mérité une belle discussion démocratique. Pourquoi craindre de laisser les habitant·e·s d’un territoire décider quel mode de transport leur conviendrait le mieux ?
La plateforme de Jeff Bezos a diffusé les matchs en soirée de Roland-Garros et remporte les principaux droits du foot français jusqu'en 2024. Cette entrée de l’oligopole américain sur le marché français des droits sportifs est le signe d’une financiarisation inquiétante : après le foot-business, voici le tennis-business.
En expulsant des Tchétchènes en Russie, Gérald Darmanin, le ministre de l’intérieur, ne fait pas que fouler aux pieds des principes fondamentaux du droit d’asile et des chartes ou traités européens. Il collabore avec celui qui règne en Tchétchénie par la torture et les assassinats.
Giflé par un homme poussant un cri de guerre royaliste, le président de la République a appelé à « relativiser cet incident » ajoutant : « Tout va bien. » Non, tout va mal : ce geste exprime la violence d’extrême droite libérée par le cynisme et l’irresponsabilité du pouvoir macroniste.
En reconnaissant la « responsabilité accablante » de la France dans le dernier génocide du XXe siècle, le rapport Duclert et le discours d’Emmanuel Macron à Kigali ont permis une avancée considérable, parce qu’officielle, sur l’une des pages les plus sombres de l’histoire française. La gauche, elle, refuse toujours son examen de conscience, au risque de perdre le sens de l’Histoire.
À un an de la présidentielle, Manuel Valls quitte Barcelone pour renouer avec la vie politique française. Fort de ses crispations identitaires, de son aptitude à se couler dans l’agenda idéologique de l’extrême droite et de son absence totale de cohérence, l’ancien premier ministre s’inscrit parfaitement dans l’air du temps.