Du 14 mai au 14 juillet, deux mois de présidence Macron ont confirmé sa politique économique et sociale ultralibérale. Mais ils ont aussi révélé une pratique du pouvoir politiquement peu libérale, dont témoigne l’attitude face au droit d’interpellation de la presse.
Le président Macron convie Donald Trump à parader à ses côtés, histoire de bâtir une allégorie tout à son avantage : le manager du futur, forcément français, surclassant le Yankee, businessman à la papa.
Le gouvernement envisage 10 milliards d'euros de privatisations. Même s'il s'agit de financer l'innovation, le projet a de quoi inquiéter. Car il n'y a plus grand-chose à céder, hormis des entreprises stratégiques ou des services publics. Le profit s'imposera-t-il à l’intérêt général?
Un an et demi après l’accord UE-Turquie, l’Union européenne a renforcé, ce jeudi, le partenariat avec la Libye pour endiguer la venue de réfugiés africains en Europe. Une réponse qui fait fi de la situation des droits humains dans cet État failli du Maghreb.
Après la première annonce de dérapage financier d’Hinkley Point, le gouvernement feint de découvrir les risques industriels et financiers qui sont attachés au projet nucléaire britannique porté par EDF. Il sait pourtant tout depuis longtemps. Macron président retrouve en héritage la gestion de Macron ministre.
La note de conjoncture de l’Insee révèle, grâce à une enquête auprès de chefs d’entreprise, que les difficultés pour recruter sont très peu liées à la législation du travail. C’est-à-dire l’inverse de ce que le gouvernement affirme avec sa réforme du code du travail.
Pour la première fois, un automobiliste est mort à Calais dans un accident causé par un barrage de migrants voulant rejoindre l'Angleterre. De l'autre côté de la France, à la frontière avec l'Italie, un exilé a été blessé par électrocution sur le toit d’un train.
Nous avons besoin d’une gauche sociale, écologique et solidaire. D’une gauche qui s’oppose avec l’intelligence d’une radicalité pragmatique. D’une gauche qui entrave cette tentation d’un pouvoir sans partage que renforcent nos institutions monarchiques.
Par son charivari de la vieille politique, la présidentielle a dit la soif de renouveau démocratique. Mais si les législatives donnaient une majorité absolue au pouvoir, ce serait un retour en arrière, aux pratiques hégémoniques et au parlementarisme asservi. C’est pourquoi il faut une Assemblée plurielle, ouverte à la diversité d’une opposition démocratique, sociale et écologique.
Si un gouvernement multipartisan est un séisme en politique, en économie, il s'agit d’un aboutissement. Depuis trois décennies, les politiques conduites par la gauche ou la droite n'ont cessé de se confondre. Macron met en œuvre le fameux précepte thatchérien “Tina” : « There is no alternative ».